Utiliser l’intelligence artificielle pour résoudre un problème naturel.
Parce que, pour arriver à mener à bien un programme immobilier, c’est tout naturellement qu’on rencontre des tas de problèmes.
Alors, utiliser une intelligence OGM (Optimisée pour Grand-Mère ?) pour résoudre la quadrature du cercle, IA pas mieux ! 🙂
Bien sûr, il va falloir trouver le bon angle d’attaque.
Et bien sûr, la science et la technologie vont trouver avec une dérisoire facilité les voies et moyens d’apporter LA solution idéale.
IA pas à dire, le futur a de l’avenir ! 😉
C’est tellement traditionnel le logement, que ça en devient con.
Enfin, on ne peut pas empêcher certains de le penser. 🙂
Pourquoi faudrait-il alors un tant soit peu d’intelligence pour traiter le sujet ?
Avec tous les attardés qui gravitent autour… 😉
Tiens, voilà du bourrin !
L’intelligence artificielle. Sujet récurrent dans les conversations.
Entre ceux qui prédisent l’avènement sans délai de la technologie et les tenants de la supériorité de l’homme (oui, oui, et de la femme aussi ! 🙂 ), le débat est permanent chez les pros du logement neuf. Et toujours en cours.
Tout ça est avant tout une histoire de subtilité ou de gestion de la complexité subjective, comme vous voulez. 😉
Etre capable d’analyser, au-delà du premier sentiment et de la rationalité apparente, les ressorts sous-jacents mais bien réels de la prise de décision.
Prenez les ministres successifs du logement ; ils ont tous lamentablement échoué. Et le grand argentier à qui il manquait des milliards pareillement.
Moins de logements et moins de recettes fiscales…
Alors qu’avec Tchat GéPéTé (la tire-lire), ils auraient fait du pognon, c’est sûr ! 🙂
Il leur aurait dit, lui, qu’il fallait favoriser l’investissement pour en recueillir les fruits.
Et prenez les promoteurs, tiens, pas mieux.
Croire qu’il suffit d’avoir raison pour faire entendre raison…
Penser que des gouvernements rationnels ne les rationneraient pas…
A leur décharge, il est très dur de faire évoluer son être profond, ses réflexes et sa pratique, dans un secteur aussi traditionnel que l’immobilier, à la même vitesse que la technologie. 😉
Et la vraie difficulté, finalement, ne serait-ce pas de mettre en rapport harmonieux la maturité des acteurs et l’avancée de la technologie ?…
Par exemple, quand on est directement issu de la glorieuse et fort ancienne lignée des CRO, comment faire en sorte de cuire efficacement et simplement le produit de sa chasse ?
Pas sûr que mini four ou micro-ondes soient spontanément cités parmi les solutions idéales.
Surtout avant l’invention de l’électricité (mais ceci n’est qu’un détail ! 🙂 ).
C’est un peu comme mettre un promoteur classique en binôme avec une interface révolutionnaire.
Lequel saura comprendre l’autre ?
Car la qualité de la réponse dépend de la qualité de la question et des ingrédients qu’on y met. 🙂
Intelligence artificielle, certes, mais pas surnaturelle !
Et quand c’est pas simple ?
C’est justement là que ça se complique… Parce que si c’était vraiment simple…
Bref, la difficulté, c’est de parvenir à mettre en équation le comportement de tous les acteurs de la chaîne, avant même de penser à définir un rapport qualité / prix ou le profil cible des prospects.
Optimiser les chances de réussite et de bonne tenue d’un programme immobilier, ce n’est en effet pas un parcours strictement linéaire ou « bêtement » rationnel…
Quelques petites questions (qui auront une incidence sur la pertinence de la réponse) qui se posent régulièrement :
A – Par rapport à la théorie du document d’urbanisme de référence, quel niveau de constructibilité sera-t-il possible d’atteindre ?
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- que dit le responsable du service urbanisme ?
- que dit ensuite ou parallèlement l’adjoint(e) à l’urbanisme ?
- le maire va-t-il déjuger les premiers qui ont parlé ?
- y a-t-il parmi les riverains du projet des amis ou relations faisant parler leur influence ?
- si la collectivité n’a pas envie du projet va-t-elle essayer de faire jouer d’autres intervenants (concessionnaires, services techniques, ABF…) pour limiter la taille du projet ou le couler tout simplement ?
- a contrario, si elle n’y est pas farouchement opposée, va-t-elle négocier financièrement (avec une délibération pour passer de la Taxe d’Aménagement à sa version majorée, ou instituer un PUP) en nous expliquant gentiment de ne pas utiliser le certificat d’urbanisme qu’on détient pourtant légitimement ?
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B – Dans ce volume global, la collectivité voudra-t-elle imposer une contrainte de typologies de logements ? Avec l’incidence sur la facilité de commercialisation, le chiffre d’affaires et la marge, et donc la capacité à « sortir » le projet ?
C – Au-delà des prescriptions du document d’urbanisme, va-t-on exiger des places de stationnement supplémentaires (gentiment appelées « places visiteurs » pour les faire mieux passer) ? Autre moyen de renchérir le prix de revient d’un programme immobilier et de diminuer le nombre de logements.
D – Une fois le permis laborieusement déposé et autorisé, les voisins vont-ils vouloir utiliser leur éventuel droit à recours des tiers, modifiant ainsi le calendrier prévisionnel ?
E – A l’issue du parcours, et en fonction de l’ampleur du décalage temporel, quelles seront les conditions de marché, les dispositifs financiers et fiscaux, le niveau des taux d’intérêt, celui des prix de revient et de vente, le niveau de confiance des acquéreurs potentiels ?
On peut bien évidemment trouver d’autres clés secondaires.
Pauvre IA… Un ordinateur qui a la migraine, il explose ou il raconte des bêtises ? 🙂
Parce que, dans les mêmes conditions, un promoteur est capable de faire les deux ! 😉
C’est tellement bon de constater encore une fois la supériorité de l’homme sur la machine ! 🙂
Et maintenant qu’on s’est regonflé le moral…
On va affronter sereinement une nouvelle semaine.
Qu’on vous souhaite excellente, bien sûr ! 🙂