On y voit plus clair dans le noir !

Actualités de l'immobilier, Billets d'humeur Laisser un commentaire

On n’ira pas jusqu’à dire que c’est amusant. Quand même…

Mais voir l’évolution des statistiques du logement, des prises de position des uns et des autres, des déclarations ou publications de nos édiles ou parlementaires, voir tout ça, c’est quand même édifiant.

C’est d’ailleurs la seule chose qui s’édifie un tant soit peu ces derniers temps. 🙂

Cela étant, cette évolution des chiffres de la construction, des réalités, des opinions, des postures, des (fausses) solutions, indique clairement que – même si rien ne change – les choses bougent.

… Certes, sans que l’on sache vraiment à cette heure où tout ceci nous mènera, mais vu que pour l’instant on est nulle part et qu’on nage en pleine obscurité, on n’y sera pas plus mal.

Et peut-être y verra-t-on ainsi bientôt plus clair ?

Car, quand on est vraiment dans le noir, la moindre petite lueur semble donner vie et relief à ce qui nous entoure… 😉

 

« Allons zenfants d’la répartie, i, euh, le jour de croire est arrivé ! »

Bon, d’accord, ce n’est pas en détournant les paroles de l’hymne national que l’on va changer la musique anti logement qu’on nous serine depuis trop longtemps.

Mais si on ne veut pas continuer à subir et qu’on a envie de prendre des initiatives ou de les favoriser, hein, c’est quand même bien d’y croire ?

Bande de mécréants ! 😉

Kaléidoscope ou périscope ?

Un peu des deux.

Bien sûr, étant donné les profondeurs abyssales atteintes par la production de logements, on aurait la sensation collective de faire partie d’une troupe de sous-mariniers contraints à utiliser le périscope pour entrevoir la lumière du jour avant d’espérer un retour à la surface.

Pourtant, une certaine réalité fragmentée, multiple et riche, commence à donner des couleurs au paysage, quand bien même ceci ne serait pas éminemment perceptible pour tout un chacun.

C’est ainsi que le Sénat tire officiellement la sonnette d’alarme en publiant le 30 avril sur son site un article structuré avec lequel on n’est pas forcé d’être à 100% d’accord, mais qui a au moins le mérite de pointer que la situation n’est pas satisfaisante et qu’il faut agir de manière efficace.

En parallèle, le Moniteur nous informe que 358 600 logements seulement ont été autorisés sur 12 mois glissants à fin mars 2024 (environ 20 % de moins qu’un an auparavant), la FFB (Fédération Française du Bâtiment) indiquant que retrouver un score aussi ridicule nous oblige à remonter à 1992.

Mince alors, rajeunir de 32 ans, le magnifique exploit de la filière logement ! 🙂

Rappelons à mi-voix que ces chiffres lamentables sont pourtant les meilleurs que l’on puisse afficher car ce sont ceux des logements autorisés. 🙁

Pour les logements commencés, on fera des comptes réajustés plus tard, sachant qu’en rythme de croisière on constate un taux de chute d’environ 20 % et qu’en ce moment la casse doit être bien plus importante (30 % ? 40 % ?) en fonction des difficultés rencontrées pour écouler le peu de production mise en chantier.

Bref, en termes d’offre réelle nouvelle, on va bientôt gentiment se trouver aux alentours de 250 000 logements, en étant optimiste (283 000 pour l’instant avec une courbe en forte baisse) !

Et pourtant, cet écroulement manifeste et massif des volumes de production est paradoxalement un motif d’espérer.

Car il devient totalement impossible à qui que ce soit de cacher la poussière sous le tapis et de prétendre, en toute mauvaise foi, qu’il n’y a pas de sujet.

D’où l’émotion qui secoue un certain nombre de responsables politiques locaux ou de députés et maintenant de sénateurs ; sans oublier notre Guigui national qui tente de mettre au point une loi logement d’abord centrée sur le logement abordable (et sur l’offre, et avant tout sur le logement intermédiaire) sans remettre en cause quoi que ce soit de l’architecture des dispositifs, habitudes, acteurs, prés carrés, et sans dépenser un fifrelin.

Car le totem de la non-dépense, immense stupidité s’il en est, interdit à ses adeptes de penser que quelques sous dépensés investis pourraient rapporter 3 fois plus, le genre d’audace mathématique qui effraie tellement un ministre des Finances qu’il préfère perdre des milliards de recettes fiscales et sociales en tordant volontairement le cou à tout un secteur productif…. Pfff, pas magique comme raisonnement.

Cherchez l’erreur et voyez l’aveuglement ! 🙂Comme nous l’a enseigné l’histoire, les tenants de la ligne Magie No n’ont heureusement pas d’avenir… 😉

Passer le cap. De Bonne Espérance ?

Il faut donc faire bouger les lignes (Magie Yes ? 😉 ) et changer de cap. Pour renouveler l’espoir ?

Exemple, et autre signe des temps, certaines pistes sont évoquées comme dans cet article de BFMTV (Diane Lacaze) aux allures vaguement provocatrices (mais pas vraiment 🙂 ) annonçant pouvoir faire passer le parc de logements sociaux de 4 à 36 millions en un claquement de doigts.

La base du raisonnement étant de ne pas considérer le logement comme social mais bien plutôt le ménage qui cherche à se loger.

La piste est inaboutie, mais intéressante, d’autant plus que CRO en parlait déjà à la fin de cet article du blog en mars 2015, sans mérite particulier puisque ce n’est que du simple bon sens.

Mais il est vrai que le bon sens – surtout quand il est disruptif – n’a pas forcément bonne presse auprès d’esprits étriqués / claniques ou d’une réalité enkystée. 🙂

Pour découvrir de nouveaux mondes, il faut d’abord vouloir élargir l’horizon et non pas le rétrécir en le ramenant à l’existant ou aux vieilles recettes éculées qui ont fait leur preuve… dans le domaine de la médiocrité inefficace ! 😉

Se contenter de blabla, de faux-semblants, de figures de style ou de pirouettes est assez loin du compte…

Même quand c’est CRO qui s’y colle avec beaucoup de bonne volonté ! 🙂

CRO et la pirouette Biellmann
Ben zut, quoi ! Ca vous suffit pas, ça ? Pas assez stylé ?

Pour en revenir à cet article et à la logique de démultiplication de l’offre (potentielle) de « logements sociaux » , si l’on accepte de casser la logique actuelle du logement qui serait social (parce que géré par un organisme HLM) pour basculer vers une offre sociale (sociétale ?) de logement (chaque logement étant potentiellement social selon les revenus de l’occupant), alors oui, la répartition spatiale de cette offre est à la fois universelle (car répartie sur tout le territoire sans exclusion) et démultipliée, donc idéale.

Les éventuels effets collatéraux négatifs qui y sont évoqués (absence de nouvelles constructions, effet d’aubaine inflationniste pour les bailleurs) pourraient par ailleurs être assez facilement contrariés.

Tiens, on en parlera un peu beaucoup la semaine prochaine, prochain sujet, histoire de rajouter une petite lueur dans le noir ! 😉

Mais pour le reste de la semaine, CRO va la mettre en veilleuse.
Une lueur on a dit, point trop n’en faut !

 

Et d’ici là, portez vous bien.
Lumière tamisée et petite musique d’ambiance… 😉

Je m'abonne aux articles
(je recevrai un mail quand un article est publié (pas de spam)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *