Y a pas d’raison. Vraiment aucune raison.
Que le logement ne suive pas les tendances contemporaines. 🙂
Light, allégé, retour à la nature, vegan…
Bon, c’est sûr qu’un logement trop allégé, c’est comme un foie gras sans gras.
Ou un coq au vin sans vin. 😉
On risque de frôler le mauvais goût. Surtout si on n’allège pas le prix du neuf.
Mais, toutes mesquines considérations mises à part, on y va tout droit.
Faire plus avec moins, c’est plus ou moins ce qui nous attend ?
On nous bassine tous les jours avec le mythe de la simplification administrative.
Mais on constate toujours plus de textes et de contraintes.
On nous dit aussi qu’il faut augmenter l’offre de logements neufs mais en ignorant le sujet pourtant essentiel de la demande.
Ô sort cruel, pourquoi tant d’insistance ? 😉
Le syndrome de la pompe avé l’eau…
Mais non, pas la pompe à vélo ! La pompe avec l’eau !
Imaginez un peu le ministre du logement. Si, si, faites l’effort.. 🙂
La gars croit inventer une pompe pour approvisionner une canalisation = L’offre.
Et au bout, il a mis un robinet qu’il a fermé à fond = La demande.
Bon. Jusque là tout le monde suit, même les intellos ? 🙂
Il veut faire turbiner sa pompe un maximum pour faire monter la pression dans la canalisation.
Supposons que sa canalisation soit étanche (vaut mieux, sinon on va avoir de grosses pertes d’offre, oups… d’eau), de trois choses l’une :
=> 1- la canalisation pète : adieu veau, vache, cochon, couvée
=> 2- la pompe pète : bis repetita
=> 3- la pompe se désamorce : plus rien ne se passe
Quel que soit le cas, l’offre est en échec (sans provision ? 😉 ).
Bien sûr, tout ça à cause de ce fichu robinet (la demande) solidement verrouillé.
Ah, si seulement quelqu’un voulait ouvrir le robinet ; alors peut-être, avec des planètes (de plombier) mieux alignées, serait-il possible que le flux abondant envoyé dans les canalisations trouve un généreux exutoire ?
Sinon… qu’on arrête de nous les pomper ? (m’enfin, c’est quoi de parler crûment, M. CRO ? Un peu de retenue quand même ! 😉 )
Aaaarghh… c’est comme ça quand on est sous pression, il faut que la tuyauterie et les raccords tiennent !
C’est le l’eau de tout un chacun ! 🙂
Maigre l’eau de consolation ?
Maigre, c’est sûr, le chat est bien maigre par les temps qui courent et les promoteurs qui rament.
Mais pour la consolation, on cherche encore.
A tel point que nos bons amis, intermittents du spectacle, s’en sont rendu compte spontanément. 😉
Ils sont bien braves, Dimitri Sellektif et Gérard Menvussa, de nous donner gracieusement leur (maigre) point de vue !
Dimitri : alors Gérard, tu t’en sors comment avec tes ventes de logements en ce moment ?
Gérard : ben, je discute surtout des ventes avec mon banquier, tu vois.
Dimitri : mais pourquoi, c’est pourtant pas ton directeur commercial, ton banquier ?
Gérard : non, mais il commence à stresser et il me pose des questions pour savoir comment je vends et à qui !
D : et tu as du mal à lui expliquer ?
G : non, non, pas du tout ; je m’emploie à le rassurer… A cette double question, je réponds : « mal » et « à qui je peux » .
D : et ça le rassure quand tu lui dis que tu vends mal et à qui tu peux ?
G : ben oui, il voit bien que je suis sincère.
D : c’est sûr, c’est déjà un bon point dans ce contexte troublé… Et il te demande un max d’infos : un prévisionnel des ventes, un récapitulatif des actions commerciales engagées, les voies et moyens de rembourser les lignes de crédit ?
G : non, non, il est vegan, heureusement !
D : hein ??? Un banquier vegan, ça existe ? Et c’est une bonne nouvelle ??? Et quel rapport avec le sujet ?
G : évidemment que c’est un facteur favorable ! En tant que vegan, il sait ce que ça veut dire « faire maigre ». Et je lui explique qu’on s’entraîne.
D : qu’on s’entraîne à quoi ?
G : à s’habituer au maigre. Du chiffre d’affaires au tour de taille en passant par la marge qui vire au négatif et par les dispositifs fiscaux en voie de disparition. Maintenant qu’on est bien déplumés, Maigre est le maître mot !
D : ah oui, effectivement, on sauvegarde encore quelques attributs mais on renonce à l’essentiel… Garde à vous… Fisc ! 😉
G : très drôle… C’est pas comme si on avait le choix, hein, on s’adapte à la maigre attitude, au maigre contexte, à la maigre compréhension des enjeux par les pouvoirs publics.
D : pour de gros et gras promoteurs, ça fait un sacré changement, non ?
G : non, mais, faut arrêter avec ça, c’est cliché ! Gros et gras… Alors que je suis obligé de m’habiller en coton stretch.
D : sympa, le coton stretch, c’est pour le confort ?
G : mais non, c’est pour éviter de me payer un nouveau costume tous les 3 mois ; là il s’adapte à la régression de mon tour de taille, et en plus le coton c’est super absorbant…
D : bon, mon Gégé, tu vas peut-être m’éviter les détails scabreux, hein, un peu de dignité ! On n’est pas tous des poulets dégarnis !
G : pas des poulets ! Des coqs ! Maigres, mais fiers… 😉
[Commentaire du CRO : oui, bon, d’accord, fiers peut-être, mais surtout de plus en plus maigres les acteurs de l’immobilier neuf !]
Et la fuite au prochain numéro ?
Voyons… oui, mais la fuite de qui et de quoi ?
A- La fuite de la canalisation en surpression ?
B- La fuite des coqs vers un avenir incertain ?
C- La fuite en avant des pouvoirs publics dans le grand cinéma de l’impossible ?
Les certitudes sont maigres, comme les statistiques des ventes.
Et comme l’offre ! Qui veut de l’offre ? Elle est belle et bonne cette offre ! 😉
Elle est juste un peu virtuelle mais doit on s’arrêter à de tels détails ? 🙂
Ou se poser la question de ce que peut valoir une immense bêtise institutionnelle officiellement rabâchée et hurlée au mégaphone par rapport à une analyse sensée et partagée mais prononcée avec (encore beaucoup trop de) retenue par « le reste du monde libre » . 🙂
Et valoir jusqu’à quand ? 😉
Au moins jusqu’à la semaine prochaine en ce qui nous concerne.
Avec tous nos vœux de bonne humeur transitoire ! 🙂