Oui, oui, les investisseurs, les investifrères, tous les gens très investis méritent considération.
Car tous ces investisseurs en immobilier font œuvre utile.
Et créent de l’humidité, reconnaissance oblige, à fleur de pupille de promoteur.
Quand l’émotion et la reconnaissance vous étreignent, c’est qu’on est pas loin de la vérité ! 🙂
Seulement voilà, ce n’est pas pour faire plaisir à son promoteur préféré qu’on investit.
C’est d’ailleurs fort dommage ! 🙂
Alors qu’une telle bienveillante attitude vaudrait son pesant de cacahuètes ? 😉
Ca, c’est le monde moderne.
Aller au plus vite et au plus facile.
Alors que se colleter aux affres de la conjoncture, c’est tellement plus excitant ! 🙂
Quitter la fadeur et la banalité d’un investissement pépère pour les frémissements de l’incertain !!!
Ah… le sel de l’aventure immobilière n’a pas de prix. 😉
Tel est prix qui croyait…
C’est la dernière équation à la mode chez les promoteurs.
Quel est le bon prix de vente ? 🙁
Ah.
Un prix qui saurait à la fois :
– séduire l’acquéreur ?
– rémunérer les entreprises pour qu’elles traitent sans défaillir les travaux du chantier ??
– assurer une rémunération minimale au porteur du projet ???
Autant vous dire qu’on est là à l’extrême limite de convoquer les esprits, invoquer la quadrature du cercle, provoquer la pierre philosophale et révoquer le bon sens ordinaire. 😉
Or, c’est pourtant la base du métier ; construire pour qui, pour quoi, et dans quelles conditions ?
C’est à prendre ou acheter ?
Mais non, tout n’est pas à jeter, et on peut toujours apprendre.
De ses erreurs ? 😉
C’est ça ; ce que constatent aujourd’hui de nombreux développeurs ou responsables de programmes.
Car la facilité rencontrée (pas pour les permis de construire malgré tout) sur le volet commercial depuis la dernière crise majeure de 2008 (les subprimes de Madoff alliées aux « Robien de la colère ») a laissé croire pendant une quinzaine d’années à toute une génération de néo pros et de dirigeants ambitieux que le ciel était à portée de main.
Or, cette facilité était avant tout causée (c’est fou comme on cause pour rien parfois 😉 ) par une stabilité relative des prix (de revient, hors foncier) et – surtout – par l‘amélioration constante des conditions de crédit qui gommait chemin faisant les écarts (de comportement et de prix) d’acteurs poussant à court terme le feu sur des logiques de volumes ou de parts de marché.
Sauf que maintenant… avec un robinet du crédit à moitié fermé, des taux d’intérêt qui remontent sévèrement et des prix de revient qui ont pris une belle claque avec l’inflation importée (énergie et matériaux), ce n’est plus la même limonade. Et on coince la bulle. 😉
Ce que nous disent d’ailleurs en substance à la fois le ralentissement du flux commercial, la hausse des rétractations et le contenu des conversations avec les acteurs de terrain, ceux qui voient pour de vrai les clients.
Un extrait ?
« Mais enfin, le problème, c’est qu’il y a un an, entre le niveau des prix de vente et le financement, on demandait à l’investisseur une épargne mensuelle de 300 euros par mois pour acheter un T2 et maintenant c’est quasiment le double » .
Ben oui, ce qui fait que – la pyramide des revenus étant ce qu’elle est, et l’oxygène étant plus rare en altitude 🙂 – il y a moins de prospects aptes à faire cet effort.
Ce qui pose derechef, d’une part la question du prix de vente et de sa justification et, d’autre part, l’évidence d’une modération du volume du marché dans les mois qui viennent.
Bah… tant qu’il ne part pas en cacahuète… 😉
Motiver les croupes ?
Bien sûr ! Pour qu’elles se bougent les fesses ! 🙂
On n’a rien sans rien, n’est ce pas ?
Alors, au-delà d’essayer de tenir un peu mieux les prix de revient, le minimum c’est d’essayer d’éviter l’obsolescence fiscale.
Et d’anticiper en faveur du client, concernant le dispositif le plus répandu, l’arbitrage entre Pinel et Pinel Plus au bénéfice du Pinel Plus, chaque fois que c’est possible, et même quand c’est difficile.
Car certains professionnels semblent hésiter.
Pourtant, payer plus cher, ça doit bien être récompensé, non ?
Avec un logement aux dernières normes techniques – pour le confort et l’aspect patrimonial lors de la revente – et avec un avantage fiscal non dégradé.
Remarquez, motiver sa clientèle, c’est certainement moins difficile que de cornaquer un mammouth, non ? 🙂
Bon, certes, il faut parfois plus d’une cacahuète pour décider l’animal.
Mais à chacun son rôle : les cacahuètes pour le promoteur et la décision pour l’animal.
En espérant qu’il bouge ? 🙂
Allez, vous avez le droit de préférer les pistaches.
Ou les noix de cajou. 😉
Mais n’en abusez pas !
Et très bonne semaine à vous ! 🙂