Il y a comme ça des métiers où les professionnels sont intransigeants.
On ne badine pas avec les principes. On ne transgresse pas.
On ne se commet pas avec l’à-peu-près. On respecte.
Bon. Une fois qu’on a dit tout ça, on ne sait toujours pas de quels métiers on parle. 🙂
Ni ce qui est important comme principes.
Remarquez, on ne sait pas toujours très bien non plus ce qu’est un promoteur ! 🙂
Mais le principal reste qu’ils ont des principes.
Nombreux ? 😉
Le cheval est la plus noble conquête de l’homme. Il paraît.
Les principes ne sont jamais pris en défaut. Il paraît.
Mais quand des principes ont des défauts, celui qui est à cheval sur ces principes, on l’appelle comment ?
Un sot d’obstacles ? 😉
Parcours et principes
En principe, un principe, c’est intangible. Ca vit sa propre vie, pur, incorruptible, entier.
Comme Eliot Ness, quoi !
Ben zut alors, mais qui est Al Capone alors ?
Ben, c’est très simple : un principe corrompu ! 🙂
Le genre d’anti principe qui a quitté son idéal absolu pour le tordre et l’adapter au principe opportuniste de réalité.
Réalité qui ressemble bien souvent à un parcours de saut d’obstacles.
Ménager sa monture ou porter des lunettes ?
Vouloir réussir en verres et contre tout ? Mais c’est évident !
Faudrait être myope pour ne pas le voir…
C’est ça l’objectif de tout promoteur en herbe !
(enfin, pas n’importe quelle herbe non plus… 🙂 )
Et, à défaut d’être doté d’un don de double vue, il vaut mieux avoir quelques principes de base et s’y accrocher quand on veut tenir la route sur la durée…
Ou pas ? 🙂
Bob : hey man, ça roule ?
Promoteur : ça va mon pote, qu’est-ce qui t’amène dans les parages ?
Bob : une histoire de principe
Promoteur ; ah, ça, ça me connaît, les principes ! J’en ai un pour chaque situation !
Bob : wow man ! T’as un exemple ?
Promoteur : Plusieurs, écoute : « Un foncier bien acheté est un foncier bon marché ! »
Bob : nice man, ça claque ! Et tu le respectes ?
Promoteur : oui, oui, chaque fois que je peux !
Bob : et c’est souvent ?
Promoteur : chaque fois que je n’ai pas trop de concurrence en négociation
Bob : et c’est souvent ?
Promoteur : jamais
Bob : ça, c’est un bon principe. Pas gênant du tout… T’en as d’autres comme ça ?
Promoteur : « Une grille de prix de vente pondérée est le meilleur gage de commercialité »
Bob : well, ça c’est sympa ! Tu respectes le pouvoir d’achat de tes clients ! La pondération, c’est bien !
Promoteur : mouais, enfin… une grille pondérée, c’est pas une grille modérée, c’est juste qu’on utilise des coefficients de pondération. On applique le prix maxi au RDC, et on ajoute encore 10 % par étage… faut pas gâcher le niveau des taux d’intérêt, hein ?
Bob : un prix maxi sur-majoré, c’est un drôle de principe, non ?
Promoteur : heu, ce n’est pas le principe, simplement l’application du principe. Nuance…
Bob : holy shit, va falloir que j’arrête l’herbe ! J’avais pas compris comme ça !
Promoteur : normal, nous aussi on a du mal avec les principes…
Bob : Et un truc plus simple, tu as ?
Promoteur : va falloir que je réfléchisse. Ah, oui : « des entreprises de qualité pour un chantier bien mené ».
Bob : great, j’ai enfin compris ! Tu sélectionnes des entreprises de bonne qualité pour ne pas avoir de soucis sur le chantier et livrer les doigts dans le nez !
Promoteur : oui, oui, tu as bien compris. Le principe.
Bob : pourquoi « le principe » ?
Promoteur : parce qu’en réalité, tu fais comme tu peux avec les entreprises qui sont libres au moment où tu lances ta consultation et qui rentrent dans tes prix !
Bob : ouch, c’est compliqué ton truc, mais don’t worry, man. Je dirais que malgré toutes tes contradictions, t’es quand même un mec bien. Enfin, en principe…
Promoteur : tu me rassures.
Bob : ça ne devrait pas… Et sinon, un vrai principe bien solide, tu en connais forcément un ?
Promoteur : « Tu ne tueras point »
Bob : but man, c’est pas un principe, ça, c’est un des 10 commandements !
Promoteur : chut, faut pas le dire, c’est pratiquement le seul principe que je n’ai pas encore enfreint !
Bob : oh yeah, je te comprends ; il faut bien se raccrocher à quelque chose…
(Note du CRO : Fin de dialogue)
C’est comme ça dans certains métiers… Les principes sont difficiles à respecter.
Ils se cabrent parfois devant la réalité. Et il devient difficile de rester en selle (et Gretel 😉 ).
Surtout quand on veut ménager sa monture !
D’autant qu’on connaît certains CROs qui ont mal tourné. Pas assez à cheval sur les principes…
Ou sous les principes ? 🙂
Comme CROlly Jumper, par exemple !
Celui-là, il peut toujours attendre Lucky Luke ! 😉
Suppos de Satan ?
Mais non, mais non, il n’y a – hélas – pas de faute d’orthographe… juste une liberté de ton avec un petit diminutif de suppositoires. 🙂
A la glycérine, pour éviter les irritations.
Parce qu’à la fin du dialogue, le promoteur a dit (en « off ») à Bob, que la distorsion des principes n’était que la conséquence (mais doit-on le croire pleinement 😉 ) des mauvais traitements infligés à la profession.
HO !
Par des suppôts de Satan, très certainement…
Ce que certains esprits, un peu trop alertes et au coup de crayon plutôt irrévérencieux (n’est ce pas, Plumette ? 😉 ), ont traduit fort simplement, en détournant sans vergogne l’image du jour…
D’où un évènement rarissime sur ce blog : 2 illustrations principales pour le prix d’une ! 😉
Mettant ainsi précautionneusement en perspective (cavalière, certes… 🙂 ) une incertaine et latente forme de vulnérabilité.
Pour en revenir derechef à une question récente : promoteur, prédateur ou victime ? 😉
Question de principe !
Allez, la semaine devrait être sympa pour tous !
En principe, bien sûr ! 🙂