Dans l’esprit de la plupart des personnes, le moderne, c’est le progrès.
Et réciproquement.
Et l’avancée de nos civilisations à travers les époques est compris (pas forcément à raison) comme une marche inexorable vers le progrès.
Depuis des lunes et des lunes, hum, depuis que ce blog existe 😉 , le sentiment de faire partie d’une histoire en marche est ainsi particulièrement palpable.
Bon, une histoire… pas forcément la grande histoire, vu le niveau de certains acteurs, mais quand même, une certaine forme d’histoire composée de tant de petites histoires personnelles et émouvantes ! 🙂
Des destins sans lendemain, des esprits incompris, des météores du logement aux reflets aussi fugaces qu’incertains.
Tous n’ont fait que passer. Et le logement est bientôt trépassé ? 😉
C’est quand même fou comme une magnifique brochette d’incompétents si belle lignée d’animaux politiques 😉 peut dégrader à ce point un concept du quotidien aussi fondamental, le logement, et, surtout, le rendre progressivement de moins en moins accessible.
Convenons en : il faut un don pour ça. 😉
La médiocrité institutionnelle n’explique pas tout ! 🙂
Contes et mécomptes du logement ordinaire
Depuis les tout derniers jours de mai 2012 et les premiers articles du blog, le cycle de la vie résidentielle a fait son œuvre.
Tant de ministres se sont succédé sur cette ère. Ont erré ? Pour tellement d’inefficacité globale.
Rappelez vous du printemps de cette même année 2012, et la nomination de l’ineffable Cécile Duflot en tant que ministre du logement…
Le miracle à la Wonderwoman n’ayant pas eu lieu (malgré tous les efforts de Cécilou qui se voyait Super Chérie là où d’autres étaient moins indulgents…),
il fallut bien conclure que le logement et l’investissement locatif étaient une chose bien trop sérieuse pour qu’on la laisse entre les mains d’une starlette dogmatique.
Au bout de 22 à 23 mois, changement d’actrice : Sylvia Pinel, mère porteuse d’un changement de paradigme, apparut au printemps sous l’habit d’une Mère… Noël !
Au menu, un dispositif fiscal relooké et plus sexy, le bien nommé PINEL, pour une relance de l’habitat locatif intermédiaire en direction des investisseurs personnes physiques.
Hélas, son généreux quoique ténébreux mentor ayant disparu, Sylvia dut suivre le mouvement,
et, en 3 pas de Valls et en désespoir de Cosse, quitter la Seine et la scène.
Cosse toujours, tu m’intéresses, devait penser la nouvelle nominée, mais Emmanuelle (Cosse of course) ne dura que l’espace d’un semestre.
Traitement Cosse mais tique du logement ? Assurément.Car infléchir la courbe des statistiques des mises en chantier, c’est du sport, mais pas seulement…
Exit donc Emma, au profit de ? Oui, de ? Oui, mais de qui ?
Vous ne vous rappelez pas ?
C’est normal, votre mémoire ne vous a pas trahi.
Une sombre histoire de ministre de la cohésion et des territoires, sans ministère du logement ni même secrétariat d’état au logement. Un (maréchal ?) Ferrand sans fer à cheval ni patte de lapin. Ni vocation résidentielle.
Pour aboutir, un mois plus tard, à son remplacement, sans tambours ni trompettes, par Jacques Mézard, mais où est le lézard ???, alias Jacquou le croquant !
Vient ensuite dans la lignée, remontant la Seine à la nage et un Drakkar dans son sillage, un personnage hybride, mi viking mi enfant de chœur.
Venu Denormandie, donc, et Julien de son prénom… rendu 2 ans plus tard au ministère de l’agriculture pour bons et loyaux sévices, ce même ministère de l’agriculture qui nous avait fait l’immense cadeau de Jacquou Mézard.
Vous suivez ? Le redéploiement des multi-spécialistes, comme le disait mon prof d’allemand « bon à rien mais prêt à tout » , ça a un de ces charmes !!!
Des gens aussi universellement qualifiés, c’est le recyclage des matériaux avant la lettre. Ecologie oblige, faut pas gâcher…
Mais même les Vikings ont une fin et il fallait une femme pour accrocher les Wargon. Encore une Emmanuelle !
Magnifique gestion du temps et de la langue de bois, plus une souplesse sémantique de premier plan.
La maîtrise du vent et du rétropédalage dans le yaourt, c’est tout un art, qu’il convient de reconnaître !
Et nous revoilà plongés dans la tourmente démocratique, avec le sacrifice, sur l’autel des élections perdues, d’Amélie de Montchalin. Illustre inconnue ayant certainement eu le temps de déprimer (vu la perte de son poste de ministre au bout d’un mois) mais pas d’imprimer dans l’esprit des professionnels du secteur.
Qui se rappelle d’elle en guise de responsable du logement ? Heu… Joker ?
Vient enfin, dans la période récente, la fabuleuse triplette (non, non, on ne parle pas de pétanque, malgré les apparences et des compétences probablement supérieures !) ayant servi, si humblement, sous les ordres de Cristophe Béchu, le transparent ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires.
A savoir, par ordre de disparition (oui, parce qu’apparition, ce n’est plus un critère 🙂 ) :
– Olivier Klein, petit mais pas efficace
– Patrice Vergriete, grand mais pas davantage efficace (pour faire décoller la machine)
quoique très efficace pour disparaître au détour d’un jeton
– Guillaume Kasbarian (oui, oui, je sais, il n’a pas encore disparu, mais le mauvais œil rôde sur la fonction 😉 ) bavard mais pas efficace (pour l’instant au moins)Car il s’agit, pour prendre la mesure de la fonction, d’adapter les moyens aux objectifs en adoptant la bonne attitude !
Et c’est ainsi que va la vie, dans la saga merveilleuse du logement, peuplée de créatures éphémères sans constance ni consistance, tellement loin de ce que les ors de la république et du protocole supposeraient d’importance réelle en matière de politique du logement au service de la population…
Ahlala, on aimerait tant, et vivement, un ou une vrai(e) ministre de derrière les fagots !
Avec un peu de compétence et des convictions prêtes à être défendues bec et ongles ?
Ca nous changerait de l’ordinaire ! 🙂
L’espérance de vie n’est pas un critère ?
Effectivement, les responsables nationaux du logement ont une espérance de durée dans le poste très faible. Depuis 2012, sur 12 ans donc, 11 « chargés de mission » quel que soit le titre honorifique porté, soit une durée moyenne de 13 mois environ…
Et vous voudriez qu’il existe une politique du logement structurée, cohérente et ambitieuse ? Dans la durée ? 🙁
Non. C’est donc Bercy qui impulse le tempo et donne le la, et beaucoup plus souvent d’ailleurs le « pas là » !
Surtout quand le dogmatisme des esprits étriqués de la calculette à une seule touche se sent soutenu par l’a priori négatif du numéro 1 de la politique nationale alias le « Résident de l’Arrêt Public » pour ce qui concerne (et consterne) le logement neuf !
Car, pour en revenir au récit final de notre saga, c’est au moment le plus tragique et le plus délicat, à la croisée des chemins et des conjonctures… bref, à la merci du grand désargenté de Bercy…
C’est à ce moment là, donc, que surgit Tchoup Tchoup, le roi de la ventouse à vide (mais non, pas avide, on dirait qu’il aime l’argent 😉 ), Robin Déboires des temps modernes.
Quelle prestance, quelle allure. Et quelle efficacité ! 😉
Campé sur des certitudes autoproclamées telles que « si je ne peux pas faire le plein, autant faire le vide ! Mais bien ! » lui donnant bonne conscience pour siphonner à tout va et allègrement le moindre petit contenant.
Peu importe que son ancêtre et modèle ait eu d’autres armes pour exploiter ses talents, et d’autres objectifs aussi, dont celui d’enrichir les pauvres…
L’essentiel était bien de retenir qu’avant de donner quoi que ce soit, il fallait savoir prendre.
Et pomper, ça, pomper, Tchoup Tchoup savait très bien le faire !
Hé oui, l’histoire est ainsi faite, qui prouve que personne n’est à l’abri d’un coup de pompe, ministre comme contribuable ! 🙂
La traversée du désert ? C’est comme dans « DUNE » ?
C’est ça, comme dans cette magnifique épopée où les guerriers chevauchent des vers des sables pour traverser la planète et se dopent à l’épice.
Sauf, que chez nous, vu les budgets et les perspectives d’impôt nouveau… faut être prudent quant au train de vie affiché. 😉
Finis les SUV, les limousines… pas davantage de vers des sables ni d’immensités glorieuses à parcourir, faut pas CRO en demander… 🙂
Eventuellement un bout de jardin potager sur un lombric des bacs à sable ?
C’est sûrement moins ambitieux que dans « DUNE », mais une très bonne maîtrise des sujets et territoires connus, ce serait déjà un bon début, non ?
Surtout si on était ministre ? 😉
Oui, mais vous ne l’êtes probablement pas (sinon, dites le moi, quel honneur ! Mais vite, vu le jeu de chaises musicales 😉 ).
Au moins jusqu’à la semaine prochaine.
Et portez vous bien d’ici là ! 🙂