Pas de panique ; on ne va pas essayer de vous vendre des antennes.
Ni un abonnement à un quelconque bouquet TV.
Ici, on cause de logement. Et les antennes, ce ne sont pas celles qui sont sur les toits.
Plutôt celles qui finissent par pousser sur la tête, à la longue, et qui vous permettent d’anticiper un tant soit peu sur les évènements.
Comme celles des grillons ou autres petites bestioles qui connaissent la musique ! 🙂
Quant à la parabole, c’est celle qui met en parallèle la triste figure d’une courbe dégonflée et déprimée avec l’histoire qu’elle raconte sur les temps actuels de la conjoncture du logement neuf !
Rappelez vous de vos jeunes années d’études : sinusoïdes, hyperboles, paraboles…
Pas de bol, dans la vraie vie, on souffre encore de la parabole !
La donzelle, de forme arrondie ou ovoïde à son extrémité, est au plus bas en ce moment.
Fidèle reflet de l’ambiance actuelle. Et annonciatrice d’un renouveau très printanier ? 😉
Prolonger la courbe, c’est tordu ?
Mais oui ! Pourquoi vouloir toujours prolonger la tendance du passé ?
Pourquoi considérer que tirer le trait un peu plus loin et dans la même direction est forcément le scénario le plus probable ?
CRO aime trop les points d’inflexion pour être adorateur de la ligne droite… 🙂
De belles courbes, c’est pas mal non plus ? 😉
Bref, tous les professionnels ou amateurs éclairés du logement en général et du logement neuf en particulier savent.
Ils savent que l’heure n’est pas folichonne et que les voyants sont tous passés au rouge, les uns après les autres. 🙁
C’est ça qui est bien… L’optimisme en version sado-maso immobilier, vous voyez ? 🙂
Non ?
Ben, si ce n’est pas ça qui montre la voie d’avenir, quels sont donc les motifs de se réjouir ???
Le coup de bol de la parabole ?
A tous les tristes ou abattus du moment, le message d’optimisme est simple.
Après la pluie vient le gros temps ! 🙂
Et on y est déjà ! C’est trop bon de penser à ça dans ces termes… 😉
Un peu comme dans cette conversation décalée entre Dimitri Sellektif et Gérard Menvussa, nos amis impertinents intermittents ?
Gégé : Salut Dimitri, c’est vraiment la m**** en ce moment…
Didi : Mais pourquoi, mon Gégé, tout va bien !
Gégé : Comment tu fais pour avoir la banane, t’es un alien, t’es inconscient, t’as trop bu ?
Didi : Mais non, mon Gégé, c’est juste que nous vivons une époque formidable !
Gégé : Hein ? On se fait défoncer tous azimuts et tu me serines ton bonheur ?
Didi : Et où as tu vu tant de malheur, Gégeounet ?
Gégé : Mais partout ! Je me fais régulièrement planter sur les permis de construire avec les maires.
Didi : Bah, ce n’est pas grand chose.
Gégé : Et quand j’ai un permis, j’ai toujours un ou plusieurs recours de tiers dessus !
Didi : C’est un signe de bonne santé ! Si tu as des recours, c’est que tu as des permis ; tu devrais t’en réjouir !
Gégé : Vu comme ça… Mais ça ne change rien au fait que toutes mes consultations de travaux explosent les budgets prévisionnels ! Et que je ne vois que des marges négatives !!!
Didi : C’est juste le signe que tu étais trop optimiste avant ; une simple avance de phase, mon Gégé, il te faut recaler tes chiffres et tes repères ! C’est maintenant qu’il faut être optimiste !
Gégé : Hein ? Mais t’es fumé, Didi ! Comment être optimiste ? Y a aussi la baisse des réservations, avec la hausse des prix et le moral chancelant des clients, qui fait que la pression baisse dans la chaudière commerciale !
Didi : Bah, au moins on évitera la surchauffe…
Gégé : Mais y a pas de surchauffe ! Moins de clients et une bonne partie des survivants qui se fait ramasser par les banques entre les taux d’intérêt et les refus de prêt !
Didi : Bof, de prêt ou de loin, quelle différence ? 😉
Gégé : Enorme la différence ! Ecoute : peu de permis, des recours de tiers à la pelle, des prix de travaux inaccessibles, des prix de vente qu’il faut monter sans pouvoir le faire, avec des clients déjà moins nombreux, moins riches et moins solvables, et tu t’en fous ???
Didi : Mais détrompe toi, mon Gégé, je ne m’en fous pas. J’analyse, je mets en perspective, je suppute…
Gégé : Sois poli en plus !
Didi : ??? Bien sûr, mon Gégé, ce que je dis, après mûre réflexion, c’est que la situation n’est pas vraiment grave.
Gégé : Tu veux dire qu’elle est désespérée ?
Didi : Mais non ! Tu me dis que rien ne va, que tous les paramètres sont au rouge vif, et que ça ne peut pas être pire. C’est ça ?
Gégé : Heu, oui. Mais si tu as compris, tu pourrais m’expliquer les raisons de ton optimisme béat ?
Didi : Mais oui, mon Gégé, que ne ferais-je pour toi ! Tout ce que tu me racontes est une excellente nouvelle ! Imagine : si chacun des ingrédients est au plus bas, la situation ne peut plus se dégrader, et au contraire, elle ne peut que s’améliorer, c’est mathématiquement imparable !!! Dès qu’un paramètre va remonter, hop ! On profite ! Et un deuxième, hop, hop, on reprofite !
Gégé : Et ainsi de suite ?
Didi : Oui, c’est ça. Simple et évident, non ?
Gégé : Didi, t’es un génie, tu me sauves, je n’y aurais jamais pensé tout seul… 🙂
Didi : Héhé, l’anticipation, mon Gégé, l’anticipation ; c’est le secret de la réussite ! 😉
Retour au naturel
Vous vous rappelez les temps anciens ?
Quand nos ancêtres allaient régulièrement à la chasse ?
Mouais, pas forcément celle-là… 🙂
Quand la vie était si simple, avec un gentil rythme de chasseur cueilleur.

Personne ne nous enquiquinait avec le taux de l’usure, les droits des voisins, les dispositifs fiscaux, le coût des matières premières…
On remplissait juste son petit panier, et on lançait négligemment sa lance pour un joli morceau de viande.
Pas le moindre casse-pied pour vous expliquer des choses bizarres, comme qu’en dessous de 45 m² un ménage ne peut pas vivre décemment ou qu’il fallait absolument que son habitat ait plusieurs entrées pour faire des courants d’air.
Quand vous protégez l’entrée de votre grotte, une issue, c’est bien suffisant… 🙂
Ce qui est plus difficile, c’est d’obtenir un bon de sortie… 😉
Comme en ce moment, tiens !
Mais vu que nous sommes tous optimistes par ici, on va sereinement rester au chaud.
En attendant le printemps ? 😉
Allez, et pour l’heure, faites vous des crêpes.
Pile poêle ! 🙂