Vendre des logements en pharmacie ?

Accession à la propriété, Actualités de l'immobilier, Financement immobilier, Promoteurs et programmes 1 commentaire

crompanyJe ne sais pas si l’immobilier est malade. Ou à quel point.

Mais quand je vois qu’on veut le soigner par ordonnance, je me dis que c’est un indice.

Et quand cette ordonnance parle de stationnement accessible, je me dis que la voie de garage n’est pas si loin. Ou la voie de la guérison ?

Pas bête finalement : et si on vendait des logements en pharmacie ?

Un petit T3 de derrière les fagots orienté sud sur ordonnance, ça aurait de la gueule ! 😉
(à condition que le parking soit accessible…)

 

C’est l’automne. Les feuilles tombent. Elles se ramassent à l’appel.

L’appel du tiers provisionnel, on est habitués.

Mais pour le logement, c’est l’appel d’air. Les feuilles de soins.

Quelle sève contracyclique ! Quelle vigueur ! Quel feu dentifrice !
(hé zut, encore traumatisé par les sans dents. Mais je n’aime pas non plus les artifices… faut croire)

En vérité, je vous le dis 🙂 :
une ordonnance du 26 Septembre plus deux décrets et un arrêté datés du 30 Septembre (J.O. du 1er Octobre) signent le retour du logement dans les petits papiers du gouvernement…
(ouais, on y croit tous ! 😉 )

Le logement plus accessible : l’ordonnance du 26 Septembre 2014

Cette ordonnance, qui s’étale sur 9 grosses pages parfaitement indigestes, donne (entre autres) deux petites indications pratiques en ce qui concerne le logement neuf.

Des décrets à paraître (on les attend de pied ferme ! 🙂 ) vont venir gérer :

  • l’affectation des places de parking en copropriété
  • les travaux modificatifs demandés par les acquéreurs en VEFA (appelés TMA), venant impacter les normes d’accessibilité handicapé

En gros, jusqu’ici le droit de la construction imposait dans les programmes d’habitation 5 % de places de stationnement aux normes handicapés, mais il était possible de les considérer comme des lots privatifs et donc de les vendre ou de les louer sans contrainte législative.

Le syndic jouait les « Mr bons offices » pour négocier des échanges en matière d’usage quand la situation l’exigeait, mais la loi n’organisait rien.

Manifestement, cela va bientôt changer et une partie des places « handicapés » devra être affectée aux parties communes de la copropriété.
Dans l’absolu, ce n’est pas une mauvaise chose pour organiser le vivre ensemble ; il suffit juste d’être conscient que le chiffre d’affaires perdu sur la non vente de ces places devra être rattrapé sur le prix des logements…

« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », c’est vrai même en immobilier !

Pour les TMA, il y avait jusque là une distorsion de règles et de concurrence entre les propriétaires faisant construire leur maison individuelle « pour leur propre usage » et tous les autres (les crétins qui faisaient construire en VEFA pour un sale usage ! 😉 ).

En clair, jusqu’ici les promoteurs étaient tenus de livrer des logements conformes à la réglementation (y compris sur les aspects touchant aux dimensions des pièces) quitte à  ce que dès le lendemain de la livraison, le propriétaire fasse toutes les modifications possibles et imaginables sans contraintes.

C’était stupide et cela conduisait entre autres à livrer des WC ressemblant à des porte-avions au détriment de la surface des pièces de vie (car les acquéreurs ont un budget limité).

Il se profile là (et c’est une nouvelle emplie de bon sens) un rapprochement des règles du jeu avec les maisons individuelles et un assouplissement des règles applicables entre le vendeur en VEFA et son acquéreur.

Dans quelle mesure ? Attendons le décret ! Avec le sourire.

Et avec les pharmaciens ? 😉

PTZ+ : le culte entre deux chaises

Encore le PTZ+. Je croyais en être débarrassé au moins jusqu’au vote de la loi de finances 2015. Raté. Ils ont récidivé.

Et vous savez quoi ? Encore une demi-mesure. Une rustine !
Bon, ok, ils en ont pris une d’un diamètre supérieur à l’ancienne et j’espère qu’ils ont changé de colle.

Parce que celle du 1er Août, elle n’a pas tenu longtemps.

Ils doivent faire partie du club des adorateurs du caoutchouc, parce que là ça confine à un vrai culte des rustines !

Ce qui vaut toujours mieux que le culte entre deux chaises 🙁

Oui, car pour ceux qui auraient raté le dernier Opus (pas le marché Opus, hein, ne me la faites pas celle-là 😉 ), la dernière modification du PTZ+ est déjà modifiée. Trop fort. Deux mois seulement.

C’est dingue ce que le choc de simplification peut engendrer comme bégaiements.
Donc, rebelote, on modifie derechef les tranches du PTZ+.

Si je voulais être positif, je dirais « on adapte », voire « on peaufine », car on ne remet pas en cause toute l’architecture du PTZ+ (dommage…) mais seulement l’un de ses paramètres.

Sur les 5 tranches, 3 restent inchangées : celle des plus pauvres et les deux des plus riches.
Pour les tranches intermédiaires 2 et 3 en revanche, l’heure est au coup de pouce :

  • la tranche 2 voit son différé passer de 7 à 11 ans (sur une durée totale de 25 ans)
  • la tranche 3 progresse aussi au niveau du différé (de 5 à 8 ans) et voit sa durée globale gagner 2 ans de 20 à 22.

Pour en revenir à cette histoire de culte entre deux chaises, c’est tout benoîtement le reflet de ma perplexité :
dois je me réjouir, du genre « mais s’ils continuent comme ça, ça va finir par devenir intéressant ! » 🙂
ou dois-je grommeler en me demandant ce qu’ils peuvent bien bricoler d’une fois sur l’autre en si peu de temps. C’est trop difficile de s’en payer une bonne tranche d’emblée ?
(c’est le mot « différé » qui leur a fait croire qu’il fallait le faire en deux fois ? 😉 )

D’un autre côté, accepter de corriger aussi vite sa copie, c’est quand même méritoire et ça démontre une certaine envie d’obtenir quelques résultats concrets ?

J’y vois quand même un inconvénient majeur.
… me voilà obligé de mettre à jour mon petit fichier Excel PTZ+ pour comparer l’avant Octobre 2014 et l’après.

Zut, essayez de faire bon du premier coup la prochaine fois , y a des mecs qui bossent ! 😉
(oui, oui, des dames aussi, on est d’accord !)

Et le reste alors ?

Le reste ? Quoi le reste ? Vous n’allez pas devenir exigeants en plus ?

Bon, OK, alors je vous mets un petit dessin…
Pour vous apprendre à vous contenter de peu… 😉
Mais c’est bien parce que c’est vous, hein ?

World CROmpany
Ah oui alors, vendre des logements en pharmacie ! CRO bien… Le pied !

 

Pour  le décret logement intermédiaire et  l’arrêté des plafonds PSLA, ANRU et autres, il vaut mieux en parler plus tard, sinon vous allez avoir les yeux qui piquent.

J’aime autant vous garder frais pour la semaine prochaine !
Le respect du lecteur, y a qu’ça d’vrai ! 🙂

 

Ah, l’automne va être animé… Place à l’action !

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Une réflexion sur « Vendre des logements en pharmacie ? »

  1. Cet article est plein de bon sens. Moi, je dirai que le secteur de l’immobilier est mal…mal parti depuis quelques années. Et c’est ce que le gouvernement actuel tente de rectifier par ordonnance. Mais, comme toute ordonnance, il faut savoir bien doser les médicaments pour que le traitement soit vraiment efficace.

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