La grande illusion d’une vacance en congés…

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Un logement vide, c’est quoi ? Un logement vacant ?

Un homme en vacances, c’est quoi ? Un homme vide d’idées ?

Et quand on n’a plus d’idées sur le logement, c’est une autre forme de vacance ? 🙂

Celle d’esprits ayant donné congé à la réalité au profit de la com ?

Cette forme de problématique, remettre en circulation des logements hors circuit, typiquement écologique au demeurant puisque tenant du marronnier, révèle la perplexité du Candide face aux candidats.

Mais comment s’étonner ?

Puisque tous les gouvernements ont déjà essayé et que cela n’a jamais marché… il fallait bien recommencer ! 😉

Cherchez l’erreur ? 🙂

 

Quand on ne sait pas faire et qu’on a déjà renoncé, mais sans oser le dire ouvertement, comment faire ?

Détourner l’attention, inventer de nouveaux enjeux, optimiser l’existant, soigner la communication, faire des grimaces ? 🙂

Bref, ne rien changer aux causes réelles et aux vrais leviers mais continuer à faire semblant.

La perpétuation du monde ancien est toujours en marche… 🙂

Vous reprendrez bien un peu de tarte à la crème ?

C’est tellement bon la tarte à la crème !

Un peu tarte, certes… Mais tant qu’on peut faire mousser la crème… 😉

Et il va falloir la faire mousser ; parce que, spontanément, le sujet du logement vacant est d’une platitude infinie.

Comme celle d’un encéphalogramme plat sur un lombric en fin de vie.

Pratiquement tout le monde s’y est déjà essayé, la dernière en date étant l’ineffable et dogmatique Sinistre du Logement Miss Cécilou, spécialiste du surplace ventilé et de l’illusion de la vitesse immobile. 🙂

Tout ça pour un résultat nul alors que la volonté était là.

Alors, imaginez un peu quand la volonté n’est pas vraiment là… 🙁

Ce n’est pas avec la pseudo mobilisation – plus médiatique que réelle – du parc vacant qu’on va améliorer les statistiques de la politique (diesel) du logement.

Ou du pot catalytique du logement ? Avec filtre de com à particules ? 😉

Trouver chaussure à son pied ?

La réalité de la vacance dans le logement est multiforme, difficile à appréhender et encore davantage à résoudre simplement.

Entre la vacance « frictionnelle » (celle qui relève du fonctionnement normal d’un parc de logements qui reste inoccupé entre deux locataires, ou le temps de travaux d’embellissement ou à la suite d’une succession), celle qui frappe les zones détendues (en démographie négative ou économiquement faibles) qui ne trouveront de toute façon pas preneur, celle de bailleurs échaudés par une mésaventure (impayé ou dégradations) mal vécue (d’autant que l’équilibre des textes est plutôt en faveur du locataire), ou encore celle de logements techniquement déclassés et demandant un réinvestissement lourd, l’enjeu réel d’une mobilisation bien menée ne pèse pas lourd quantitativement.

200 000 logements revendiqués par le ministre en tant qu’objectif, avec un potentiel réel sans doute plus proche de 100 000 (voir le bon article de Challenges) : mais on parle de quoi au juste en termes d’enjeux ?

A 200 000, c’est 6 mois de construction neuve, non renouvelable (one shot), et à 100 000, c’est un trimestre !
En raisonnant sur un volume de 400 000 logements neufs annuels, hein, pas sur le défunt objectif de 500 000 ! (sinon on serait à un équivalent de 10 semaines pour 100 000… 🙂 )

Conclusion : ceci n’est pas un instrument significatif de mise sur le marché de logements, juste une rustine mono usage fort opportune médiatiquement. 🙁

De toute façon, tout le monde sait très bien que quand on est ministre du logement, il y a 2 choses à faire :

1- avoir un dispositif fiscal à son nom. C’est fait ! Le Denormandie existe ! 🙂

2- faire semblant de s’attaquer aux logements vacants. Et c’est fait aussi !  Merveilleux… 🙂

Il n’y a donc plus rien à espérer d’un ministre ayant accompli son destin de mouchoir jetable, à l’instar de ses devanciers…

C’est sûrement la malédiction du syndrome panurgiste des « godillots »  qui conduit inéluctablement et invariablement les ministres à se comporter si mal.

Pratiquement aussi mal que les représentants de la branche cadette de la tribu des CRO. 😉

Celle qui avait réussi à prendre son pied en politique : les CROdillots !

Les CROdillots, godillots immobiles
Comme disait mon ancêtre : « L’important, c’est de prendre son pied, pas d’avancer ! »

Pas spécialement mobiles physiquement ou intellectuellement, mais très habiles à squatter toute forme de lieu pour finir par trouver chaussure à leur pied.

(note du CRO : aucun respect pour les droits des orteils… pfff… 🙂 )

Opportunisme formant loi ou nécessité ? 🙂

Et ça sert à quoi, tout ça ?

Ben, à pas grand chose, à ramasser les miettes sur la table, à faire semblant, à soigner la communication (les communicants croient invariablement que la communication change la réalité, alors qu’elle ne sert qu’à masquer ou tordre temporairement la perception de celle-ci).

Et à préparer les esprits au fait que 500 000 logements c’était beaucoup trop (puisque « inatteignable ») et que même 400 000 c’est largement surfait (puisque les stats vont se casser la bobinette avec les permis et les mises en chantier en chute) surtout si on déconcentre à l’échelon local les outils et les décisions liés à la production qui vont achever la démolition de ce qui reste.

Explication : comme le politique national a besoin des élus locaux pour perdurer et que les élus locaux ont besoin d’électeurs pour se maintenir et que les électeurs ne veulent pas de construction à côté de chez eux et que les prochaines règles d’urbanisme nationales vont promouvoir très vite (et à juste titre) le concept de zéro artificialisation nette (ZAN)… tenir l’objectif d’une production neuve ambitieuse va devenir plus que problématique !

Car comment construire, sans pouvoir densifier l’existant ni consommer plus d’espace  ? Alors que l’offre supplémentaire devrait au contraire être généreuse pour loger mieux nos concitoyens et maîtriser un tant soit peu le niveau des prix… (dont l’évolution inflationniste sous contrainte conduit à l’aberration de la fausse bonne idée du couple OFS-BRS par exemple).

D’où le coup de génie inepte de décideurs sans génie : autant prendre les devants et décrédibiliser une cause pourtant indispensable à accompagner l’élan démographique et l’augmentation du nombre de ménages liés à la sociologie moderne. N’est-ce pas lumineux ? 🙂

Bref, une fois de plus, et ça devient très pénible à supporter, on soigne à la marge certains symptômes et on ne traite pas du tout les causes.

Mieux, on les aggrave en préparant le terrain fort méthodiquement au plan médiatique ou législatif et le tout de manière complètement inconséquente !

Méthode Coué et sparadrap : uniques ingrédients de la pharmacopée ultime de la politique du logement… Et dire que le patient n’est pas encore tout à fait mort… 🙂

Un miracle ! Qui finira par ne pas se renouveler !

 

Il y a des fois, comme ça, où un détail parvient à vous énerver. Car il est révélateur d’une profonde incompréhension ou d’un cynisme abyssal de la part des décideurs au sens large.

On devrait les obliger à suivre des modules de formation avant de les nommer ministres. 😉

On fait bien ça pour la carte T, non ? 🙂
(demandez aux agents immobiliers !)

D’où une évidence : le logement est une chose trop sérieuse pour le confier à des pros.
Ca tombe bien, ce sont des amateurs qui s’en occupent ! 😉

 

Alors, de quoi se plaint-on ?
Bonne semaine à tous ! 🙂

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