Quand on a des doutes sur la nature ou sur l’aspect positif de quelque chose, on dit parfois que c’est mi-figue mi-raisin.
Mais quand c’est mi-fugue mi-raison, faut-il penser à dire mi-nistre ?
Encore que…. ils ne font pas toujours les choses à moitié, hein, les ministres ? 🙂
Prenez la (dé) composition du premier gouvernement avec l’optique du spécialiste du logement.
Ben, il y a vraiment beaucoup à dire sur la puissance du message subliminal envoyé en direction du petit peuple de l’immobilier.
Mais changer de ministre dans de telles circonstances, c’est si touchant qu’on va leur pardonner ce faux départ.
A condition que ce ne soit pas non plus une fausse arrivée ? 😉
Faudrait quand même pas exagérer…
C’est léger comme un trait de moutarde à l’ancienne.
Ce changement de ministre du logement.
Ou discret comme un camion de pompier. Rutilant et avec gyrophare.
Bref, ça déchire. Au moins (sur) le papier ?
De la fragilité des trajectoires
C’est dingue comme les choses vont vite.
A tel point que ceux qui sont un instant dans la lune ne peuvent pas tirer de plans sur la comète.
Ni se monter un plan avec un ministre vu que ce sont aussi des comètes.
Prenez Richard Ferrand.
L’éphémère ministre de la cohésion (déjà désintégré) des territoires (déjà perdus) dont personne ne savait qu’il était aussi – au moment de la formation du gouvernement – en charge du logement.
Qui ne l’est d’ailleurs déjà plus.
C’était donc prémonitoire. Et le mariage n’a pas été consommé.
Coïtus interruptus, descendez de l’autobus.
En marche, qui plus est ! 😉
Il a donc fallu faire entrer les remplaçants.
Logement : un nouveau casting durable ?
Le nouveau ministre était il y a quelques jours encore responsable du ministère de l’agriculture.
Ca, c’est quand même un point super favorable !
Quand on a quasiment 70 ans, qu’on fait partie des Radicaux de Gauche, qu’on vient du Cantal et qu’on transite par l’Agriculture… on ne nous fera pas 2 fois le coup de la comète ! 🙂
Et en plus, c’est super cohérent comme CV ! Du solide !
Bon, il y aura sûrement toujours, (par) ici 😉 ou là, des esprits chagrins pour questionner la pertinence du choix du bonhomme en regard des principaux objectifs, mais on n’a pas là à faire à un pyromane…
PRG (comme Sylvia Pinel), ça permettra au moins d’éviter la croisade idéologique anti investissement locatif ? 😉
On se demande quand même pourquoi avoir nommé un grand défenseur de la ruralité à ce poste ?
Parce que si la priorité, en termes de cohésion des territoires, c’est de sauvegarder le monde agricole, il faudra ferrailler dur pour éviter le débordement constant des villes sur les espaces agricoles.
Et aller au-delà du discours officiellement consensuel sur la nocivité de l’étalement urbain et sur la consommation d’espaces agricoles, sournoisement contredit par les pratiques cyniques du quotidien.
Et donc forcer les élus de tout poil à optimiser et densifier intelligemment (ce qui ne veut surtout pas dire a minima) les espaces déjà urbanisés, au lieu de faire semblant, comme actuellement, avec des PLU récents fréquemment révisés à la baisse (sans réaction notable des représentants locaux de l’état), qui visent souvent plus à ménager l’électeur qu’à aménager l’espace urbain.
Effet pervers de la décentralisation à l’épreuve de la démocratie locale…
Avec des règles locales (parfois écrites, comme les chartes illégales ou non écrites, par exemple les commissions de pré instruction de permis de construire) venant contrarier la politique définie au plan national.
Au fait, le nom de ce nouveau mi-nistre ?
Pas de lézard, c’est Mézard ! Jacques de son prénom.
Quelques encouragements pour le ministre, svp… 🙂
Le frein Amen ou la reprise en main ?
Entre l’extrême onction et l’extrême action, il va falloir choisir…
L’amen serait la simple poursuite du trait, en matière de politique du logement, ce qui reviendrait à acter sa médiocrité chronique et à graver dans le marbre comme intangible la pérennité d’un système clanique, corporatiste, inefficace et plus que daté.
La reprise en mains serait bien plus exigeante avec une remise en cause de la plupart des mécanismes ubuesques figés sous formes de concrétions intellectuellement erratiques : les stalacmythes et les stalacpipes. 😉
Ce qui reviendrait à changer tous les schémas mentaux, ô combien figés et ancrés, du monde politique et en premier lieu de l’administration qui gravite autour de ces thèmes.
Administration qui se nourrit de cette sur-réglementation auto-justifiant ainsi son pouvoir, sa pérennisation et son caractère incontournable.
Mais quand l’outil devient une fin en soi, qu’advient-il donc de son utilité ?
Et si on envisageait un bon petit coup de pied dans la fourmilière ?
Allez Jacques, il va être temps de prendre le train.
En Marche avant et à pleine vapeur !
Comme un bon chemiCROt de la SNCF (Société Néolithique des CROs Frappadingues) ! 😉
C’est ça qui est super sympa quand une histoire débute.
C’est qu’on espère toujours qu’elle finira bien. 🙂
Jacadi….
Allez, une semaine tonique à tous : plein pot ! 😉