Elles font maintenant partie du paysage.
Le monde du logement s’y est habitué ; organismes de logement social, collectivités, administration ou promoteurs, chacun joue sa partition.
Avec application, à défaut d’enthousiasme, et la juste dose d’amour qu’il convient d’instiller dans la production de logements qui sont autant de liens sociaux.
Merveilleux. On croirait qu’elles on toujours été là, en contemplant ce paysage apparemment paisible.
Mais les VEFA sociales sont loin de faire l’unanimité, sur le principe, et surtout, par leurs modalités (dont le coût).
Et quand on sait que « comme on fait son lit, on se couche » , une histoire de mode alité, ça a de quoi vous étendre.
Pour le compte ? Ou pour le décompte ? 😉
Une chose est sûre : il vaut mieux en rire.
De quoi ?
Mais on s’en fout ! De tout, il vaut mieux rire de tout. 🙂
Surtout quand l’heure est grave et le problème aigu ?
Puisque, de toute façon, on ne pourra pas y changer grand chose, autant en rire !
Mais de là à jubiler… 😉
Tordre le coût aux VEFA sociales ?
Comme aurait pu le dire la marionnette de Johnny : « Ah, que coût coût ! » .
Sale coût que le coup de chaud des travaux dans le neuf !
On vous explique en couleur ? Avec Gérard et Dimitri, depuis le temps qu’ils roupillent au fond du blog… 🙂
Gérard Menvussa : salut Dimitri !
Dimitri Sellektif : salut mon Gégé, ça boume ?
Gégé : comme un boomer, Dimitri… avec les blagues que tu me fais !
Dimitri : mais t’es chagrin ou quoi, mon Gégé ? Avec toutes ces ventes sociales qu’on fait ensemble, tu devrais avoir la banane en bandoulière !
Gégé : parlons en de ces ventes ! Déjà qu’on les faisait à perte et que ça nous obligeait à charger les autres acquéreurs…
Dimitri : mais plains toi ! Tu sais bien que c’est la loi et que tu es obligé de réaliser 35% de logements sociaux dans notre bonne ville ! Alors, autant que j’en profite, mon brave Gégé…
Gégé : ouais, bon, déjà, c’était pas cool. Je vois pas pourquoi il fallait que je te les vende à aussi vil prix !
Dimitri : vil, c’est parce qu’on n’est pas à la campagne, mon Gégé ! 🙂
Gégé : pffff… et en plus, faut supporter tes blagues à deux balles…
Dimitri : c’est qu’on n’a pas les moyens dans le logement social, mon Gégé, faut t’y faire !
Gégé : et ça continue… j’vais sortir mon slip pour essuyer mes larmes ! Tu pourrais au moins convenir que c’est aberrant !
Dimitri : quoi donc, mon Gégé ? Que les gentils chevaliers blancs du logement social achètent à doux prix d’ami tout plein de logements afin d’aider généreusement le parti des promoteurs lucratifs à s’acquitter de son obligation légale ? Mais c’est pas aberrant, mon Gégé, c’est juste légal.
Gégé : t’abuses un peu, non, Dimitri ? Tu sais bien à quel prix vous nous obligez à vous les vendre, ces logements, avec votre monopole et la complicité des collectivités locales ! Trop contentes de ne pas avoir à mettre au pot pour compenser l’écart de prix, celles-là ! La théorique solidarité nationale résidentielle mise, dans la pratique, localement à la charge des promoteurs et de leurs acquéreurs traditionnels. Le hold-up du siècle et la bonne conscience en plus !
Dimitri : hé bé, mon Gégé, va falloir essayer les anti dépresseurs ; tu la connais depuis longtemps cette règle !
Gégé : oui, mais la connaître n’est pas l’admettre. Et puis maintenant, c’est pire !
Dimitri : vl’a autre chose ! Et pourquoi mon Gégé ?
Gégé : et arrête de m’appeler « mon Gégé », je ne t’appartiens pas comme une VEFA bradée ! Et tu sais très bien pourquoi c’est pire !
Dimitri : ah ?
Gégé : avec la flambée actuelle du coût des travaux, la boîte à coût coût s’est ouverte ! Et le prix de revient s’envole ! Et comme tu ne veux pas réajuster à due proportion ton prix d’achat indigne… ce sont mes pertes qui se creusent !
Dimitri : mais je ne peux pas acheter plus cher, Gérardounet, avec le livret A qui augmente, mes frais financiers aussi et équilibrer l’exploitation devient très délicat ; il faut que je pioche dans mes si précieux fonds propres !
Gégé : euh… tu te fous de moi, là ?
Dimitri : mais non ! Je n’oserais pas !
Gégé : mouais. Tu réponds pourtant à côté du sujet, mon Didi : ton équilibre d’exploitation n’est pas le point central de notre relation. Ton exploitation te regarde. LA vraie question, c’est celle du prix de revient réel et du prix de vente entre nous !
Dimitri : tu veux dire quoi, exactement ?
Gégé : que si tu produits toi même tes logements – pour t’acquitter de ta mission de production de logement social – tu vas te prendre dans le museau, tout comme moi, une très sensible augmentation du prix de revient. Et que tu seras obligé d’y faire face, quel que soit le niveau des taux du livret A, ou l’évolution des loyers, ou le pourcentage de fonds propres dans ton plan de financement, ou l’humeur de ma Tantina de Burgos ! 😉
Dimitri : mais, Gérardinou, je ne te comprends pas ! Je ne constate pas d’évolution sensible de mon prix de revient ! Je t’assure de tout mon petit cœur tendre et sensible que je construis moins cher que je ne consens à t’acheter tes logements déshérités…
Gégé : ben, tu te fais du mal pour me faire du bien, quoi ? 🙂
Dimitri : c’est ça ! Tu as compris !
Gégé : impeccable ! Ca me fait du bien de savoir que tu m’aimes…Comme ça, tu vas pouvoir me donner la recette ! Allez, on va dépieuter ensemble le prix de revient de tes derniers appels d’offres et les dossiers de financement que tu viens de déposer ; tu peux faire ça pour mon bien être moral ?
Dimitri : houla, non, c’est compliqué et confidentiel. Et puis, mon Gégé, ça entamerait beaucoup trop la nécessaire confiance et l’amour inné qui doit prévaloir entre nous !
Gégé : toi, tu m’as encore appelé Gégé…
Dimitri : euh, ça m’a échappé. Je ne le ferai plus. Promis. Aie confiansssssssssss. 😉
L’amour est un si fort lien social…
Il est ainsi des amours de façade par nature impossibles sur le long terme, dans le respect de l’équilibre de tous les partenaires.
La logique institutionnelle et technocratique du bras tordu fait hélas assez peu de cas de la logique tout court.
C’est ce qui est difficile dans un ballet complexe et ampoulé, dont on peine en réalité à identifier la figure du gentil ou du méchant, une fois les masques tombés.
Affirmation inconvenante, ou politiquement incorrecte, certes, mais tellement vraie. 🙂
Cela étant, dans la vie, on nous explique qu’il faut savoir rester à sa place. Ne pas se prendre pour un autre. Social ou privé, gentil ou méchant, sincère ou faux-jeton (de présence ? Sachant que les absents ont toujours tort !).
Bon, certains n’en sont pas tout à fait sûrs par ici. Mais admettons. 😉
Par exemple (c’est parfois idiot un exemple hors contexte, hein ? 🙂 ), manquerait plus que CRO s’imagine en reine mère, vous voyez un peu le tableau ?
Non ???
Heureusement qu’on est là pour vous aider !
Comme d’hab, quoi ! 😉

Ridicule… mais authentique ! Et haute en toc ?
Oui, aussi, mais la mode CRO n’arrange pas le look général… 🙂
Ce qui n’empêche pas de jubiler ! 😉
Et de se marrer, intérieurement au moins !
Le tout sans aucun complexe d’infériorité, vu que 70 ans de règne, c’est de la gnognotte, comparé à la présence de CRO Magnon sur cette planète…
Et puis, favoriser le lien social, ce n’est pas forcément se laisser étrangler par lui, hein ?
Le BDSM, c’est pas donné à tout le monde !
Et enfin, rappelez vous : une relation librement consentie est forcément légitime ! 🙂
Ou presque ?
A méditer cette semaine !
Devant votre boîte à coût coût ! 🙂