Bayrou de secours pour le logement neuf ?

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Les promoteurs, et plus généralement les maîtres d’ouvrage, sont crevés.

Leur regonfler le moral ne suffira pas, les symboles ayant une portée limitée. 🙁

Et si les pneumatiques sont percés, à quoi va-t-on bien pouvoir recourir comme remède ?

Ben, c’est on ne peut plus simple : on ouvre le coffre, on prend le cric et on sort une Bayrou de secours !!! 🙂

Bon, d’accord, depuis quelques temps les fournisseurs de véhicules ne fournissent qu’un kit de réparation-gonflage ou – au mieux – une rachitique galette.

Alors qu’une bonne vieille roue, pour le logement neuf, ça tient la route !

A condition de ne pas la perdre en chemin ? 😉

 

Certains se réjouissent pendant que d’autres s’interrogent et que les derniers s’impatientent.

Quel sort va être réservé au logement neuf ?

Pas dans les principes, non, mais dans la vraie vie et dans les tout prochains mois.

Question à laquelle tous ceux qui ont écouté les derniers éléments de discours du premier ministre ont du mal à répondre avec précision.

Ou certitude ? 😉

La certitude de principe

Les points sur lesquels tout le monde est d’accord :

1- il n’y a plus de déni d’une grave crise du logement

2- le gouvernement BAYROU, tout comme l’éphémère gouvernement BARNIER, est – sur le principe – pro logement

On peut trouver ça insuffisant, mais c’est déjà un bon point de départ. 🙂

Parce que la danse des pipeauteurs cyniques est passée de mode devant la violente évidence des chiffres et de la massification des difficultés d’accès au logement pour le plus grand nombre.

Et parce que, avant de définir les mesures aptes à soigner efficacement le malade, accepter de poser un diagnostic et de le prendre en compte, c’est un préalable absolu.

Nous y sommes, et tout le monde en convient. 🙂

Ce qui n’empêchera pas les insatisfaits et les impatients de demander la suite. Faut bien avancer…

Mais vous en connaissez beaucoup des gens comme ça par ici, vous ? 😉

Des mots pour des maux, ou davantage ?

Le 1er ministre a donc évoqué positivement le logement dans son discours fleuve de politique générale.

Sur les fondamentaux, les amoureux du logement peuvent se réjouir.

Au-delà de l’aspect économique, est évoquée en toile de fond la nécessité « d’une politique de logement repensée et de grande ampleur » . 🙂

=> est-ce à dire qu’on ne raisonnera plus par le petit bout de la lorgnette

et avec des mesurettes sans portée ni cohérence ? Exit le rabot ? Excommuniées les décisions orphelines du contexte ?

Autre point de grande importance : la portée sociétale et le rôle du logement, enfin reconnus avec « C’est une mission centrale. Si l’on ne peut pas se loger, on ne peut pas se faire reconnaître » .

Les premiers mots sont ainsi bien posés, et la voie est donc montrée.

Mais il existe tellement de voies de garage… si on se trompe d’aiguillage ! 😉

Les incertitudes pratiques

Comme souvent, au-delà des nécessaires principes, le diable peut se trouver dans le détail,

car les questions du comment et du combien sont celles qui se présentent maintenant, avec beaucoup d’entêtement et d’acuité.

Or, et pour l’heure, les mesures entraperçues (doit-on dire annoncées ?) sont pour l’essentiel celles déjà envisagées par le précédent gouvernement et portées par la ministre du logement restée en poste (et pas en poste restante, hein ! 😉 ).

Et on ne peut pas dire que les professionnels soient enthousiastes quant à leur efficacité probable.

Soutenir les maires bâtisseurs ou exonérer de droits de succession pour l’achat d’un logement neuf ?
=> cela ne va pas dans le mauvais sens, mais la portée sera certainement très limitée, surtout en pré campagne de municipales, dont l’une des victimes récurrentes est la production de permis de construire.

Le PTZ élargi ?
=> ce sera un outil de plus en zones rurales (mais le besoin est-il vraiment d’abord là ?)
=> a contrario, le PTZ neuf existait déjà en zones tendues. L’impact de la réforme sera-t-il positif ou négatif ?
Car si l’enveloppe globale n’est pas fortement abondée, habiller Paul voudra dire déshabiller Pierre… L’ambition sincère suppose d’adapter les moyens en conséquence.
Affaire à suivre, ce PTZ « élargi » .

Le plat de résistance, surtout dans une vision de « politique de logement repensée et de grande ampleur » revendiquée, c’est d’abord de relancer fortement la production en jouant sur les deux principaux leviers concernant les vraies gens :

l’accession à la propriété, dont primo-accédants et revenus modestes, en évitant les écueils du PSLA, inutilement complexe et distribué par les seuls opérateurs de logement social, ou du BRS, usine à gaz préférant dissocier les éléments constitutifs du prix de revient pour en minorer l’impact plutôt que de peser sur la formation des prix.

l’investissement locatif, en permettant aux particuliers d’intervenir au même titre, et avec les mêmes avantages, que les institutionnels.
Pourquoi faire le lit de ceux-ci alors que ce sont les humains qui font société ?

Bref, bref, bref (pour faire court 😉 ), on nous dit qu’on y va, et c’est déjà ça, mais pas comment ni quand, ni avec quel véhicule.

Mais tant qu’il y a une roue… et d’autres en secours… 😉

Et à part ça ? Ben, les discours fleuve, c’est bien, mais il ne faudrait pas se noyer dans la phase de mise en œuvre, hein, pas vrai François ?

Un peu, c’est bien, mais trop, c’est CRO ! 🙂

Le discours CRO fleuve de M. Bayrou
Mais euh… Le parchemin, ça montre bien le chemin par où on passe, non ???

Bon, allez, soyons gentils, on y est presque !

Encore un effort de définition pour des mesures puissantes et larges, sans oublier les moyens qui vont avec, dans un budget sous tension.

Et on aura tout juste !

Quand ? Et en respectant cette feuille de route ?

Mais euh… les principes, ça ne vous suffit pas ? 😉

Les gens sont d’une exigence à notre époque… 🙂

 

Et, vu qu’il nous faut attendre pour en savoir plus…
A la semaine prochaine, dans la joie et la bonne humeur ! 🙂

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