Interdit de rire quand on fait l’appel !

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A l’école, au collège ou au lycée, on le sait.

Il est interdit de rire quand on fait l’appel.

Silence dans les rangs, faut pouvoir comprendre l’appel !

Mais on fait comment avec cette nouvelle histoire d’appel, qui donne envie de se faire pipi dessus à force de rire, tellement c’est bête ?

Le comique de situation, y a pas, c’est le plus drôle. 🙂

Dommage qu’une ministre du logement s’y prête avec autant de coupable facilité…

Car faire l’appel, c’est bien, mais donner les moyens à ses élèves de briller, c’est mieux.

Sinon, les mauvais élèves restent des cancres là, voire des cancrelats ! 🙁

 

Dur dur pour le logement social.

Pour les promoteurs privés, on le savait déjà. Pour le logement social aussi. 🙂

Mais ça se confirme, et le foutage de gueule s’amplifie (c’est pas CRO joli comme expression, je sais, mais à force…).

Un sujet sérieux mérite pourtant mieux que l’art du comique triste d’une mauvaise troupe de théâtre en représentation.

Masquée ? 😉

La catastrophe annoncée maintenant avérée : construire n’est pas parler

Il y a donc eu très peu de logements sociaux financés en 2020 ; on en avait déjà parlé.

Mais c’est pire, en fait. Pas 95 000, pas 90 000, encore moins, de l’ordre de 87 000 probablement selon Les Echos.

Et encore ne parle-t-on là que des agréments.
Car entre un agrément (la décision de l’autorité délivrant les autorisations de financement) et un logement commencé, il reste encore les aléas du développement d’un programme (recours des tiers, dépassement de budget etc…).

Il est donc plus que confirmé que la production de logements s’écroule et que celle du logement social suit la même pente que celle des copains du privé.

Normal, vu que les VEFA HLM (ventes en bloc) sont maintenant très répandues et que quand un programme privé ne sort pas de terre, le quota de logements locatifs sociaux (alias LLS) qu’il porte reste aussi virtuel qu’un hologramme de droit au logement. 🙂

Confirmation, chemin faisant, qu’à force de penser que le logement en général n’est pas un sujet, la sphère étatique finit par se prendre dans le museau le retour de bâton qu’elle mérite.

Le logement est un besoin et un droit fondamental, ce que les beaux esprits hors-sol et amateurs de raccourcis faciles (officiellement le logement est un parasite qui coûte… ce que tous les chiffres disponibles démentent pourtant) ont tant envie d’oublier.

Le chemin de croix de la production de logements sociaux continue donc : plus de 120 000 LLS en 2016, et une diminution tous les ans depuis, sans interruption, avec un affaissement total (de 105000 à moins de 90 000) en 2020.

Ô méchant virus Corona, pourquoi mets tu en bière le logement social depuis 5 ans alors que tu n’es apparu que depuis un peu plus d’un an ? 🙂

C’est dingue une période d’incubation aussi longue, vous ne trouvez pas ?

On est vraiment super mal informés ! Pire que des chinois ? 😉

Quelle martingale ? Un appel et des sous ?

Mme Wargon, ministre du logement, a donc lancé un appel à produire 250 000 logements sociaux dans les 2 ans (donc 125 000 par an à comparer à 87 000 en 2020).
Un gros 40% de mieux espéré.

Ô joie, ô bonheur indicible.

Et elle compte mettre encore plus d’argent sur la table.

Ô jubilation, ô béatitude indescriptible.

Mais tient-on là LA solution au problème ?

Ben non… la découverte tardive et repentante de la nécessité de soutenir le secteur (devant l’insoutenable affichage de chiffres têtus et incontestables médiatiquement anti sociaux ?) est certes utile.
Surtout 1 an avant les prochaines élections présidentielles et législatives…
Mais uniquement si on actionne les bons leviers.

Or l’argent, pour ceux qui savent comment sont financés les programmes de logements sociaux neufs, n’est pas ici le nœud du problème.
Car il n’a jamais manqué. La Caisse des Dépôts et Action Logement contribuent activement à financer le secteur en volume et sur la durée, et ce n’est pas la pénurie de moyens financiers (on pourrait toujours discuter du niveau nécessaire des fonds propres et des niveaux de loyers réglementés et de leur impact sur les équilibres de gestion des simulations financières d’exploitation) qui a aussi sévèrement plombé le niveau de production.

Pour mieux comprendre, quand le réservoir de votre voiture est plein, va-t-elle aller plus vite si vous rajoutez du carburant ?

Et quand vous faites un gâteau, sera-t-il plus deux fois plus gros ou meilleur si vous doublez la quantité de sucre ?

Ben non… (rebelote !)

Le vrai problème des 2 à 3 dernières années, c’est le refus des élus locaux (pris globalement, bien que leurs comportements soient très hétérogènes, merci « aux Justes » du logement) de délivrer des permis de construire ; et la passivité chronique (voire un soutien tacite ?) de l’état et de ses représentants pour les contraindre à donner force à ce droit républicain élémentaire.

Et ceci continue encore à ce jour.

Or, dans la toute récente posture ministérielle « un appel ministériel et des sous » , à quel moment traite-t-on le mal à la racine (en dehors des effets de communication) ?

Jamais… (et mieux vaut ne pas CRO parler de la prorogation annoncée de la loi SRU au-delà de 2025, qui ne va absolument rien changer au paysage actuel ni aux performances de l’outil de production)

Donc un appel, avec ou sans mégaphone, avec des trémolos dans la voix ou pas, ne fera vibrer que quelques cordes vocales ou tympans, mais pas la courbe de production des logements sociaux.
Parce que vouloir injecter de l’argent dans des programmes basés sur des permis qui n’existent pas, c’est super difficile !
Commençons par créer un support réel, on parlera du reste après.

Dans la vie, il faut savoir ce qu’on veut et mettre les moyens en face.

Et pas en farce. 😉

A moins qu’on ne veuille se farcir quelqu’un en particulier ? 🙂

De l’appel à la pelle ?

Vouloir sauver la production de logement social et lancer l’appel correspondant, c’est un affichage compréhensible.

A condition de bien prononcer, bien sûr ! 🙂

Sinon, on risque de ne pas CRO bien comprendre le message.

Surtout si on prend un pot de chambre pour un mégaphone en prime ? 😉

La pelle de février 2021 de la ministre du logement
Mais pourquoi, ils m’ont dit de lancer la pelle ? J’en ai encore besoin pour combler le déficit !

Enfin, lancer la pelle, c’est mieux que d’en rouler une, hein ?

Par rapport au grand public, je veux dire… 🙂

Parce que lui, il préfère se faire rouler sur la base de faux appels, d’appels d’air qui brassent du vent, comme trop souvent.

Car qui peut croire qu’en ne changeant rien au modèle défaillant on va faire exploser les rendements de la machine à produire le logement ?

Faudrait presque que les Wargon dépassent la motrice ! 🙂

Mais c’est bien sûr ! C’est tout à fait ça !

C’est le calcul gagnant ! Vu que la motrice est à l’arrêt, tout espoir n’est pas perdu… 🙂

Vous voyez, on arrive toujours, avec un peu de bonne volonté et d’optimisme, à répondre à l’appel (et pas à l’APL, hein, celle-là aussi elle est malade), et on va presque finir par entendre le message : « demain, on rase gratis » .

Mais de là à y croire, en revanche…

Enfin, des histoires comme ça, pour le coup, on en ramasse vraiment à la pelle. Surtout quand certains s’y prennent comme des manches.

A air ? 😉

 

Bah, Candide a vécu.
A nous d’en tirer les conséquences ! 🙂

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