Ah, les sondages… Les enquêtes d’opinion… Les échantillonnages…
Tous ces organismes qui veulent sonder nos âmes et tâter le terrain !
Faut dire aussi, que les enquêtes de terrain sont souvent les meilleures.
A condition d’avoir bien réfléchi à la structure des sondages et de les faire au bon moment et au bon endroit.
Mais quand c’est fait dans les règles de l’art, alors là, mes amis…
Le rapport du géotechnicien vous révèle tout ce que vous vouliez savoir, et parfois même ce que vous auriez préféré ne pas avoir à connaître.
Mais… au fait… vous pensiez à autre chose comme sondages ? 😉
Ben quoi, vous n’imaginiez tout de même pas que ce bon vieux CRO allait se prendre pour l’IFOP, IPSOS, Harris Interactive ou autre manipulateur de chiffres aléatoires !?
Si ? M’enfin… l’immobilier neuf, c’est d’abord un rapport intime avec un foncier.
Pas avec un sondeur ou une sondeuse, braves gens !
On a sa petite dignité tout de même… 🙂
L’insondable duplicité d’un sondage
Hé oui, il y a sondages et sondages.
Les sondages d’opinion et les sondages d’haut pignon.
Car pour bâtir un bâtiment collectif d’une certaine hauteur, mieux vaut avoir fait une bonne campagne de sondages. 🙂
Avec, dans les devis des prestataires, des mots tellement évocateurs, voire sexy (?), comme pressiomètres, piézomètre, pénétromètres, sondages à la pelle, sondage destructif, fouilles à la pelle mécanique ou essai de pénétration dynamique (en intégral dans le texte, sans modification CROtienne 🙂 ).
Il n’y a rien de plus émoustillant qu’un devis de géotechnicien pour un promoteur. 😉
Enfin, si. Le souvenir d’une marge confortable au bas d’une feuille excel. 🙁
Mais il nous reste fort heureusement ce genre de devis qui mériterait bien une devise gratuite :
« A toi, promoteur de terrain, le devis sans les devises ! » .
Mmmouais, pas sûr qu’elle plaise à grand monde.
Faudrait peut-être faire un sondage pour savoir ? 😉
En tout et pour trou ?
Au-delà de la blaguounette de circonstance, une étude de sols bien menée est indispensable pour calibrer son projet de construction.
Et tous ces jolis petits trous qui forment un tout donnent tellement de réponses !
Le niveau de la nappe phréatique ?
L’homogénéité des sols ?
Leur résistance / portance ?
Leur caractère stable ou plastique (vous savez, les argiles gonflantes, si bien nommées… 🙂 ) ?
Les différentes strates géologiques rencontrées et leur repérage altimétrique ?
Autant d’informations précieuses pour concevoir intelligemment (ou minorer les inconvénients) un projet immobilier.
En n’hésitant pas à remettre en cause, le cas échéant, ce que l’on pensait incontournable.
Par exemple, votre fabuleux et si utile parking en sous-sol… faut-il vraiment le faire tel qu’il était prévu ?
Ou essayer de caler tout le stationnement en rez-de-chaussée (sous-bâtiment ou en extérieur partiellement) quitte à perdre de la surface habitable ?
Ou bien faire 1 seul niveau de sous-sol, ou 2 niveaux mais avec moins d’emprise ?
Ou remonter le rez-de-chaussée (et le sous-sol aussi, donc) d’1.20 m à cause d’une nappe un peu haute ?
Est-ce que la strate dans laquelle on va venir ancrer notre sous-sol et nos fondations est imperméable ? (comme dans de l’argile, ce qui permet en principe d’avoir un certain niveau d’étanchéité de la « boîte » du sous-sol)
Combien de niveaux habitables au-dessus, avec quelles descentes de charges (le poids de l’immeuble en un point donné) et quel type et dimensionnement de fondations en conséquence (fondations filantes ou pieux, par exemple) ?
Bref, ces sondages là sont beaucoup plus instructifs et constructifs que ceux d’opinion qui ne brassent que de l’air. Du temps.
Et beaucoup moins sensibles aux périodes pré électorales ! 😉
Le sondage idéal, ça existe ?
Faudrait demander au personnel politique, non ? 😉
Mais pour un promoteur, le portrait robot serait celui d’un terrain à la nappe phréatique profonde (sans interaction avec le sous-sol, donc), avec une bonne résistance (pour des fondations peu profondes, peu de tassements différentiels et un prix modéré) et une perméabilité importante (la capacité à infiltrer l’eau dans le sol, importante pour la gestion des eaux pluviales sans surcharger les réseaux publics et sans se ruiner en dispositifs de rétention + infiltration).
Sauf que, dans la vraie vie, de telles caractéristiques ne se rencontrent quasiment jamais simultanément.
Même en kit. 🙂
Normal ! C’est pour éviter d’être submergé de bonheur… 😉
Un peu comme un candidat à la présidentielle à qui – par sondage, bien sûr – on promettrait 80 % au premier tour.
Ah, ça existe ? Oui, mais pas dans nos contrées, hein ? 🙂
Heureusement, il existe d’autres motifs de bonheur naturel et instantané.
En tout cas pour les personnes un peu simples, restées au stade CRO (vaguement primitif, voire embryonnaire ou enfantin ?) de leur développement personnel… 🙂
Comme un arc-en-ciel dans des cieux récemment tourmentés ?
Ah…. Ca fait du bien un peu de beauté spontanée et non administrée, pas vrai ? Et sans personne pour vous l’enlever !
Car c’est comme pour les autres sondages ; ce qui fait le plus mal, c’est la désillusion ! 😉
Bah, on s’en fiche un peu (enfin… presque !). Pour l’heure, on va gérer au niveau affect ce qu’il nous reste d’illusions.
Pendant au moins une petite semaine de plus.
Qu’on vous souhaite excellente.
Et colorée ! 🙂
J’adore la manière dont vous comparez les sondages géotechniques aux sondages d’opinion. C’est vrai qu’une étude de sol bien faite peut être la clé pour réussir un projet immobilier, même si elle ne suscite pas autant d’engouement que les sondages politiques. Et, effectivement, la beauté d’un arc-en-ciel après la tempête est un vrai bonheur simple et pur, loin des chiffres et des politiques !