Pétés de thunes ou PTZ ?

Accession à la propriété, Conseils immobiliers, Financement immobilier Laisser un commentaire

L’argent ne court pas les rues, surtout quand il s’agit de logement.

Et l’accès au financement a récemment connu de réelles difficultés, hausse des taux oblige, accompagnée d’une restriction de la distribution de nouveaux crédits, le tout sur fond de dépassement éventuel du taux de l’usure. 🙁

Faut dire que oui, ça use, de rechercher un crédit.

Et un bon, un qui ne vous ruine pas. 🙂

A moins d’être déjà fortement pété de thunes, plein aux as, blindé et doré sur tranche… Youpi !

Ou d’avoir accès au PTZ 2024 : PTZ ou pété… de thunes, c’est presque la même chose ! 😉

Pour une fois qu’un curseur bouge dans le bon sens…

 

Vous en avez rêvé ? Le PTZ l’a fait !

Oui, enfin, il en a fait un bout. Du chemin.

Le chemin vers la propriété de son « home, sweet home » !

Dans une nouvelle version en vigueur depuis le 1er avril 2024 (ou le 2, pour les puristes) , et non ce n’est pas un poisson d’avril, ni un poison d’avril, d’ailleurs !

PTZ : Propriétaire Très Zen ?

C’est toujours mieux que Petit Trouillomètre à Zéro, hein ?

Vu que le nouveau PTZ est fait pour assurer et rassurer… ceux qui peuvent en bénéficier. 🙂

Pour les autres, aucune inquiétude à avoir ; même pas concernés, circulez, rien à voir, ni à avoir !

Première chose : le PTZ est prolongé jusqu’en 2027 compris (c’est marrant, juste l’année des Présidentielles, c’est fou le hasard… 😉 )

Deuxième chose : le principe en est simple : le PTZ revu et corrigé version 2024 finance le neuf en collectif en zone tendue et l’ancien avec travaux en zone détendue (mais aussi les exceptions positives comme une location-accession, un bail réel solidaire (BRS) ou un contrat d’accession à la propriété avec taux réduit de TVA dans toutes les zones).

Pourquoi ce resserrement ? Ben, si le PTZ avait été accessible à l’ancien en zone tendue, il aurait contribué à faire grimper les prix sans accroître l’offre ; et si le neuf en zone détendue avait été dans la cible, on aurait consommé du foncier (alors que le ZAN n’aime pas du tout ça) et on n’aurait pas redynamisé les centres bourgs en requalifiant un habitat bien placé et remis à niveau techniquement.

Donc, pour le PTZ, le neuf, c’est quand on est tendu et l’ancien, quand on est cool (heu, non, juste en zone détendue). 😉

Du coup, en flinguant une part des bénéficiaires antérieurs (avec une approche qui peut se défendre, même si elle n’arrange pas les spécialistes du neuf en zone détendue) le redéploiement du PTZ permet à la fois d’économiser des sous pour l’état et d’améliorer le coup de pouce financier qu’est le PTZ pour les candidats à l’accession à la propriété qui répondent à tous les critères.

Oui, hein, parce que la géographie ne suffit pas, et être cool non plus.

Faut répondre à d’autres contraintes… 🙂

Bien sous tous rapports, ou pas ?

Bah, l’état ressemble à une agence matrimoniale, faut s’y faire. 🙁

Montrer patte blanche est indispensable pour avoir droit à cette petite gâterie qu’est le PTZ.

Car le PTZ est avant tout un dispositif de soutien à la primo-accession à la propriété en résidence principale des ménages sous conditions de ressources.

Le décret n° 2024-304 du 2 avril 2024 relatif aux PTZ et l’arrêté du 2 avril 2024 précisent l’ensemble des nouvelles règles du jeu, dont les zones, les quotités et les fameux plafonds de ressources.

Car si on dépasse le plafond… on ne peut plus rentrer dans le logement ( 😉 ) et donc on ne l’achète pas. Nan !!!

Donc, faut rester gentiment sous le plafond de zone applicable selon la composition du ménage, si on veut faire partie des zeureux zélus ! 🙂

Et c’est une bonne nouvelle : les plafonds pour les deux premières tranches de revenus ont augmenté significativement (de 7 à 30 % selon les zones).

Autre point positif : la quotité maxi de PTZ des projets, pour les emprunteurs les plus modestes, a été boostée à 50 % contre 40 % en 2023.

Et le bouquet final : la création d’une quatrième tranche de revenus (entre 37 000 et 49 000 euros par an) pour des ménages antérieurement non éligibles au PTZ, avec une quotité d’opération finançable de 20 %.

Pour devenir intelligent (je sais, c’est pas gagné, on a tous nos limites ! 😉 ), il va suffire de lire les tableaux ci-dessous :

1- on vérifie si on est concerné (revenu fiscal année N-2)

NOMBRE DE PERSONNES ZONE A ZONE B1 ZONE B2 ZONE C
1 49 000 € 34 500 € 31 500 € 28 500 €
2 73 500 € 51 750 € 47 250 € 42 750 €
3 88 200 € 62 100 € 56 700 € 51 300 €
4 102 900 € 72 450 € 66 150 € 59 850 €
5 117 600 € 82 800 € 75 600 € 68 400 €
6 132 300 € 93 150 € 85 050 € 76 950 €
7 147 000 € 103 500 € 94 500 € 85 500 €
8 et plus 161 700 € 113 850 € 103 950 € 94 050 €

2- et ensuite on regarde quelle est la quotité qu’on peut espérer emprunter

Quotité TRANCHE ZONE A ZONE B1 ZONE B2 ZONE C
50 % 1 ≤ 25 000 € ≤ 21 500 € ≤ 18 000 € ≤ 15 000 €
40 % 2 ≤ 31 000 € ≤ 26 000 € ≤ 22 500 € ≤ 19 500 €
40 % 3 ≤ 37 000 € ≤ 30 000 € ≤ 27 000 € ≤ 24 000 €
20 % 4 ≤ 49 000 € ≤ 34 500 € ≤ 31 500 € ≤ 28 500 €

Pour corser le calcul, il faut adapter les montants du tableau ci-dessus en fonction de la composition familiale du ménage (le fameux coefficient familial), soit multiplier par 1.0 pour 1 personne ; 1.5 pour 2 personnes ; 1.8 pour 3 personnes ; 2.1 pour 4 personnes ; 2.4 pour 5 personnes et +.

Par exemple, pour un ménage de 3 personnes en zone A, il faudra gagner moins de 25 000 x 1.8 = 45 000 € de revenu net fiscal N-2 pour avoir droit à une quotité de 50 % ; ou gagner moins de 31 000 x 1.8 = 55 800 € pour une quotité de 40 % etc…

Et après, on va appliquer cette quotité au plafond d’opération pour savoir combien de PTZ est envisageable. Simplissime ! 😉

Et si c’est pas assez, on joue au loto ; ou alors, on met un petit pécule sur la table pour compléter le plan de financement, et on va taquiner son banquier ou son courtier en crédit pour négocier l’emprunt principal…

Pour plus de précisions sur les détails ultimes du PTZ (dont plafond d’opération, durée et profil du PTZ) , le site de l’ANIL est une bonne piste.

Bref, sur le fond, et indépendamment du fait que le calcul du PTZ soit un peu complexe pour tout un chacun, les plafonds et les quotités ont été revus à la hausse, ceci faisant que ceux qui étaient un peu juste en 2023 ou début 2024 ont tout intérêt à reprendre leur démarche, au moins pour vérifier.

Conclusion : si vous n’êtes pas pétés de thunes, avec le PTZ, vous serez peut-être… pétés de z’aides ?
(waoouuh, elle est tellement mauvaise, celle là, qu’il serait presque possible d’en être fier ! 🙂 )

Et si on n’a pas droit au PTZ ?

Bonne question.
LA réponse, c’est que les mouchoirs ont été inventés pour ça : les gros chagrins irrépressibles causés par un état au cœur pas si tendre ! 🙂

Au-delà de ça, si vous n’y avez pas droit parce que vos ressources sont trop élevées, il va bien falloir vous faire une raison ; vous êtes trop riche(s) pour que l’état finance votre résidence principale.

Même pas sûr qu’il accepte de financer votre véhicule, quand on voit les derniers modèles proposés ! 😉

Un char CRO dangereux ?
Mais, pourquoi ils ont boosté la quotité, pourquoi ???? Heeelllllp !!!

Pour le char, CRO ne maîtrise pas bien les bases, mais pour l’immobilier, il y a deux solutions :

1- vous allez voir votre employeur pour négocier une baisse de salaire bien calibrée (ça devrait lui plaire… 🙂 ). Ou alors,

2- vous allez voir un promoteur immobilier pour qu’il soulage votre porte-feuille de vos regrets et de quelque monnaie sonnante et trébuchante ! 😉

De deux maux, choisis le moindre, vous connaissez, non ?

 

Et, le temps que vous puissiez négocier correctement votre PTZ, CRO va vous souhaiter une très bonne semaine.
Mais… à fond la caisse, bien sûr ! 😉
(faut pas charrier…)

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