Oulah, c’est qu’il est long, ce titre !
Et il est plein de mots clés : stratégie / promoteur / offre de logements.
Si un seul de ces 3 sujets vous intéresse, vous avez le droit de continuer la lecture.
S’il y en a plusieurs, cela devient un devoir !
Et si rien ne vous motive vraiment, faites quand même l’effort de scroller, il y a des images en couleur dans l’article… 🙂
Et ça fait CRO plaisir au promoteur qui tapote le clavier ! 😉
On va donc parler stratégies alternatives, telles que les pros peuvent les évoquer entre eux.
Les évoquer, les convoquer, les révoquer, bref, on ne sait plus vraiment…
Quand vous montez un escalier, il y a une main-courante. Qui fait du sur-place, certes.
Et quand vous le descendez, pareil, elle n’accélère pas… 😉
Itou, quand vous circulez sur une piste cyclable, on vous guide avec un peu de peinture et des marquages symboliques. Logique. Raisonnable.
Mais quand vous vous interrogez sur ce qu’il va convenir de produire comme logements neufs, alors là, bernique, vous pouvez toujours courir en cherchant la main-courante, vous ne l’attraperez jamais.
Le promoteur est à la fois pro et (doit être) moteur, c’est le métier qui veut ça ! 🙂
Une offre, oui, mais quelle offre ?
Cette histoire de politique de l’offre en perturbe plus d’un.
Mais tout le monde a au moins acquis une certitude, le ministre du logement et le gouvernement en général aiment les LLI.
Pas les Lave-Linge Intégrés, non, il n’y en a pas dans toutes les cuisines équipées (ou les salles de bains) ; les LLI sont ces fameux Logements Locatifs Intermédiaires que notre Guigui national (ben oui, quoi, Guillaume Kasbarian, faut être gentil avec les petits gars qui cherchent encore leur équilibre) propose à tour de bras (de chemise).
Il est vrai qu’en sus de l’équilibre parfait, il faut être sûr d’avoir trouvé le bon (top) modèle ! 😉
C’est dur d’être ministre !
En résumé, le ministre et ses alliés croient (ou plutôt, feignent de croire) que le salut est dans l’offre et que l’offre c’est le LLI.
Comme on fait son LLI, on se couche ? Mais oui, détourner la réalité comme on dévoie les dictons, c’est forcément la solution… 😉
Il est donc temps pour les promoteurs d’aller au LLI et de se coucher devant pareille implacable démonstration de fArce…
Le statut de la Liberté est parfois ambigu ou difficile à conquérir ! 🙂
Bref, pour ceux qui auraient loupé les derniers épisodes, qu’on devrait brosser à grands traits, la planche de salut officielle c’est l’offre et rien que l’offre, et dans l’offre, c’est d’abord et avant tout le LLI.
Mais nous voilà dans de beaux draps avec autant de LLI ! 😉
Et quoi d’autre pour définir le produit ?
Ah. Sacrés promoteurs. Quand il n’y a pas de règles, ils en demandent, et quand il y en a, ils s’en plaignent !
Ben oui, sinon, tout le monde croirait qu’ils sont heureux ! 🙂
Alors qu’en fait, ils souffrent ! D’incompréhension.
Imaginez le bazar : pour les LLI, il y a une réglementation pas possible (on fera très vite un article là-dessus) sur le mariage du social et de l’intermédiaire, sur la nature de la structure porteuse du programme, sur le taux de TVA, sur… et rien sur les critères relatifs à la définition physique des logements eux-mêmes.
Nada, quedalle, rien du tout. Intense perplexité quand on repense au Pinel Plus ! 🙁
Le pôôôôvre Pinel Plus ! Des normes de surfaces dans tous les sens, de la performance énergétique et environnementale, de l’orientation de façades, des DPE top niveau et tout et tout…
Et pour le LLI, rien du tout ? M’enfin….
Ce LLI serait-il ainsi un rebut de sous production hors de tout champ qualitatif ?
(mais pourquoi le porter aux nues, alors ?)
Moins qu’un Pinel Plus par ailleurs tant honni et vilipendé (le haut et court ? 😉 ).
Imaginez donc les tempêtes existentielles sous les crânes de promoteurs.
Et si ???
Quand les normes font dans l’énorme…
C’est vrai, quoi, et si ?
Si – au-delà du LLI chéri et encouragé – une autre production, un autre objectif devait voir le jour, à destination d’accédants à la propriété ou d’investisseurs en locatif (il faudra bien que les gens normaux puissent acheter un jour, hein, pas uniquement les institutionnels qui ne votent pas et ne transmettent rien à leurs enfants !), ce ou ces « produits » seront-ils totalement libres dans leur conception ou normés ?
Et si oui, dans quelle mesure ? Prix, surfaces ?
Si surfaces, comme celles du Pinel Plus ? Sinon, pourquoi moins ?
Parce que la qualité, tant revendiquée pour justifier les contraintes, n’a finalement que faire de ces considérations ?
Ou parce qu’il fallait auparavant handicaper un maximum le Pinel Plus pour le critiquer sans vergogne avant de l’achever ?
Et voilà que les promoteurs supputent (en un seul mot, oui, merci 🙂 ) : zut, les surfaces, on prévoit quoi comme surface dans les nouveaux permis ?
Une certitude : ne jamais manquer d’aire !
Déjà qu’on est au bord de l’asphyxie en ce moment ; si en plus on manquait d’aire, on ne referait jamais surface ! 😉
D’où, chez les promoteurs, les questions métaphysiques entre les tenants du minimalisme quantitatif revendiqué, sûrs et certains de leur fait, en l’absence de tout nouveau dispositif administré / régulé (oui, si on fait moins de mètres carrés, le prix de revient à la bête coûtera nécessairement moins cher, et on pourra ainsi contenir les prix de vente pour aider à la reprise des volumes en resolvabilisant les clients potentiels) et ceux plus méfiants, enclins à prendre en compte une éventuelle contrainte non encore connue ni réfléchie (ni annoncée) sur un produit pas encore défini mais pouvant hypothétiquement débouler d’ici quelques mois, alors même que la vérité castratrice d’aujourd’hui pourrait laisser place sous la pression de la nécessité à une libéralité bienvenue mais néanmoins encadrée…
Pfff, compliqué tout ça, mais de quoi est-on véritablement certain sous nos contrées et en ce moment ? 🙂
Le tout – si la surface habitable par logement devait diminuer – avec la qualité d’usage en variable d’ajustement, là où l’on tentait de nous faire croire, il y a peu, que seuls les salauds pouvaient envisager des surfaces ou volumes rabougris ?
Allo, Mme Irma, pas la peine d’amener la boule pour la divination, on en a déjà tout un stock ! 🙂
Et un boulier prédictif, ce serait possible ? Histoire de valider la bonne stratégie.
S’il y en a une ?
Tirer des chèques ou des leçons de ses échecs ?
A l’heure actuelle, c’est toute une profession qui est mise en échec.
Profession qui cherche, comme à l’occasion de chaque crise, à diversifier ses débouchés avec des réflexes ataviques vers les résidences gérées, le LMNP ou le LMP, le démembrement de propriété et autres variantes plus ou moins exotiques.
Sauf que toutes ces contorsions ne sont pas universelles, surtout quand tout le monde fait la même chose en même temps.
Et idem pour les LLI, pis aller temporaire ou pas, faisant le bonheur d’investisseurs institutionnels achetant à bon compte un patrimoine qu’ils sauront très bientôt valoriser par une revente sélective dans le temps et avec plus-value…
Ainsi va la vie pour les promoteurs qui sont donc apparemment les fous d’un roi s’amusant à modifier les règles du jeu en cours de partie.
Mais s’il manque des logements, ou des cases, à qui la faute ?
Et quant aux chèques, on sait qui paie les pots cassés pour l’instant (les promoteurs, mais pas qu’eux…), mais la casse indirecte de recettes fiscales ou de cotisations sociales risque fort de rapprocher l’exécutif d’une fin de partie sur le thème « Et chèques et maths » ?
Ce serait un immense et déraisonnable gaspillage, mais tout le monde est aujourd’hui réduit à se perdre en conjectures tout en évitant de se noyer dans la conjoncture. Pour échapper à la déconfiture.
Alors que c’est tellement meilleur avec de la confiture ! 🙂
Ne tournons donc plus autour du pot.
Optez pour la bonne stratégie, cette semaine et les suivantes !
Et profitez, le printemps va finir par se réchauffer… 🙂