D’accord, tout le monde n’est pas ministre du logement et ne pédale donc pas forcément à rebours dans le yaourt… 😉
Mais le fromage savoyard, c’est pas mal non plus ! 🙂
Et en guise de tome 2, la commission Rebsamen a pris le temps d’affiner.
Mais à jouer au plus fin, on passe parfois (souvent ?) à côté de l’essentiel.
Ménager la chèvre et le chou est un exercice difficile, où devenir chèvre n’est pas moins risqué que d’atterrir dans les choux…
Question d’objectif ou pas ? 🙂
L’important, quand on vous confie une mission, c’est de garder constamment à l’esprit l’objectif.
Parce que faire des dissertations vaines et logorrhéiques, comme celles de tant de candidats à d’improbables examens ou concours, n’a aucun intérêt si on oublie l’ingrédient principal.
La pertinence. Pour éviter le hors sujet… 😉
Savoie de garage ?
Merci à la commission ! 🙂
Le communiqué du ministère de la transition écologique laisse bien comprendre que, si on remercie la commission pour son travail de qualité, ce sont bien les ministres et leur administration qui décideront des mesures finalement retenues.
Faut quand même pas exagérer le rôle d’une commission ou le confondre avec de l’authentique démocratie participative, hein ? 🙂
Voyons voir ce qu’il y a sur le plateau de ce tome 2 (les 24 propositions débutent en page 27 du document) :
Propositions 1 à 9 : où il est question des contrats de relance du logement, supposés devenir le nouvel alpha et oméga de la production négociée de logement sur un territoire.
Les élus locaux et l’administration adorent ce genre de galimatias technocratique avec définition d’objectifs et suivi etc… sauf qu’un objectif est par définition négocié et ne garantit donc pas un volume supérieur ni même le non refus abusif de permis.
Ceci est déjà vrai dans le cas de la mixité sociale où bien des communes préfèrent trouver des excuses ou payer l’amende…
Proposition 10 : si vous vous avez bonne mémoire, CRO avait émis l’idée de la nécessité d’une instance arbitrale décisionnaire sous égide du préfet en cas de refus abusif de permis de construire.
Mais l’eau chaude fait toujours peur aux adorateurs de l’eau tiède et du fil à couper le beurre réunis… La commission (composée de nombreux élus et alliés, faut-il le rappeler ?) parle donc de commission de médiation présidée par le préfet mais sans dessaisir le maire de son pouvoir de décision, comme précisé en pages 12 et 13.
Le crime de baise majesté est interdit en république, qu’on se le dise ! 🙂
On lui préfère, textuellement, « un processus amiable de résolution des conflits » , phraséologie délicate et pudique, dont l’avenir nous dira comment il sera conjugué, mais qui sera forcément beaucoup moins efficace qu’une méthode plus contraignante.
D’où il ressort à l’évidence que l’efficacité est bien moins désirée que le respect des prés carrés…
Et que l’heureux sort fait aux permis risque de manquer de… ressort ? 😉
Bref, la république aime tant ses notables qu’elle finit par ressembler à une monarchie avec ses nombreux fiefs ? Question posée.
Propositions 11 à 16 : une somme de mesures qui ne créeront pas un seul permis de construire supplémentaire, mais qui vont aider à ne pas en perdre. Pas si mal…
Dit autrement : avec le peu de permis délivrés, il faut éviter que les recours de tiers malintentionnés ne viennent mettre à mal le solde du cheptel.
Et ces mesures vont dans ce bon sens là. Si elles sont mises en œuvre, bien sûr !
Propositions 17 à 24 : pour la plupart hors sujet et avec peu d’impact sur le nombre de permis qui seront délivrés ; cette liste hétérogène ressemble à une liste fourre-tout d’améliorations administratives (dont certaines à la philosophie très discutable comme la volonté de favoriser le déploiement des organismes de foncier solidaire), mais pas à une arme fatale pour la relance des permis…
Bref, le hors-sujet est à la mode, mais pouvait on attendre autre chose d’une commission que ces quelques ajustements ou suggestions peu audacieuses ?
Che pas sûr !!! 😉
En tome 1, en tome 2, entomologiste ?
La lecture de ce tome 2 rend donc forcément perplexe tout observateur doté d’un minimum de sens critique et d’ambition collective.
CRO !!! 😉
CRO, le perplexe ?
Ben oui, logique vu qu’il n’y a pas de mère Plex !
La perplexité ne vient pas de l’aspect favorable de la plupart des pistes évoquées, mais du manque de mesures vraiment efficaces par rapport à l’objectif initial.
Le constat partagé par tous les professionnels est que la faiblesse quantitative des permis est liée au manque de foncier disponible, à des PLU malthusiens et à des comportements volontairement restrictifs d’élus dans la distribution des autorisations de construire.
Et que ne dit-on pas dans ce document ?
Rien sur la densité souvent en baisse dans les PLU, rien sur la possible contrainte en matière de signature et délivrance de permis, rien sur le traitement fiscal des plus-values pour inciter les propriétaires à vendre rapidement.
Bref, on traite de bien des choses, souvent dans une logique d’entre soi et de perpétuation des comportements et réflexes antérieurs, mais on ne bouscule rien.
Et on espère avoir des résultats ? Et on y renonce implicitement avant d’avoir essayé ?
D’une manière générale, pour avoir des résultats, il faut savoir se faire mal.
Et là, on veut surtout ménager l’existant… On ne choisit pas.
Dessert ou fromage. Fromage. Mais un tome 2 ça voit pas très loin, quoi… 😉
Illustration du propos ; pour faire simple et partager quelques certitudes, commençons par nous interroger.
A- Vous viendrait-il à l’idée de vouloir casser les effets d’un système éculé en confiant les manettes à ceux là mêmes qui ont provoqué la défaillance ?
Non, sauf à être intellectuellement demeuré ou – a minima – biaisé.
B- Supposeriez vous être capable de gagner la course à un monde sans rejet de carbone en substituant à un véhicule thermique consommant 6 litres aux 100 un véhicule de même nature, mais légèrement optimisé pour consommer 5.4 litres aux 100 ?
Ben, pas davantage, une rupture technologique et psychologique est à l’évidence indispensable pour franchir un cap significatif.
Ces questions très simples (et on pourrait trouver d’autres analogies stupides, lâchez vous en commentaires si le cœur vous en dit 😉 ) donnent des réponses évidentes.
Et pourtant… indépendamment d’une politique du logement grosso modo inepte et indigente (à laquelle CRO a du mal à s’habituer 🙁 bien que s’y frottant depuis 35 ans environ…), un sujet aussi simple que la production de permis de construire ne trouve pas de solution. Et on s’étonne.
Et on nomme une commission « très vieille mode » fortement représentative du vieux monde, confiée aux politiques nationaux ou locaux qui serrent le frein à mains des permis de construire depuis très longtemps (et beaucoup plus fort depuis 2 à 3 ans), avec un mode de pensée de type « politiquement correct » où chaque participant, notable ou institution, fait des ronds de jambes et des assauts d’amabilités pour ne pas écorner un consensus de façade aussi poli et diplomatiquement affiché que sans avenir et pitoyable.
Pitoyable, car l’objectif est-il d’aborder – par des méthodes et moyens convenus et accessoires – de fausses solutions, pêchées dans des horizons connus et faméliques, dont le principal mérite sera de ne vexer personne ?
Mais pas de réussir… 🙁
Donc, bien sûr, certaines mesures produiront quelques effets positifs (notamment celles sur les recours), mais globalement la contribution de la commission Rebsamen à un bouleversement de paradigme ou d’écosystème – seul capable de changer de braquet fortement et durablement – sera aussi déterminant que le pet d’un rossignol en pleine tempête. 🙂
Va falloir compter sur un sacré effet domino, mes amis !
Ou sur l’aide des insectes à la pollinisation des statistiques des logements autorisés ? 😉
Entomologiste, le métier d’avenir pour relancer le logement ?
En tome 1, en tome 2, entomologiste ?
Cent fois sur le métier, remets ton ouvrage…
La commission a globalement raté ses courses.
La relance vigoureuse des permis est une illusion perdue du moment.
On est ainsi partis pour ne pas arriver tout de suite.
Donc, plutôt que le pet d’un rossignol, un Pénélope ? 🙂
Ceci aura au moins un mérite : ne pas nous faire perdre le fil.
Celui qui nous entrave.
Et nous confirmera que le CROmique de situation tient à peu de chose. Laquelle ?
CRO facile : je ris. Je ricane. Jerry qui ?
Docteur Jerry et Mister Love bien sûr !
Bon, il va falloir se soigner par le rire, parce que les gens sérieux ne le sont qu’en apparence et pas en commission semble-t-il !
En se rappelant néanmoins – pour finir sur une note positive – que Pénélope a fini par trouver la réussite.
En laissant rentrer les mites au logis.
Allo, Ulysse ??? 😉
OK, c’est moyen comme blague…
Mais quand on voit que toute une commission ne fait pas mieux !
Bonne semaine à tous !
Et remplissez votre frigo tous seuls… 🙂