C’est marrant comme certaines situations peuvent faire remonter les souvenirs.
Au tournant des années 2000, le passage du franc à l’euro a chamboulé quelques habitudes, et obligé à recourir à la calculette plus que de raison.
Et il y a plus longtemps encore (début des années ’60), nos ancêtres CRO chanceux 🙂 avaient eu l’ineffable plaisir de vivre le passage des anciens francs aux nouveaux francs.
Combien de discussions, aussi animées que stériles, pour savoir le vrai prix, quand 10 000 balles valaient 100 (nouveaux) francs et que les anciens nous disaient que ça valait « un million » alors qu’il ne s’agissait que de 10 000 francs… nouveaux, certes !
Bref, tout ça n’était qu’une histoire de convention mathématique et de représentation mentale de la richesse sous-jacente.
Comme dans l’immobilier neuf, maintenant ! Si !!! 🙂
Un logement neuf, ça vaut combien finalement ?
En euros, en francs, en anciens francs, en pesetas ?
En pouvoir d’achat immobilier ? En rêve ?
Histoire de simple convention mathématique, de représentation mentale ou de réalité ? 🙂
Coût, prix et circonstances (exténuantes)
Le plus souvent, les malfrats essaient de se trouver des circonstances atténuantes.
Les circonstances exténuantes sont moins recherchées ; et pourtant on les a trouvées !!!
Grosse fatigue, en effet, chez les professionnels de la promotion immobilière mais aussi de la maîtrise d’œuvre et bientôt des entreprises de construction.
Circonstances exténuantes dues à des effets ciseaux multiples et concomitants :
– des prix de revient qui flambent et entraînent en théorie un besoin de hausse des prix de vente,
– un système de crédit bancaire qui stérilise la demande en refusant un maximum de prêts et en renchérissant, via les taux en forte hausse, les projets des « heureux survivants » ,
– une réglementation inepte et attentatoire (à l’accession à la propriété mais aussi) à l’investissement locatif, venant pénaliser la solvabilité des acquéreurs via la cure d’amaigrissement des taux de réduction d’impôt (dispositif PINEL) en vue de promouvoir un dispositif plus coûteux en matériaux, en surfaces et en ingénierie (le PINEL PLUS), le tout au moment où la machine est déjà notablement en difficulté.
Un peu comme faire manger du cassoulet à un pétomane ! 😉
Bref, le sommet de l’intelligence situationnelle collective à la française !
Avec une nécessaire dissociation, sous l’effet des circonstances, de la courbe des coûts (en hausse) de celle des prix (de vente, en baisse), venant créer, en un élan magnifique, une potentialité de pertes assez évidente.
Alors que, finalement, la valeur d’usage ou patrimoniale des biens immobiliers en question (et donc l’équilibre de marché) aurait pu être moins malmenée, concernant sa valorisation en devises, avec un pilotage plus fin et intelligent…
En euros, plutôt qu’en anciens francs ? 😉
Mais il y a tellement de manières pertinentes de soigner les malades ! 😉
La tendance, c’est l’intendance !
L’heure n’est ainsi plus (momentanément pour certains ?) aux grandes manœuvres stratégiques de développement à tout crin.
Tout être humain à ses limites physiologiques…
Car serrer les fesses en permanence demande tellement d’énergie au quotidien ! 🙂
Bref, expédier les affaires courantes en essayant de déstocker sans perdre trop de valeur ajoutée est le jeu à la mode.
Mode survie pour ceux des acteurs dont l’exposition commerciale était (trop) importante et jeu de paume où paumer le moins possible est le seul objectif.
Car, et vous ne le savez peut-être pas encore, le début d’année 2023 est encore moins glorieux que la fin 2022, d’où les récents concerts d’interventions médiatiques de personnalités plus en vue que les laborieux opérateurs anonymes.
Bref, les scores commerciaux bien pourris du premier trimestre (on en reparlera plus en détail très bientôt, promis) confirment que l’embellie n’interviendra pas de manière spontanée.
Et l’évolution des volumes de vente et des prix sur 2023 dépendra ainsi pour beaucoup de la survenue (ou pas), dans le champ financier / réglementaire, de décisions réellement efficaces par la puissance publique dans les semaines à venir.
Glorieuse incertitude… Un si CRO suspense… 🙂
D’où l’impressionnante croissance de la masse musculaire postérieure des professionnels, sous l’effet de la contraction… du marché !
(non mais, qui a dit « des muscles fessiers » ??? 🙂 )
Bah, avoir du cul, ce n’est de toute façon jamais inutile, pas vrai ? 😉
Privés de détectives ou détectives privés ?
Avec tous les indices de crise qui s’étalaient sous nos yeux, y avait-il besoin de mener enquête ?
D’autant que le logement privé neuf n’est pas le seul malade dans cette histoire :
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- le logement social va plonger (c’est déjà le cas depuis plusieurs années et la tendance va se renforcer) en termes de production ; la hausse du coût des travaux et le renchérissement de sa dette (taux d’intérêt variable indexé sur le taux du livret A), plus la nécessaire mise à niveau du parc existant (étiquettes énergétiques) vont lourdement charger le bateau et handicaper cet opérateur dit « contra-cyclique »
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- le parc privé existant : idem pour la mise à niveau (ou la sortie du marché de la location) des passoires thermiques aux étiquettes mal aimées
Ah, le respect de l’étiquette… Tout fout l’camp, mes amis ???
Bref, on n’avait vraiment pas besoin d’un détective pour tout comprendre du premier coup.
D’un détective, non. Mais de deux détectives, alors là, ça change tout ! 🙂
DUcroD et DUcroT, les deux célèbres policiers de l’intemporelle lignée des fins limiers CROtesques !
Hé oui… C’est magique.
Je dirais même moins : comprendre, c’est pas sorcier. Sauf que…
L’effet ciseaux, c’est manifestement pas donné à tout le monde de le comprendre.
Et encore moins de l’anticiper ! 🙂
Papier, pierre, ciseaux ?
Faites vos jeux… rien ne va plus !
Sauf pour la semaine qui vient : alors, profitez ! 🙂