Rends ton plan ou Rantanplan ?

Conseils immobiliers, Promoteurs et programmes 2 Comments

Avoir un permis de construire, c’est difficile.

Le consolider, en le purgeant d’un éventuel recours des tiers, c’est bien.

Mais le valoriser ensuite, c’est beaucoup, beaucoup, beaucoup mieux !

Alors, tant qu’à faire, autant soigner les plans des logements, puisqu’un principe de la vente sur plans, quand on est promoteur immobilier, c’est d’avoir de bons plans pour vendre plus facilement ses logements !

Vu que des plans pourris, par définition, c’est pas un bon plan ! 😉

Remarquez, la mévente sur plans ça existe aussi, suivant la conjoncture.

Raison de plus pour s’appliquer ! Non ? 🙂

 

Y a pas à dire. Avoir un bon plan, ça n’a pas de prix !

D’autant que ça ne coûte pas plus cher ; un peu de jus de cerveau, de concentration, de bon sens et de temps passé, et ça le fait ! 🙂

Il ne faut donc vraiment pas se passer de cette phase : l’optimisation des plans de vente et des plans du programme immobilier de manière générale.

Ne pas rester en plan !

Ca, c’est un vœu pieux… Et assez paradoxal ! 🙂

Quand même : ne pas rester en plan quand on n’a que ça à proposer (étant donné qu’en VEFA l’immeuble est vendu avant d’être construit), c’est un tantinet contrintuitif !

D’où l’importance de soigner les plans d’aménagement pour ne pas faire fuir le prospect, et même, ambition suprême, le séduire !

Mais non, Père Noël, ce n’est pas de ce plan là qu’on parle pour la séduction ! 😉

M’enfin… on est sérieux ici ; on parle d’immobilier tout de même ! 🙂

Bref, il va falloir s’appliquer un peu pour les plans.
Mais ça veut dire quoi, exactement ? Quel est l’objectif ?

Ben, l’objectif, c’est de concilier plusieurs dimensions et de les faire converger !
C’est beau comme horizon, hein ? 😉

Mais à part ça ?

    • il va être question de réfléchir à la fonctionnalité du logement, aux usages attendus et aux annexes associées
    • mais aussi à son ergonomie, à la fluidité des espaces, à la disposition des pièces et à leur liaison interne
    • tout en gardant un œil attentif et critique sur le prix de revient des travaux (et donc leur incidence sur le prix de vente), ce qui supposera des arbitrages réguliers (par exemple : une ou des fenêtres en plus, c’est sympa pour la lumière mais ça coûte plus cher et ça consomme des pans de mur qu’on ne peut plus meubler comme on le voudrait => quelle pesée entre avantages et inconvénients ?)

Un bon plan doit donc être intelligent.

Et un Rantanplan, c’est pareil ?
Mais bien sûr ! Qui a osé poser la question ? 😉

Plan d’upgrade ou plantigrade ?

Le premier choix, bien sûr ; il faut toujours essayer d’améliorer, dans la limite du raisonnable.

Parce que vouloir se comparer à un ours est un exercice potentiellement déstabilisant…

Et quelque peu risqué ! 🙂

Pour le confort de l’acquéreur ou de l’occupant, on va donc se poser quelques questions, comme :

    • quelles annexes : place(s) de parking, service de chariots en libre-service (si, si, ça existe, promis 🙂 ), locaux 2 roues sécurisés, balcon ou loggia ou terrasse ou jardin privatif (avec des dimensions et des formes suffisantes pour y manger à la belle saison par exemple)
    • quelle surface habitable en rapport à la typologie du logement ?
      Petit T2 ou grand ? Petit T3 ou grand ? Petit T4… Une surface généreuse sera susceptible de donner plus de confort, mais si elle est trop ample, son retentissement sur le prix de vente sera probablement peu apprécié !
    • quels principes de base ?
      Refuse-t-on la salle de bains commandée par la chambre à coucher dans les 2 pièces ? Accepte-t-on la présence du WC dans la salle de bains ou le veut-on indépendant ?
      Combien de placards et où ? Equipés ou non ? Cellier ou pas ? Douche ou baignoire ? Volets roulants motorisés ou à manivelle ?
      Cuisine équipée en base ou en option ? Avec combien d’éléments et de linéaire ?
      Séparation coin jour – coin nuit systématique ou à apprécier au cas par cas suivant la contrainte ?
      Fluidité des espaces, en évitant trop de recoins ou d’angles aigus dans le cloisonnement (préjudiciable en prix de revient et en « meublabilité »).

Tandis que – pour le prix de revient – on va aborder d’autres problématiques :

    • certaines indolores qualitativement pour le client : limiter le nombre de gaines (celles des eaux usées, de la VMC ou d’autres conduits) en disposant rationnellement les pièces d’eau ou les équipements concernés (pompes à chaleur, chaudières, cumulus etc) ; limiter les circulations internes inutiles (incidence sur le cloisonnement)
    • mais d’autres plus impactantes, comme :
      • les surfaces (habitable ou annexes), revers de la médaille du confort…
      • quelle position dans le logement pour l’équipement devant générer le chauffage et l’eau chaude sanitaire (histoire de ne pas sacrifier le confort acoustique) ?
      • respecter au maximum les normes PMR (handicapés) dans la conception des espaces ou rester au plus près du minimum syndical (logement dit évolutif) ?
    • Au-delà des plans et accessoirement :
      • les matériaux : carrelage de grande taille ou pas, sols en stratifié dans les chambres, ou sols souples éventuels
      • portes intérieures simples ou « moulurées », qualité des poignées ou de la robinetterie
      • choix du niveau de performance thermique : aller au-delà de la réglementation applicable à l’instant T ? Viser un DPE A ?
      • retenir le zinc ou le PVC pour les gouttières et descentes d’eaux pluviales ?

C’est que ça en fait du travail, toutes ces questions.
Auxquelles il faut bien apporter des réponses.
Sans se faire secouer les clochettes ! 🙂

Tiens, mais… dites moi… travail, clochettes, ça ne vous rappelle rien ?

Sacré CRO, il en connait un brin ! 😉

CRO vendeur de muguet
« Pardon Monsieur, vous vendez du muguet ou du popcorn ? Ma petite fille aime bien votre chapeau… »

Bah, ce genre de stand, on ne le tient qu’une fois dans l’année !

Et c’est comme le logement neuf : c’est pas du boulot quand on aime ! 😉

En revanche, pour la semaine prochaine, faudra repasser : le muguet sera fané !

 

Ce qui nous laisse 7 grandes journées pour passer à autre chose.
Dans la bonne humeur bien sûr ! 🙂

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2 réflexions au sujet de « Rends ton plan ou Rantanplan ? »

  1. Ah, les plans… on en parle ?
    Parce qu’un permis de construire, c’est bien.
    Un permis purgé, c’est mieux.
    Mais un bon plan qui donne envie d’acheter, alors là… c’est carrément le Graal de la VEFA !

    Et pourtant, combien de fois je tombe sur des trucs tordus : WC dans la cuisine, chambres en couloir, balcons « symboliques » où tu poses à peine une plante… Sérieusement ?

    Alors oui, ne pas rester en plan, c’est un beau vœu pieux. Encore faut-il que le plan tienne debout !

    Un bon plan, c’est comme un bon resto :
    ️ Bien pensé
    ️ Confortable
    Ergonomique
    Et pas hors de prix

    Sinon, c’est juste un mauvais sketch… de Rantanplan

    Moralité : en immobilier, comme dans la vie, il vaut mieux avoir un bon plan que finir en plantigrade. Et si on peut éviter les recoins à 87°, c’est encore mieux !

  2. @ Dominique : on est d’accord que des plans bien fichus pour profiter de son logement, c’est un minimum. Qu’il faut néanmoins pouvoir se payer, c’est sûr !

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