Logement : miser sur le bon cheval ?

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Disons que c’est une évidence absolue. Il faut miser sur le bon cheval.

C’est comme pour les lunettes. Il faut que la monture soit bonne. L’indispensable préalable.

C’est sûrement pour ça qu’on ne sait pas encore s’il y aura un ministre du logement. Ou un ministre délégué. Ou un secrétaire d’état. Ou un petit secrétaire des tas.

Ou un responsable quelconque. Au milieu d’irresponsables identifiés.

Bref, le suspense est à son comble, on se croirait en plein film d’espionnage.

Mais ici, point de James Bond ou de 007.

Plutôt Zéro Zéro Cèpes, à cheval sur quelques principes mais incapables d’appuyer sur le champignon ! 😉

 

Remarquez, il vaut peut-être mieux.

Car tout le monde n’imagine pas appuyer sur le champignon de la même façon ! 😉

C’est ce qui est très difficile avec le monde politique ; il n’est pas toujours évident de saisir les ressorts cachés de la pensée dominante

Les raisons (presque) objectives du désamour

Nombreux sont ceux dont la perplexité le dispute à l’incompréhension la plus élémentaire.

Pourquoi tant de haine envers le logement ? Pourquoi autant d’irrationnel sans ire rationnelle ?

La colère sans cause des Dieux s’abattant sur le peuple de l’immobilier ? 🙂

Mais non, bien sûr. Tout est dans tout. Et on n’y peut rien.

Ou pas grand chose. A part écouter nos deux grands sages du blog, Dimitri Sellektif et Gérard Menvussa, tenter un décryptage sociétalo-affectivo-subjectif.

Dimitri : dis mon Gégé, tu comprends pourquoi nos huiles se farcissent le petit monde du logement sans vergogne ?

Gérard : c’est limpide comme de l’eau de roche !

Dimitri : ah. Et tu peux m’expliquer ?

Gérard :  ouh… mais ça vient de loin, tu sais ? Tu vas devoir t’accrocher ! Ce n’est pas à la portée du premier bulbe rachidien venu, tout ça !

Dimitri : laisse mon bulbe tranquille et raconte moi plutôt…

Gérard : voilà. Il était une fois… un petit garçon avec des idées très arrêtées.

Dimitri : je ne vois pas le rapport, tu te prends pour Andersen ?

Gérard : chut ! Ecoute la suite ! Des idées tellement arrêtées qu’il s’est cru obligé, arrivé à l’âge adulte, de les mettre En Marche.

Dimitri : tiens, ça me rappelle quelqu’un.

Gérard : mais tais toi, triple buse, tu casses le rythme.

Dimitri : ho hé, t’es pas Charles Perrault non plus, hein ! Et c’était quoi, ces idées arrêtées ?

Gérard : des idées issues de terreurs nocturnes. Faut dire aussi, la lecture tardive de la Case de l’oncle Tom, des maisons des 3 petits cochons, plus la cahute de la grand-mère du petit chaperon rouge qui se fait bouloter au fin fond de la forêt… c’est du lourd dans le genre littérature anti logement !!!

Dimitri : tu m’étonnes, y a de quoi faire dégoupiller, ou cauchemarder à vie !

Gérard : ben, tu y es ; on a à faire à un polytraumatisé section habitat onirique de la petite enfance, qui plus est martyrisé par un séjour en secteur financier en tant que jeune adulte, et achevé par un parcours politique de gauche, puis de droite et dans l’intervalle à la fois de gauche et de droite.

Dimitri : ben mince alors, largué, le gars, quoi ?

Gérard : mais oui ! Et du coup, il cherche des repères et il se raccroche à ses seules certitudes traumatiques originelles ! Le logement, c’est l’ennemi. Et les promoteurs sont les grands méchants loups de l’histoire.

Dimitri : et les HLM et les agents immobiliers ?

Gérard : ogres, serpents, sorcières, on a l’embarras du choix !

Dimitri : même Stéphane Plaza ? 😉

Gérard : mais t’as pas fini avec tes questions à la ….

Dimitri : et ce petit garçon là, celui qui n’aimait pas le logement, il a réussi à embarquer tout le monde dans son délire ?

Gérard : à un moment on a cru qu’il allait se laisser embarquer, en pilotant l’outil de production avec l’aide d’un ministre grand et en se laissant pousser, mais…

Dimitri : mais quoi ?

Gérard : mais Bercy cylindres a perdu pied et le véhicule n’a pas démarré.

Dimitri : et les idées arrêtées se sont remises en marche.

G : oui. Et après, plus personne n’a plus réussi à les stopper ; la progression du delirium a été constante « paradis pour les investisseurs immobiliers » , « rente » … Et au bout du bout, le blocage total au moment de la dernière giga conférence de presse. Rien. Pas un mot sur le sort fait au logement. Pas non plus de ministre du logement. Le grand blanc. Le vide total. Le déni absolu. Le garçon est atteint de logisphobie.

D : c’est quoi, ça ?

G : il déteste tout ce qui a trait au logement et aux méchants loups qui s’y cachent. Il leur préfère de loin les Bisounours.

D : hein, mais ça n’existe pas, ça, les Bisounours !

G : pas grave, son idée, c’est de se débarrasser de son traumatisme, repeindre le paysage, obliger les méchants à devenir gentils ou les faire disparaître.

D : et pour devenir gentil, il faut quoi faire ?

G : se débrouiller tout seul, sans rien demander et en baissant les prix des logements pour redonner du pouvoir d’achat aux français, sans argent public et sans inflation.

D : non, ça ne peut pas être aussi bête ; y a aucun économiste dans son entourage ?

G : pour lui dire quoi ? Ce qu’il est obligé de constater depuis des mois ? Que les permis partent en sucette, les ventes en quenouille et les mises en chantier en eau de boudin ?

D : oui, mais pas seulement

G : tu as raison ; le budget de l’état va perdre des milliards, celui des collectivités locales aussi, la production de logement social s’effondre, le chômage augmente et le manque de logements pénalise les actifs et la mobilité de l’emploi

D : oui, mais pas que ça

G : c’est vrai, le pire, tout ça pour rien, c’est que l’équation des prix ne varie pas vraiment. Comment faire baisser les prix dans l’ancien, au moins dans les zones demandées, avec moins d’offre et plus de demande et dans le neuf avec des ingrédients de prix de revient inchangés ?

D : donc, les Bisounours ?

G : ben, s’ils existaient, en vrai, on le saurait, non ?

D : ahlala, c’est quand même embêtant les traumatismes de la petite enfance. Et qu’est ce qu’on peut faire ?

G : trouver des solutions. Peut-être dans la littérature.

D : oh oui, bonne idée. Tu vas t’attaquer à des monuments de manuels d’économie ? Et tout leur expliquer ?

G : non, je vais relire le petit chaperon rouge et les 3 petits cochons. Ils sont vraiment trop cons ces loups, va falloir trouver une autre fin à ces histoires. Avec une chute et une morale différentes.

D : rentes ? Comme celles du paradis pour les investisseurs immobiliers ? 😉

G : … arrête, là, tu m’énerves un tantinet…

Et le moyen de s’en sortir au grand galop !

Chacun aura compris que, dans cette course, il y a un seul cheval qui est sûr de rester en piste.

Tous les autres, en revanche, sont remplaçables ou interchangeables à volonté.

Particulièrement celui (l’éventuel M. ou Mme Mystère) qui pourrait jouer le rôle de correspondant logement au sein du gouvernement.

Dont on ne sait pas – au-delà de l’intérêt de son identité – s’il va exister, ni s’il aura une mission active ou s’il s’occupera uniquement de communication gouvernementale et des chrysanthèmes à la Toussaint, ni si quelques moyens ou latitudes d’action seront à sa disposition en cas de changement de pied des pouvoirs publics à l’égard du logement.

Cela étant… Obscures pensées et noirs desseins, hors de notre vue ! 🙂

Ici, c’est la pensée positive qui domine.

Franchir l’obstacle ! Ou le contourner si c’est trop ambitieux ?

C’est tout à fait cela. Quand on vous impose une contrainte, il faut trouver un moyen.

Et un bon. Le meilleur, si possible ?

Tout juste, comme cette histoire de miser sur le bon cheval ; le plus simple c’est encore de choisir soi-même sa monture ! 🙂

Et d’avoir quelques talents de jockey…

CRO et son cheval chihuahua
Bon, d’accord, c’est pas le plus costaud, mais au moins, il est docile !!!

Alors, bien sûr, même quand on choisit soi-même, il arrive parfois que le déséquilibre des forces en présence ne permette pas l’atteinte de l’effet escompté.

Mais à défaut d’espérer gagner la course, autant y participer avec ceux qu’on aime !

Aux Jeux CROlympouic du logement, Pierre de Coubertin aurait probablement déclaré : « l’important, c’est de participer ! » . Sauf qu’il n’a jamais prononcé cette phrase

Mais celle-ci : « l’important dans la vie ce n’est point le triomphe, mais le combat, ce n’est pas d’avoir vaincu, mais de s’être bien battu » .

Et c’est tellement plus sportif de se battre comme des lions en chevauchant des chihuahuas… 😉

 

Allez, bande de splendides losers ! Bienvenue au club !
Et choisissez bien votre chihuahua, c’est votre tâche de la semaine… 😉

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