Le plus intéressant dans ce métier de promoteur immobilier, c’est la genèse.
La phase de conception, si vous préférez ; le moment où on se presse le chou pour imaginer ce que sera le prochain programme immobilier.
En partant d’une feuille blanche ? Non. Ecrivain et promoteur, c’est légèrement différent…
En partant d’une assiette foncière de référence. Dans son contexte local.
Avec ses contraintes réglementaires, qu’elles soient d’urbanisme, juridiques ou financières. Voire commerciales ? 😉
Mais tout ça, c’était avant. Avant quand ? Avant maintenant. Avant 2024.
Parce que 2024, pour un promoteur acharné, c’est juste l’aventure qui commence… 🙂
Vous le sentez, vous, le souffle épique de l’époque ?
Si vous avez un promoteur parmi vos relations, posez lui la question…
Nul doute qu’il saura vous faire partager son enthousiasme, tout relatif, pour le moment qui passe. 😉
Enfin, le moment dont on voudrait qu’il passe, parce que, alors, qu’est ce qu’on a l’impression de faire du surplace en ce moment !
Quand on ne recule pas ? 🙂
Dans le secret des dieux
Bon, s’il y a un (vrai) plan gouvernemental de sortie de crise du logement, il est sacrément bien gardé.
Ou alors, pas encore imaginé ? On en a de la chance. Ben oui !!!
Si on le connaissait, on n’aurait plus besoin de réfléchir, on se contenterait de l’appliquer ! 😉
Quelle pauvreté intellectuelle… Alors que là, cette richesse de l’imaginaire, le foisonnement des possibles, l’exubérance des scenarii, l’indécence des potentialités, tout ça, c’est juste unique !
Et heureusement que c’est unique, d’ailleurs, parce que – si on l’avait déjà vécu – on ne trouverait plus aucun candidat pour ce métier. Faut pas charrier, hein ! 🙂
Bref, en l’absence de voie royale (on se contenterait même d’un petit sentier de randonnée balisé 🙂 ), il faut que chacun fasse appel à des ressources insoupçonnées pour se frayer un chemin vers l’avenir.
A commencer par croire au lendemain et à imaginer le profil du prochain programme immobilier !
A plus B égale R (A + B est galère ?)
L’équation à résoudre, pour les forçats (ben oui, les galériens) du logement neuf, c’est d’arriver à faire du résultat sans connaître les termes de l’équation.
Ca peut paraître compliqué, comme ça, mais en fait c’est super simple !
Enfin… à en croire nos poteaux récurrents du blog, les inénarrables Gérard Menvussa et Dimitri Sellektif ! 😉
On les écoute ?
Dimitri : salut mon Gérard, comment va 2024 ?
Gérard : mais 2024 va bien mon Didi, merci : moi en revanche…
Dimitri : houla, mon Gégé, t’aurais pas comme un petit coup de mou dans l’expression ?
Gérard : si, si, je suis très embêté, j’ai bien travaillé en prospection foncière et j’ai 3 ou 4 superbes terrains que…
Dimitri : hein ???? 3 ou 4 superbes terrains et tu te plains ? T’es maboule ou quoi ?
Gérard : ben, avoir du terrain, c’est bien quand tu sais quoi en faire, mais…
Dimitri : mais quoi, mon Gégé, comme d’hab : du cash, des brouzoufs, de l’oseille, du pognon, du blé, du liquide et du solide, quoi !!! 🙂
Gérard : t’es gentil, Didi, mais j’ai un problème.
Dimitri : et il s’appelle comment ton problème ?
Gérard : 2025.
Dimitri : ben quoi, 2025 ? C’est 2024 plus un, comme tous les ans !
Gérard : oui, mais non, 2025 c’est le néant. Le vide intersidéral, le désastre absolu, quoi ! Plus rien après le Pinel.
Dimitri : bah, tu y vas un peu fort, mon Gégé. En 2025, il y aura encore des gens à loger, et les taux des crédits immobiliers repartent doucement à la baisse ; tu vas voir !
Gérard : t’es sympa, mais avec le logement social je perds de l’argent, avec le logement intermédiaire je n’en gagne pas, avec l’accession à la propriété c’est trop cher et avec l’investissement locatif qui disparait au 31 décembre, ma fusée spatiale n’a plus de moteur.
Dimitri : c’est plus une fusée spatiale, Gégé, juste une fusée spéciale, va falloir faire du sur mesure pour concevoir tes programmes et tartiner tes terrains, mon Gégé !
Gérard : mais comment ?
Dimitri : voyons, en première approche tu pourrais faire comme si rien n’allait changer ; tu conçois tes programmes comme avant, avec ton logement social, le respect du cahier des charges du Pinel Plus, une accession nickel qualité d’usage, une belle maîtrise du prix de revient avec une conception et des quantités maîtrisées… La base, quoi !
Gérard : oui, mais si…
Dimitri : mais si quoi ? Tu as mieux à faire pour le moment ? Essaie d’avancer, travaille tes permis de construire, dépose les, obtiens les, consolide les et après on verra !
Gérard : on verra quoi ?
Dimitri : on verra s’ouvrir les portes du paradis, mon Gégé !
Gérard : je te trouve bien optimiste, Didi, t’as fumé une substance illicite ?
Dimitri : mais non, c’est juste qu’il y a des leviers sur lesquels tu n’as pas d’influence et que…
Gérard : ahlala, les leviers, mon Didi, si tu savais, les leviers… J’en ai vu un qui m’a fait peur tout récemment, dans une revue spécialisée consacrée à la politique du logement !!!
Dimitri : ouais, bon, vu comme ça, je comprends que tu ne sois pas rassuré, mais ce genre de levier, c’était avant et maintenant ! Alors que demain…
Gérard : demain, ce sera mieux ?
Dimitri : ben, forcément. Suppose qu’une nouvelle loi prévoie un dispositif un tant soit peu efficace, hop, oublié le marasme, tu redécolles avec tes permis plein les poches !
Gérard : et si il n’y a rien ?
Dimitri : encore mieux ! Il ne se passera rien de pire que tes cauchemars ordinaires et tes terrains prennent de la valeur, et, dans 2 ou 3 ans…
Gérard : mais euh, les terrains, je ne les ai pas achetés, j’ai juste signé des promesses !
Dimitri : hé bien, tu les prorogeras !
Gérard : mais je serai mort la gueule ouverte d’ici 3 ans ? Ou on aura un nouveau président pro logement ?
Dimitri : ben, tu vois, tu trouves des solutions tout seul ! Pas pour ta gueule, hein, mais pour la suite côté puissance publique !
Gérard : c’est vrai, finalement, faut juste trouver le bon levier. Mental. Parce que pour le reste, c’est pas encore gagné…
Dimitri : ah… tu me fais une petite rechute ? Haut les cœurs, mon Gégé, haut les cœurs !Et voilà ! C’est pas si compliqué ! On fait comme si.
(censuré par le CRO : En serrant les fesses)
En croisant les doigts des mains et des pieds.
En faisant des pieds et des mains.
En ne perdant pas pied pour garder la main. 😉
C’est tellement simple, la vie, avec un peu de bonne volonté.
Et de bonne humeur ? 😉
Allez, à la semaine prochaine, vous tous !
Dans la joie et la bonne humeur ! 🙂