On dit que le logement neuf traverse une mauvaise passe.
Mais pas du tout ! C’est juste qu’il faut savoir y faire !
Avec une bonne recette, tenant parfois du miracle, certes, on peut faire beaucoup.
Oh, bien sûr, le parcours est parfois chaotique, et le cours des évènements pas toujours linéaire ou reposant.
Mais quand on est promoteur, il faut savoir mettre la main à la pâte et ne pas avoir peur de la chaleur du fourneau…
Surtout si on espère faire recette, à plus d’un titre ! 🙂
Ben voilà, avant de se mettre à table, il faut préparer le repas.
Et suivre une recette, pour ne pas faire n’importe quoi.
Et même une recette miracle, en ces temps troublés et incertains ! 😉
Faire recette, c’est un miracle ?
Oui, oui, et c’est la difficulté principale : l’éternel renouvellement.
Pauvre promoteur, trouver la recette pour faire recette.
Car le chiffre d’affaires spontané, ça n’existe pas ; un minimum de méthode et de savoir-faire, c’est si utile pour réussir un parcours.
Avec une recette type ? Ou vaguement imaginaire ? 🙂
C’est tellement poétique la genèse d’un programme immobilier !
Par étapes. Culinaires. Comme une recette.
Faire une petite balade pour repérer un joli foncier
Préparer avec amour un aimable courrier au gentil propriétaire
Tourner avec soin les arguments en extrayant les pépins
Dans un saladier, mais sans salades, rajouter le prix, les délais et les conditions suspensives
Prendre un notaire par la main pour rédiger tendrement la promesse de vente
Bien beurrer le réceptacle, y compris sur les bords pour éviter que cela n’accroche, et ajoutez une larme de signature électronique
Réunissez ensuite dans une salle douillette le reste des ingrédients : architecte, adjoint à l’urbanisme, promoteur ; touillez doucement, sans secouer trop fort pour éviter les grumeaux et recueillir la douceur bénie du consensus (que si l’on s’en sert ?)
Verser l’appareil dans un moule à permis de construire, circulaire avec un trou au milieu, pour gagner des ronds
Mettre au four à feu doux pendant quelques mois pour laisser monter et éviter d’ouvrir trop facilement la porte aux recours, le coup de froid serait préjudiciable…
Une fois le permis cuit et non remis en cause, démoulez précautionneusement dans un plat à DCE (Dossier de Consultation des Entreprises).
Y ajouter l’accompagnement, salé bien sûr, avec précision et le sens du détail technique.
Compléter le tout avec les pièces administratives d’usage, les plans et descriptifs pour réussir votre consultation travaux ; ça y est vous avez réussi votre entrée !
Décantation (post incantations…)
Patienter quelques semaines (oui, la recette est longue à maturer) avant de sortir le faitout pour le plat de résistance.
Y déposer les offres négociées et sortir le fouet pour les mixer soigneusement avec le bilan financier que vous aurez auparavant réservé en parallèle.
Soyez très vigilant(e) afin d’éviter que la crème ne tranche car il est très délicat de faire son beurre sans accident de parcours. 😉
Incorporer le bouillon de pré commercialisation pour lier l’ensemble sans devenir fou (fou à lier, ce n’est pas recommandé dans cette recette !)
Le cas échéant, ne pas hésiter à utiliser des feuilles d’excel pour en extraire le jus de grille de vente qui permettra d’amalgamer la préparation. Car le jus de grille, comme l’agar-agar fait souvent bien les choses… 😉
A ce stade, en principe, si vous avez bien pris en compte les offres, la précommercialisation et la grille de vente, votre plat de résistance devrait être honorable (de lapin ?).
Emoi (sans oublier les autres)
Sortir maintenant le plat Pyrex à chantier de Tata Yoyo et mélangez toutes les entreprises.
Le recours insistant au fouet est ici grandement recommandé. 🙁
Rajouter beaucoup d’huile vierge pour éviter que la préparation ne tourne vinaigre. Une bonne dose de maitre d’œuvre d’exécution charpenté est fortement conseillée.
Une lichette de filtre d’amour confraternel peut parfois adoucir les mœurs, ainsi que le paiement à 30 jours, il faut bien l’avouer. 🙂
La cuisson est inutile, car les esprits s’échauffent parfois inutilement et comme chacun sait la cuisson préférentielle du chantier c’est tard-tard…
On n’en fera cependant ni un steak, ni un fromage, bien qu’on approche du dessert ! 🙂
Préparer maintenant plusieurs ramequins à dessert pour la préparation du fabuleux entremets « tire-moi-les-sous » , d’origine italienne parait-il ? 😉
Dans votre bol de livraison, verser un livret de l’occupant, des clés, des badges, des télécommandes, des imprimés H2, un PV de livraison et les réserves qui vont avec.
Ajouter des explications, des sourires, des réponses aux questions, des remerciements et servir le tout au client qui vous a fait l’honneur de sa confiance. Car tout se mérite.
Surtout quand on veut échapper à un cycle peu favorable ! 🙂
Mécanique ou poétique ?
Ah… vous parlez de l’enchaînement des obstacles et de leur franchissement ?
Mécanique, pour les étapes successives qui sont connues, sur leur principe.
Mais un parcours de programme immobilier, c’est comme une randonnée. 🙂
On sait d’où on part, on sait où on veut aller ; mais on peut toujours être surpris au détour d’un chemin.
Rencontrer l’ours,
ou les loups. Ou l’état. Ou des tas de loups ?
On n’est donc pas à l’abri de l’imprévu et d’une réponse originale à apporter, en fonction du sujet et de l’interlocuteur ; la poésie s’invite parfois là et quand on ne l’attend pas !!! 🙂
Demandez à M. CRO…

Ouais, bon, M. CRO, faudrait voir à ne pas trop rêvasser !
Parce qu’avant de faire de l’électricité avec des plumettes de pissenlit, il va falloir s’employer !
Pssst… Quelqu’un aurait une recette miracle, pour ça aussi ? 😉
Qu’il ou elle se dénonce. D’ici la semaine prochaine.
Qu’on vous souhaite bien tendre et poétique ! 🙂