Mais sous quelles latitudes vivons nous ?
Dès qu’on nous prive du GPS, on ne sait plus où on habite. 😉
Ni quelle attitude adopter.
Et pourtant, il est sans doute salutaire pour les promoteurs d’enfin choisir.
Entre attitude responsable et latitudes disponibles.
Celles utilisées depuis des lustres pour continuer à reproduire le modèle dominant sans rien changer, ou si peu, aux critères de conduite ou aux objectifs de son activité.
Ou bien changer d’attitude, en comptant d’abord sur soi, sur un bon sens de base et sur une modération des appétits ?
Qui viennent en mangeant, certes… 🙂
La longitude ? Mais on s’en fout, de la longitude.
Le sujet, c’est l’attitude !
Trouver des repères qui soient indépendants de la technologie GPS, et prenant d’abord leur source dans des esprits n’ayant pas perdu pied.
Parce que, si même les orteils sont défaillants (alors qu’on les aime particulièrement, ici, les orteils ! 🙂 ), comment voulez vous faire bouger les murs ?
Evident, non ? 😉
Réinitialiser les logiciels ?
La croisée des chemins, certains la voient à chaque coin de rue, ou d’impasse.
Sauf que les remises en cause sont – ou devraient être ? – plus fréquentes quand la situation est vraiment compliquée.
Du côté des promoteurs, c’est un peu la question centrale aujourd’hui.
Confronté à un contexte récessif, chacun d’eux doit définir la voie, nouvelle ou pas, qu’il entend suivre pour maintenir le navire à flot et le guider vers des eaux plus calmes.
Et là… on se rend compte qu’il y a bien plus d’une réponse constatée, alors que l’analyse dépassionnée des évidences du moment devrait engendrer une réaction massive et homogène de la profession.
Dans le meilleur des mondes et dans l’hypothèse d’une sincérité des comportements individuels, bien sûr ! 🙂
Quand le chemin est étroit, T2, T4 ou T5 ?
Oui, oui, d’accord, la blaguounette est facile et on se moque un peu des typologies de logement quand on cherche son chemin au niveau stratégique.
Mais l’étroitesse de la voie pour les promoteurs est un vrai sujet.
Avec des questionnements du type :
– la situation actuelle est-elle appelée à durer ?
– si oui, combien de temps ?
– suis je capable de faire le dos rond pendant ce temps ?
– à la sortie de cette période, les conditions d’exercice du métier (dont la solvabilité des clients et les dispositifs financiers et fiscaux) seront-elles suffisamment favorables et / ou pérennes ? Pour assurer quel volume de production ?
– doit-on espérer un geste significatif des pouvoirs publics pour inverser la tendance et conduire à une amélioration significative des équilibres économiques des opérations immobilières ? (on ne parle évidemment pas là des pansements sur une jambe de bois ou des si fréquentes gesticulations médiatico sémantiques sans réel impact 🙂 )
– à défaut, ai-je la volonté et suis-je en capacité de modifier mon modèle, mes objectifs, mon fonctionnement ?
– et dois je entamer immédiatement cette mutation ou me laisser un peu de temps pour voir venir ?
– vais-je me faire licencier (pour ceux des dirigeants qui sont salariés) ou envisager de licencier une bonne partie de mes troupes et à quelle échéance ?
Bref, ça bouillonne dans les cerveaux et personne n’a envie de se louper, ni de remettre inutilement en cause un système qui pourrait éventuellement perdurer avec un petit miracle dans le genre théâtral du « Deus ex machina » .
Aide toi, le ciel tes deux rats ?
Alors là, si même les dictons sont détournés, comment voulez vous qu’un promoteur désorienté retrouve sa voie ? 😉
C’est pas du gâteau. De Savoie, bien sûr…
Et puis des rats, pourquoi des rats ?
Alors qu’une souris pourrait suffire ? 🙂
C’est vrai, quoi, le sentiment d’insécurité, ça ne se gouverne pas ! 😉
Ce qui laisse entière la question de savoir comment retrouver de la sérénité et donc de comment se mettre en sécurité.
Et, là aussi… chacun va y aller de sa solution ou de son raisonnement tantôt stratégique tantôt de comptoir.
– « moi, je vais retarder des programmes, en mettre au frigo, diminuer la voilure, retravailler les projets pour améliorer les prix de revient et baisser le prix de vente. Je réduis provisoirement l’activité pour m’adapter à l’humeur du moment, quoi ! ».
ou alors…
– « ça va pas, non, si je fais ça dans ma boutique, il faut que je vire la moitié du personnel alors qu’il est compétent et que ça ne va pas durer. Ca ne peut pas durer d’ailleurs, car comment veux tu que les pouvoirs publics ne fassent rien avec autant de casse dans l’outil de production et avec la crise du logement induite ? ».
Ben, voilà, deux comportements volontairement typés (voire caricaturaux ?) illustrant les sensibilités possibles des acteurs (avec une quantité de variantes aussi variées qu’avariées possibles, oeuf corse ! 😉 ).
Ceux-là mêmes qui vont devoir choisir entre :
-
- l’attitude : le changement comportemental vertueux et proactif, pour prendre en compte les réalités du moment et adapter leur stratégie et leur action, sans compter sur une aide aussi hypothétique que puissante
- ou latitudes : en essayant de tirer parti de toutes les latitudes présentes et passées de leur « business model » actuel, en plus de celles qui pourraient intervenir au détour d’un geste salvateur éventuel du tiers de confiance supposé, c.a.d. les pouvoirs publics.
Pas sûr d’ailleurs que la meilleure stratégie ne soit in fine un mélange des deux avec une demi-mesure publique et la nécessité de reconfigurer l’outil et le comportement, mais moins drastiquement que dans le scénario pessimiste.
A chacun selon son analyse ou son tempérament, et, à la fin, EXCEL reconnaitra les siens ! 😉
Et maintenant, place à l’heure d’été !
Recalez vos horloges internes !
En toute sérénité, évidemment ! 🙂