Le logement sous les eaux ?

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L’eau est indispensable à la vie, c’est entendu.

Mais toutes ces eaux, est-ce bien raisonnable ?

Imaginez un peu le vocabulaire à maîtriser obligatoirement pour tout responsable de programme immobilier débutant : eaux usées, eaux pluviales, eau potable, eaux d’exhaure…

Et les abréviations usuelles qui vont avec : EU-EV, EP, AEP.

Autant d’eaux que de sigles avec lesquels jongler au quotidien.
Scrogneugneu !

Car mieux vaut éviter les concepts trop vagues pour surfer sur des eaux si tumultueuses !
(vous comprendrez plus tard 🙂 )

En toute décontraction naturelle… 😉

 

C’est comme ça ; de la même manière que l’heure est grave, l’eau est gravitaire.

Et si l’eau, c’est cool, c’est parce que l’eau s’écoule. Faut s’en souvenir. 🙂

Parce que l’eau est têtue. Et incontournable !

Les eaux, c’est un os en plusieurs exemplaires ?

Pour le néophyte de la promotion immobilière, la compréhension n’est pas forcément évidente en ce qui concerne les eaux.

Surtout quand on commence à vous parler de réseaux secs et de réseaux humides, et qu’on vous dit que l’eau potable fait partie des réseaux secs !

L’eau est donc sèche. Ah… Combien de certitudes s’envolent en un instant… 🙂

Au niveau des réseaux, il y a donc des réseaux secs et des réseaux humides.

Parmi les secs : le gaz, l’électricité, les courants faibles (téléphonie, télévision, fibre optique). Et l’eau potable !

Et pour les réseaux humides : les eaux pluviales (alias EP, eaux pluviales) et l’assainissement (alias EU, eaux usées).

J’avoue humblement, à ma grande honte, que les premières semaines d’un certain descendant CROtesque apprenti professionnel de l’immobilier avaient été quelque peu perturbées par la révélation de l’eau sèche… avant qu’un vieux sage ne lui explique ceci : le réseau AEP (alimentation en eau potable) est sec car l’eau circule dans une canalisation étanche et non gravitaire (à l’échelle du programme immobilier).

Ouf ! Une certaine logique reprenait le dessus sur un abus de langage apparent… 🙂

Eaux neuves ou usées : de l’eau d’ici à l’eau de là ?

Les eaux neuves, on n’en parle pas, mais c’est le contraire des eaux usées.
On n’a qu’à dire que c’est l’eau potable ?

Les eaux usées en revanche, c’est une autre paire de manches.
Parce que celles-là, vu qu’elles ne sont pas propres, personne ne veut se les garder.

Et il faut donc les évacuer. Les amener gentiment mais fermement jusqu’au réseau public d’assainissement. Ce qu’on appelle communément les égouts.

Qui nous en font voir de toutes les couleurs, ceci étant illustré par le fameux dicton « les égouts et les couleurs, ça ne se discute pas » .
Et, effectivement, ça ne se discute pas, ça se respecte.

D’où le besoin… de connecter des tuyaux de manière continue et avec une pente suffisante… depuis les éviers, baignoires, WC jusqu’aux gaines techniques verticales (dans le cas d’un immeuble) qui vont descendre (le plus souvent) jusqu’au sous-sol pour ensuite cheminer en pleine terre jusqu’à ce fameux réseau public d’assainissement.

Et il vaut mieux respecter les pentes minimales prévues, car sinon c’est l’engorgement garanti.

Et un tuyau garni de **** vous met forcément dans le besoin !

Ben, crotte alors ! 😉

Remarquez, quand on ne peut vraiment pas respecter l’altimétrie et se servir de l’évacuation gravitaire, on peut toujours prévoir un système de pompe et de refoulement sous pression pour remonter la pente…

Mais les syndics de copropriété préfèrent éviter ce genre d’équipement prompt à tomber en panne ou à demander un entretien très suivi.

Pomper ne résout pas tout !

Mais l’eau, dis, en sous-sol ?

Les pros connaissent bien la musique.
Maîtriser sa partition, c’est aussi s’intéresser à ce qu’il se passe dans le sol et en sous-sol.

Car il faut gérer les eaux pluviales, et là, on a le choix, en principe, entre rejeter au réseau public ou pas (selon ce que le permis de construire / les autorités locales autorisent).

Si on n’a pas le droit, on va donc infiltrer l’eau dans le sol pour qu’elle rejoigne la nappe phréatique, au besoin en utilisant des systèmes de stockage (bassins de rétention, tranchées drainantes, puisards ou autres techniques). Mais ça, on ne pourra le faire que dans des sols suffisamment perméables.

Parce que l’imperméable, on ne peut pas le mettre en toutes circonstances. 😉

Et si on a le droit, on va raccorder nos tuyaux de collecte d’eaux pluviales, nos gouttières et descentes au réseau public. En respectant le plus souvent un débit limité (exprimé en litres par seconde) pour ne pas saturer les réseaux publics.

Parce que l’eau là c’est bien, mais aller au-delà de l’eau de là, là c’est le lot de Lolo !

Lolo ? Mais oui, Lolo, l’exotique descendant de la lignée des CRO de bord de mer.
Grand expert, s’il en est, des concepts creux et vagues…

On fait connaissance ?

Quand CRO surfe sur la nouvelle vague
Le surf, c’est quand l’eau ptimisme dompte la vague !

Et, non, autant répondre à vos questions par anticipation, Lolo n’est pas de Nice, contrairement à un vil usurpateur passé au cinéma auparavant… 😉

Et puis de l’eau, il n’y en a pas qu’en surface, les sous-sols ont leur propre logique, beaucoup moins vague… 🙂

L’idée de base, c’est de gérer toutes les entrées d’eau : les eaux pluviales qui arrivent du haut par certaines entrées d’air et par la rampe d’accès automobile (avec un réseau de caniveaux et canalisations spécifiques) mais aussi les eaux qui viennent du bas

Hé oui, l’eau remonte et sans pompe ! Miracle ! 🙂

Enfin, uniquement sous l’effet de la nappe phréatique, quand son niveau excède le dallage du sous-sol, la pression poussant ces eaux (les eaux d’exhaure) à s’infiltrer à l’intérieur de l’ouvrage.

C’est tellement bien toutes ces eaux disponibles quand on parle de sécheresse ! 🙂

Allez, on se réjouit ensemble : le partage des eaux entre nous, c’est mieux que Moïse avec la mer rouge ( 😉 ).

On a des sigles en plus : AEP / EU / EV / EP !

Hop, il ne vous reste plus qu’à réviser vos acquis.
Pendant la semaine ? Si vous voulez…

 

Mais gardez un peu de temps pour vous faire plaisir.
On se revoit bientôt ! 🙂

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