ALL in BLABLA et les quarante voleurs

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Pauvre Ali Baba…

Il se débattait contre quarante voleurs (détail assez révélateur de leur peu d’efficacité).

A quarante contre un, le mérite était mince pour ces derniers, malgré la grosse cote ! 🙂

Et pourtant, il s’en est sorti comme un chef !!!

De nos jours, les voleurs d’avenir n’ont hélas pas besoin d’être aussi nombreux.

Tout dans le blabla ! 🙁

A quelques uns, ils mettent sur les genoux toute une filière et un pan complet de l’économie.

Sans compter une génération d’espoirs déçus de leur sort face aux difficultés à se loger.

Et là, c’est qui qui l’aura dans le blabla ? 🙂

 

Après Ali Baba, All in Blabla ! 🙂

Plus fort que Blablacar, et déclinaison ultime du blabla institutionalisé.

De la tchatche, du vent, des arguments bidon, de la mauvaise foi.

Et le cynisme des puissants voulant imposer leur vision aussi éculée que factice et mortifère.

Les nouveaux voleurs ont le verbe péremptoire mais totalement hors sujet… 🙁

All in Blabla ou comment l’avoir dans le baba !

Tous les chemins mènent au rhum.
Ca nous fera déjà ça de pris, un blabla au rhum gratuit ! 🙂

Parce que pour le reste, c’est pas un cadeau.

Les pouvoirs publics doivent penser qu’il y a un magot immobilier caché quelque part.

Oui, mais où ? Bien profondément, dans le méandre de  leurs cortex embrumés ou dans quelque caverne onirique ? 🙂

Comment leur faire comprendre qu’il n’en est rien ?

Par le miracle d’une parabole qui ne serait pas posée sur un toit ? 🙂

Aïe, mais pour compter sur une parabole contée, encore faut-il trouver les conteurs.

Cocagne, nous en avons justement deux sous l’amen, avec la bénédiction de l’abbé Rézina !

Nos amis récurrents du blog, Gérard Menvussa et Dimitri Sellektif !

Explication de texte ? D’accord, et on fournit gracieusement l’image support ! 🙂
( y a un minimum…)

Ali Baba, alias Ali Blabla, alias All in Blabla
Tu vois, mon ami, une caverne c’est comme le paradis fiscal. Faut juste avoir la clé !

Dimitri (alias Ali) : bon, Gérard, alors moi je serais Ali, et toi tu serais…

Gérard (alias l’âne de service) : son âne ? Je te remercie, dis donc !

Ali : nous voilà donc, mon cher âne, devant cette merveilleuse caverne emplie de tant de richesses.

L’âne : hi han, mais t’as vu la tête de la porte ? Du costaud et fermée !

Ali : mais ce n’est rien du tout, cher âne, car voyez vous, on m’a rapporté licencieusement le mot de passe, la parole magique qui va l’ouvrir pour nous !

L’âne :  hi han hi han !!! Tu me fais bien rire Ali ! Tu crois que quelques mots vont changer la réalité ?

Ali : mais pas des mots ordinaires, mon âne, des mots qui vont sortir de ma bouche à moi !

L’âne : bah, tant qu’ils ne sortent pas de ta babouche, l’odeur sera supportable !

Ali : silence, animal impertinent, écoute et vois ma puissance !

L’âne : je m’accroche… 😉

Ali : « ces ânes », ouvre toi !

L’âne : hé, tu parles des voleurs, là, ou de mes congénères ?

Ali : euh, c’est à dire, je ne fais que répéter ce que l’on m’a indiqué.

L’âne : tu devrais peut-être préciser ta pensée, si tu le peux ?

Ali : tu as raison, je réessaye. « Seize ânes », ouvre toi !

L’âne : ça ne marche pas non plus… Toujours fermée. Mais tu sais, ça m’étonnerait qu’ils soient aussi nombreux. Pour foutre le souk, pas besoin d’être seize. A quatre ou cinq, c’est déjà pas mal comme commando de voleurs !

Ali : ahlala, mais comment allons nous faire pour vider la caverne si on ne peut pas rentrer ?

L’âne : c’est bien un raisonnement de voleur, ça, fais attention, tu es en train de virer ta cuti ! Tu voudrais t’approprier ce qui appartient à d’autres juste avec quelques paroles ?

Ali : oui, mais là dedans, ce sont des richesses volées par de cupides rapaces, amateurs d’argent facile, de paradis fiscal et d’avoirs improductifs ! Des trésors accumulés par des personnes stupides qui ne regardent pas ce qu’elles achètent et n’en apprécient pas la valeur.

L’âne : aïe mon ami, mais tu parles comme un président de l’arrêt public, là ! Ou comme un ministre du logement jugeant les particuliers investisseurs immobiliers…. Ou comme un sultan insultant !

Ali : et alors, le blabla, tu crois que je l’ai pris en exemple où, espèce d’ongulé ?

L’âne : houla, j’ai bien cru que ta sémantique allait déborder. Pendant ce temps, la porte est toujours fermée… Et rien ne se passe.

Ali : tu m’énerves, l’âne, à toujours te rattacher au réel, alors qu’avec de belles paroles…

L’âne : avec du blabla, on peut prendre les voleurs à leur propre jeu en étant pires qu’eux ? C’est l’idée ?

Ali : les générations futures se rappelleront de ce jour fameux où Ali Blabla aura enfumé la porte de la caverne pour faire main basse sur ses richesses.

L’âne : Blabla ? Mais ton père s’appelait Baba, c’était plus cool…

Ali : Baba cool ? C’est moins bien que blabla. Le blabla, c’est plus start-up, tu vois ? Tu parles et tu fais semblant d’y croire. Et parfois, ça marche !

L’âne : mais quand l’échec est si évident et les résultats si catastrophiques, tu ne peux pas nier être dans le mur ?

Ali : c’est pas un mur, c’est une caverne ! Satanée porte, mince, faut que je retrouve la formule magique !

L’âne : ton père, lui avait moins de blabla mais plus de mémoire ; tu aurais du en prendre de la graine !

Ali : de la graine ! Mais oui ! De la graine de sésame ! « Sésame, ouvre toi ! » …

L’âne : ah, mais zut alors, c’est qu’elle est ouverte la caverne, ça a marché ! Vite, on entre !

Ali : je te l’avais dit, espèce de bourricot, que ma superbe et munificente supériorité te serait démontrée !

L’âne : euh, Ali, juste un détail, tu sais quoi ? Mais c’est qu’elle est totalement vide, ta caverne ! Y a juste un petit papier par terre, qui traîne…

Ali : je vais te le lire : « caverne pillée depuis des lustres par tous les sultans successifs, prétentieux et inconséquents, par la grâce des prélèvements obligatoires et conséquents !  » . Non mais, tu y crois, mon ami ? Autant de désinvolture envers ma parole et ma personne ? Moi qui suis le fils naturel du sultan qui passe sans s’arrêter ! 😉

L’âne : ta parole… mais prendre ses désirs pour des réalités et mentir comme un arracheur de dents n’a jamais transformé la réalité matérielle, Ali. Et ton nombril n’est pas l’alpha et l’oméga de la vie sur terre.

Ali : de la vie, non, mais de l’avis sur l’immobilier et le logement ???

L’âne : non plus. Certes, d’autres ont fauté avant ton père et toi. Résultat, la caverne est vide maintenant. Mais tu peux toujours casser les murs, si tu veux te faire plaisir et prouver malsainement ta puissance. Ce qui ne rendra personne plus riche et ne permettra pas d’abriter qui que ce soit !

Ali : tais toi, l’âne, je sais cela sans vouloir l’avouer. Je ne veux pas perdre la face ! Le sultan a promis au vizir et à ses amis qu’ils auraient le monopole de la construction des gourbis intermédiaires, les institutions, c’est essentiel !

L’âne : et les gens ? Mais non, Ali, trouve seulement une nouvelle parole magique ! Tu expliqueras à ton père le sultan que la conquête de la planète Mars ou la culture des pissenlits au Pinelistan rendent impérative une nouvelle politique du logement pour le bien de la nation et pour tout un chacun…

Ali : mais tu te moques ! Ce n’est pas du tout crédible !

L’âne : pas davantage que tout ce qu’on entend depuis quelque temps. Et tellement moins nocif…

Le blabla est-il moral ?

En tout cas, il n’est pas bon pour le moral quand il trahit à ce point à la fois la réalité des choses et l’intérêt objectif du pays.

Une petite leçon de moral serait donc utile. Ou de morale ? 🙂

Tiens, on en a trouvé une, de circonstance, à la mode des fables d’Allah Fontaine ! 😉

« Si tu es comme Ali le roi des blablateurs d’alibis,
Tu seras comme son âne devant le fait accompli ! » .

C’est comme ça dans la vraie vie ; les paroles ne masquent au mieux la vérité qu’un temps très limité. 🙁

On peut toujours essayer de tirer des rideaux de fumée avec dogmes, assertions sans fondement ou argumentations foireuses.

Mais nul ne peut faire semblant d’ignorer durablement une réalité qui frappe objectivement le plus grand nombre.

Le manque criant de logements ne pourra pas passer inaperçu bien longtemps…

La seule question, finalement, ce n’est pas oui ou non, c’est : QUAND ?

 

Bon, assez blablaté, un peu de silence fera du bien.
La ferme, Sésame ! 🙂

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