Tout marche comme sur des roulettes !

Tout le monde a noté que nous avons un ministre du logement motivé.

Le genre de garçon qui n’aime pas rester les deux pieds dans le même sabot et qui préfère l’action positive à la réflexion longue et stérile.

Et pourtant… Et pourtant la pratique de ministre du logement connaît quelques limites. Protocolaires. Financières.

Qui limitent objectivement le niveau de performance envisageable !

Un peu comme si on demandait à un livreur à vélo de pizzas de gagner le Tour de France. Comme sur des roulettes.

Une histoire de performance hors d’atteinte, comme un col hors catégorie.

Surtout que, pour gagner, il faut à la fois du physique et du bon matériel.

Être équipé, quoi ! 😉

 

En fait, dans le logement neuf d’aujourd’hui tout ne marche pas vraiment comme sur des roulettes.

Sauf à confondre roulettes et boulettes ?

Ou alors, une roulette russe ? Mais en France… 🙂

Le logement se répare !

C’est tellement normal que le pouvoir n’aime plus le logement neuf.

Quand on en est à privilégier la réparation ou le recyclage, au point de subventionner – pour les particuliers – toute une cohorte de produits ou vêtements, comment s’étonner de la stratégie du grand remplacement (oups…) appliquée au logement neuf. 😉

Des exemples de remplacement ? Quelques uns au hasard :

1. 1. Remplacer le logement social par le logement intermédiaire
   2. Remplacer la pleine propriété par le couple OFS BRS
   3. Remplacer les acquéreurs citoyens par les investisseurs institutionnels
   4. Remplacer Pinel et Pinel Plus par ??? Le vide !

Mais oui ! Mais, c’est bien sûr !!! C’est là, le secret absolu de la méthode !!!

L’emballage sous vide : la nouvelle méthode de préservation du logement neuf selon la Conserverie « Elysée, Matignon et Bercy » , les tragicomiques associés de l’anti politique du logement. 🙂

On a échappé de peu à la saumure ou à la salaison… 😉

Un logement neuf emballé sous vide conserve plus longtemps son statut de logement neuf. 🙂 Il ne vieillit pas, ne devient pas logement ancien et n’a donc aucun besoin d’être remplacé. CQFD.

Le logement neuf perpétuel et inoxydable. Waouh !

C’est génial, si, si, proprement génial !
Et dire que tout le petit peuple du logement se demandait si on n’était pas environnés de bourricots ?.. 🙂

Alors qu’en réalité, nous avons à faire à des intellos de pointe, à d’authentiques (et en toc) petits génies !

Bon, d’accord, parfois un peu à côté de leurs pompes, les génies… mais nul n’est parfait.

Pas même CRO ! 😉

Quand il croit que n’importe qui peut aller chercher le moindre logement avec les dents ! 🙂

Explication de texte

Dire les choses, c’est bien, les faire comprendre aisément, c’est mieux ? 🙂

On développe un chouïa les concepts ci-dessous :

1. 1. Remplacer le logement social par le logement intermédiaire
      Le gouvernement a très envie de diminuer le taux de logement social et de prévoir que le logement intermédiaire puisse être pris en compte dans ce calcul. Une histoire de thermomètre cassé ou de mélange de torchons et de serviettes ou de carottes et de navets : c’est comme vous voulez, mais la tentation est là.
   2. Remplacer la pleine propriété par le couple OFS BRS
      L’amour inquantifiable porté aux individus est débordé par les marques d’amour inqualifiable manifestées aux institutionnels et collectivités. En leur concédant la propriété perpétuelle des sols, ces institutionnels sont assis sur une rente dont on ne veut manifestement pas que les gens ordinaires touchent une miette. Le tout sans aucunement lutter contre la formation des prix élevés, mais ceci est une histoire demandant compétence et courage. C’est bien trop demander.
   3. Remplacer les acquéreurs citoyens par les investisseurs institutionnels
      Les derniers épisodes le prouvent. Confier aux institutionnels (CDC Habitat, Action Logement, et autres assureurs par exemple) de nouveaux volumes de logement intermédiaire alors que rien n’est prévu pour les personnes physiques, le message est limpide.
   4. Remplacer Pinel et Pinel Plus par ??? Le vide !
      Ben oui, à ce jour rien n’est prévu au-delà du 31-12-2024 pour remplacer l’investissement des individus dans le logement intermédiaire. Sûrement la faute à pas de chance, mais comme le génie national des déficits a déclaré que cela coûtait… sans voir que cela rapporte bien plus que cela ne coûte…

Et place aux roulettes !

Maintenant qu’on a presque tout compris, en n’omettant pas que :

– le ministre (délégué) au logement n’a pas l’autorisation de dépenser un fifrelin

– il a l’interdiction de déjuger trop frontalement et de quelconque manière les guignolos de l’incompréhension résidentielle qui lui ont confié une mission suicide

– il a néanmoins envie de faire pour le mieux. Mais sans avoir pris la pleine mesure du véhicule qu’il conduit ? Enfin, pas CRO, en tout cas ! 🙂

Et maintenant qu’on a vraiment tout bien compris 🙂 , on mesure l’ampleur de la tâche qui attend le spécialiste des roulettes.

Parce que, équipé de la sorte, le Tour de France, avant de le gagner, il va falloir procéder par étapes ! 😉

Et la première sera que ses mentors (qui a dit menteurs ? Non… ça ne se fait pas ça… Ce sont juste de très lourdes erreurs persistantes et récidivantes qui sont commises ! 🙂 ) lui lâchent un peu la bride sous la pression insoutenable de toute la société civile qui ne comprend pas autant d’aveuglement dogmatique, coupable et stupide, tant économiquement que socialement. 🙁

Ca va finir par arriver, mais oui, en vertu du syndrome de la cocotte-minute.

Lequel ? Facile.

Celui de la pression qui monte très sûrement. Pschi, pschi, pschi, pschi…..

Allez, encore un petit peu de pratique, Monsieur le ministre, et quand vous aurez trouvé le bon équilibre, on pourra enlever les roulettes ! 😉

 

Et d’ici à ce que ça roule, on se souhaite une très belle semaine !
Avec beaucoup de chocolat, c’est Pâques quand même… 🙂