Le promoteur vers la civilisation des loisirs ?

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Les pouvoirs publics semblent vouloir indiquer aux promoteurs immobiliers qu’ils doivent repenser leur modèle.

C’est sûr. C’est la voie royale, frappée du sceau de l’évidence.

La contrainte réglementaire, associée à une conjoncture complexe et à une absence totale de visibilité, vient à bout de l’énergie de toute une profession.

Dont certains membres sont à deux doigts de jeter l’éponge. 😉

Et vu le peu de projets qui arrivent à sortir, les promoteurs ont ainsi bien du temps à revendre.

Et pourtant, ils ne l’ont pas acheté ! Y a forcément une bonne affaire à concrétiser ! 🙂

Ah, un peu de marge virtuelle, c’est tellement bon d’y penser… quand la vraie se dérobe !

 

Une maison bleue, adossée à la colline

Pffff !!! Mort de rire !!! C’est pas une chanson de promoteur moderne, ça !

La maison bleue ! D’abord, le logement individuel n’est plus en odeur de sainteté ; interdite en PTZ et en défiscalisation !

Et adossée à la colline !!! A se faire pipi dessus ! On ne construit plus en zone détendue ! Et le ZAN, alors, vous en faites quoi ?

Bref, les temps changent, comme disent tous les crapauds en période de reproduction… 😉
(à relire plusieurs fois à voix haute si vous êtes fatigué 🙂 )

Après la maison, faut jouer collectif ?

C’est l’erreur de base.

Croire que la mise à mort de la maison individuelle signifie favoriser le collectif.

Le logement collectif ? Mais non, vous n’y êtes pas du tout !

Si le logement collectif devait être favorisé, il s’en ferait et s’en vendrait comme des petits pains !

Or, que nenni, braves gens, que nenni…

Les pouvoirs publics détestent l’individuel, certes, mais n’aiment pas le collectif !

Absence de haine ne vaut pas amour, vous savez ? 🙂

Donc, l’idée, pour un promoteur lambda (non, pas lambada, ce n’est pas une histoire de danse…), ce n’est pas de choisir entre individuel et collectif, c’est plutôt de réapprendre à jouer collectif pour trouver une porte de sortie honorable.

Vers une poursuite de son activité ? Ou vers la civilisation des loisirs ? 🙂

Cultiver… sa différence ?

Les promoteurs doivent donc muter.

Enfin, il paraît.

Et il est vrai que les pouvoirs publics les y encouragent fortement.
(pour vous dire, certains grands couillons hors sol de la haute administration considèrent le chiffre de 100 000 logements neufs annuels comme une hypothèse sérieuse…)

Rappelez vous, on se demandait, il y a peu, si l’absence de ministre du logement était transitoire (oui, oui, comme suppositoire 🙂 ), ce qui serait logique étant donné qu’ils sont tous en transit.

Et comme, en plus, il y a en politique de fréquentes luttes intestines, soigner son transit est une spécialité méconnue de la fonction (note du CRO : assertion gratuite mais assumée 🙂 ).

Pour en revenir à l’essentiel, cette absence d’interlocuteur (pas de ministre en face des professionnels), n’est-elle pas le meilleur moyen de retarder tout dialogue et un merveilleux signal du (non) respect qui leur est porté ?

Un doigt d’honneur, deux doigts de bonheur ? Le splendide slogan que voilà.

La profession est à deux doigts d’y croire… 😉

La question, devant tant d’amour, de compréhension et de prévenance devient donc celle de la possible ou nécessaire transformation du métier de promoteur immobilier. 🙂

Faut-il persister ? Faut-il s’adapter ? Faut-il (surtout) prendre le temps de la réflexion ?

La végétalisation En Marche…

C’est dingue à quel point on peut adopter une tendance.

Un exemple : la végétalisation des bâtiments. 😉

Certains bien pensants estiment que c’est la solution ultime.

On remplace certains éléments du bâti par du végétal, on colonise les terrasses, on envahit les façades, on réarme la photosynthèse à l’échelle de l’habitat vernaculaire. 🙂

Bah, vous pensez certainement que c’est trop ? Too much ?

Mais non, bande de rétrogrades du ciboulot pré mutation ! 😉

Les promoteurs y sont prêts et déterminés à fond, même ! Hum.

Ils ont lancé une expérimentation grandeur nature (forcément nature 🙂 ) en zone périurbaine !

La preuve en images ? C’est vous qui l’aurez voulu… 😉

Mise en culture de plans et de plants
Pas sûr que ma reconversion soit une réussite…

Et voilà : comme les maisons ne poussent plus comme des champignons, CRO a tenté de prendre un nouveau départ avec des carottes, des navets et des salades.

On lui demande son avis, à M. CRO ?

CRO : « ben, c’est à dire, que comme les maisons ça ne marchait plus vraiment, j’avais trop de terrain qui ne servait à rien. Fallait bien l’utiliser, vu que je l’avais en stock ! Et que je me suis dit que j’allais planter du végétal, depuis le temps qu’on nous dit qu’il faut végétaliser. Sauf que les salades sont de plus en plus dures à avaler, que les carottes sont bientôt cuites et que le film qu’on veut nous vendre est un navet » .

Conclusion : la reconversion, c’est pas donné à tout le monde, hein ?!

Quoique. La mise en jachère n’est peut-être pas la plus mauvaise solution, en attendant que le transit s’accélère sous l’effet d’une bonne « tourista » des familles !!!

Sans jamais oublier que les règles, ou les personnes que l’on croit immuables, ne le sont jamais tout à fait.

Et comme Voltaire le faisait dire à son Candide, il faut savoir « cultiver son jardin » .

Pas vrai, M. CRO, alors, vous répondrez à la pelle ? 😉

 

Et d’ici là, bonne semaine à tous.
En surveillant votre transit, on ne sait jamais ! 😉

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