Nouvel incendie de l’été : le logement en flammes !

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Une chose est sûre : CRO est parfois prompt à s’enflammer.

Mais il n’est manifestement pas le seul. 🙂

Regardez moi toutes ces forêts qui s’embrasent.

Ces murs de feu que personne n’a pourtant voulu construire.

Ces pompiers mobilisés pour protéger l’essentiel.

Ces Lancelot du Lac qui s’ignorent en chevaliers d’étangs modernes. 🙂

Tout en pompant l’eau de mer de France avec des Canadair.

Et tout ça pendant que le logement est en flammes ; et que tout le monde s’en fout ? 😉

 

Y a l’feu ! C’est de saison, mais trop et trop tôt.

Bref, ça devient systémique, voire systématique.

Vous ne trouvez pas que l’analogie avec le logement est évidente ? 🙂

Une difficulté chronique et prévisible : le refroidissement de la production sous l’effet de l’inactivité humaine… 😉

Elémentaire, mon cher Watson !

Avoir froid aux yeux ou chaud aux fesses ?

Ben oui, tout le monde n’a pas droit à un réchauffement de son micro climat sous l’effet de l’activité humaine.

Ce serait trop simple. Dans le logement neuf, on vit exactement le contraire.

On a attrapé un gros refroidissement. La machine est grippée.

La production est en contraction sous l’effet des températures négatives ; avec un ressenti sans doute inférieur au degré réel.

Et pourtant, les pros ont chaud aux fesses !
Pas au point de faire roussir les poils, mais quand même.

C’est dingue comme un simple coup de froid peut engendrer des frissons contradictoires selon les zones ! 🙂

Mais une fois qu’on a conscience qu’il y a le feu et qu’on a chaud aux fesses, on fait quoi ?

On fonce, en se disant qu’on n’a pas le droit d’avoir froid aux yeux !!! 🙂

Période glaciaire en vue sur le logement ?

La météo et les températures sont un sujet estival récurrent de conversation.

On a croisé, près de la porte du blog, deux pimpins qui taillaient une bavette édifiante, à défaut d’être constructive

Gérard Menvussa : j’ai rarement vu ça, Dimitri !

Dimitri Sellektif : pourquoi tu me dis ton nom plus ton prénom et mon prénom ensuite, Gérard ?

Gérard : nom de nom, tu ne comprends pas ? On vit quelque chose de très particulier et de nouveau !

Dimitri : explique, j’ai du mal à faire le tri dans ce que tu dis…

Gérard : ben là, les pompiers sauvent les maisons un peu partout, dans les Landes, en Gironde, en Bretagne, en Provence. Et pourtant, y a l’feu dans le logement !

Dimitri : ça s’appelle un paradoxe apparent, mon Gérard.

Gérard : comment ça, apparent ? Tu crois qu’il n’existe pas pour de vrai, le feu ?

Dimitri : si, mais pas dans le logement. En tout cas, pas dans l’esprit de ceux qui ont laissé s’installer les conditions de cette déroute.

Gérard : oh la la, s’il y a le feu sur les routes aussi, alors, mais où va-t-on pouvoir aller ?

Dimitri : mais non, idiot ! Sur les routes, y a les radars ; mais pas dans le logement. C’est pour ça qu’ils n’ont rien vu venir ! Rien ! Ni le besoin en logements, ni le poids du logement dans le budget des ménages, ni son utilité sociale ou la capacité à résoudre les enjeux de mobilité, rien, je te dis !

Gérard : mais le feu, quand même, c’est pas eux qui l’ont allumé ?

Dimitri : pffff, mais réfléchis Gérard ! D’accord, pour le feu, il y a l’élément déclencheur : un pyromane, la foudre, un engin agricole qui lâche une étincelle, un idiot au barbecue mal surveillé, on peut trouver de tout. Mais, avant tout ça, il y a le contexte ! Un terrain mal entretenu, des broussailles un peu partout, une sècheresse savamment installée, et zou, à la première flammèche, y a l’feu partout !

Gérard : t’es marrant avec tes analogies, toi, mais c’est du virtuel ton discours !

Dimitri : tu veux du concret ? Imagine un truc comme ça : les broussailles un peu partout, c’est l’empilement des textes, des normes, des contraintes multiples ; le terrain mal entretenu, c’est l’absence totale de vision politique du logement, pour qui, pour quoi, à quelle échéance, l’abandon absolu de la réflexion sur le sujet ; la sécheresse savamment installée, c’est la primauté donnée à l’approche budgétaire et comptable, à la minoration des moyens alloués au logement, au rabougrissement de la vision et du projet.

Gérard : bon, là tu as ton sous-bois en vrac, d’accord. Et la flammèche ?

Dimitri : la flammèche ? Mais il y en a périodiquement des flammèches ! Le sol s’embrase ou pas selon son état de sécheresse du moment, mais les flammèches… les économies sur l’APL en 2017, et plus récemment le cumul des facteurs défavorables : les maires qui refusent les permis avec un état qui ne veut pas les contraindre, la RE2020, le PINEL PLUS pousse-au-crime, les hausses de prix et pénuries de matériaux liés au contexte international, c’est plus des flammèches, c’est du lance-flammes !

CRO Pyromane ?
Hé zut, je ne sais même plus si je suis pyromane ou si j’allume un contre-feu !!!

Gérard : bon, alors, le feu, ils l’ont pas vu venir non plus et, de surcroit, ils l’ont allumé… Pas volontairement au moins, Didi ?

Dimitri : Mais non ! Pour ça, il aurait fallu de la clairvoyance et une vision à long terme ! De la volonté et de la compétence, quoi !

Gérard : Ouf ! Tu me rassures si bien.  🙂 Et l’incendie, on l’éteint comment maintenant ?

Dimitri : alors là, mon Gégé, c’est que ça va leur demander de la réflexion. Et peut-être même du courage. Parce que réparer un tacot de la guerre 14, en termes d’efficacité et de références adaptées au contexte actuel, climatique, économique et social, c’est peut-être moins pertinent que d’imaginer un véhicule moderne débarrassé de toute nostalgie ou remords corporatiste

Gérard : sûrement. Mais tu sais qu’on a un nouveau ministre délégué et un nouveau chaperon de ce même ministre ?

Dimitri : hé oui, je le sais, et c’est là qu’on va voir s’il a pompier bon œil !!! 😉

Gérard : tu sais quoi, Didi ? T’es vraiment un gros vanneur…

Dimitri : impecc, si le pompier ouvre grand les vannes lui aussi, on sera deux ! Et ce serait si agréable de se sentir moins seul ! 🙂

Chaud, les mares ont chaud !

Les marrons chauds ? Oui, c’est comme ça qu’on les préfère !

Et puis, vaut mieux éviter de vider les mares au cas où les pompiers en auraient besoin.

Il va donc falloir espérer qu’Olivier Klein, le ministre des legs et au logement, (oups, en phonétique, ça donne délégué au logement 😉 ) n’attende pas qu’un miracle se produise et qu’un cadeau lui tombe du ciel pour tirer les marrons du feu (faut bien se servir de l’incendie pour les marrons 🙂 ).

Hélas pour lui, le seul legs certain, c’est la situation bien CRO pourrie dont il hérite du fait du cumul historique des inactions et mauvaises décisions de ses prédécesseurs.

Pas un cadeau, quoi !

Enfin, tout ça n’est pas si grave, il finira bien par pleuvoir… pour éteindre les incendies. 🙂

Et on aura droit aux inondations ? 😉

C’est ça qui est difficile, pour le logement comme pour le climat : retrouver le sens de l’équilibre.

Heureusement, il n’y a pas trop de déséquilibrés par ici.
Enfin, parmi les lecteurs ! 😉

 

Alors, une très bonne semaine à vous.
Pleine d’équilibre et de sérénité !
(y a pas l’feu partout, allez… 🙂 )

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