Sur la durée, tenir l’échange, c’est compliqué.
Donner le change, un peu moins.
La différence entre les pros du tennis et les pros de la parlote est flagrante.
Ou déflagrante quand ce sont les statistiques du logement neuf qui explosent ?
Car le logement neuf ne fait pas exception à la règle. A calcul ?
On se croirait presque à Roland Garros. Pourquoi ? 😉
Vous le saurez à la fin de l’article. Qui n’est pas un article à 2 balles…
Faut en taper davantage pour avoir une chance de gagner ! 🙂
Remarquez, on peut toujours choisir de perdre, hein, ou de finir clodo.
T’as pas cent balles ou tapas sans balles, c’est pas si différent ! 🙂
Parce que se taper un simple début d’apéro et faire croire qu’on est en plein gueuleton, c’est de la terre battue jetée aux yeux !
Comme les chiffres du logement neuf au 1er trimestre 2022 et certaines communications triomphantes de mauvais aloi.
Du plus fort ? 😉
Commençons par la faim fin
Elle est proche ? Non, car même quand on crève la dalle, elle est toujours en pente.
Et la Pantagruel…
Bref, c’est bien beau d’avoir un appétit d’ogre, mais s’il vient en mangeant, il va falloir apprendre à se rationner, car du côté des réservations constatées par les promoteurs, c’est un peu, comment dire… la dèche ?
(non pas l’Ardèche, désolé ! 😉 )
Le 1er trimestre 2022 vient ainsi de livrer sa vérité (support conférence de presse FPI ), avec un gros coup de mou facile à anticiper.
=> -20.2 % de réservations (T1 2022 // T1 2021) à 29 628 unités avec une baisse sur tous les segments
Logements ordinaires : -15.3 %
Ventes en bloc : -31.4 %
Résidences services : -55.6 %
=> et -5.7 % sur 12 mois glissants
La dégradation du trimestre le plus récent illustre l’accélération du recul des ventes ; le thermomètre sans balles, euh, s’emballe… 🙂
Oui, mais pourquoi ???
Et rembobinons le fil de l’histoire
Ben, les ventes baissent, mais pas par manque d’acquéreurs (tout au moins pour l’instant et c’est encore une chance) plutôt par manque de produits.
Problème : comment vendre autant avec moins d’offre à proposer ?
Car du côté de l’offre commerciale, c’est la sècheresse avant l’été : -11.5 % et un écoulement moyen correspondant à 8.9 mois de réservations, un étiage depuis très longtemps (pour mémoire 12.1 mois à fin 2020).
Il y a des trous sur les étagères des programmes en vente chez les promoteurs ( 🙁 ), et ça se voit beaucoup maintenant, particulièrement dans certaines agglomérations encore plus en tension que la moyenne (Brest 5.4 mois, Orléans 6.2, Toulouse 6.8, Montpellier 7.8, Aix-Marseille 7.2, Strasbourg 8.6, Lille 8.6).
En résumé, l’offre se rétrécit comme peau de chagrin. Snif.
Oui, mais pourquoi ???
Remontons encore le temps et le tant !
Ben, si l’offre se réduit c’est qu’on vend plus de logements qu’on n’en propose de nouveaux.
Et pour proposer de nouveaux logements à la vente, il faut que le candidat logement soit nickel, tout gentil, tout bien élevé, tout bien propre sur lui.
Apte à être consommé, quoi !
Il faut qu’il coche tout plein de cases, dont principalement :
=> Permis obtenu (et consolidé, cf purgé du recours des tiers)
=> Equilibre financier du programme confirmé (pas si évident avec la hausse violente du coût des travaux et des matériaux)
Et, ô surprise, patatras, le niveau des mises en vente (les fameuses M.E.V. en langage promoteur) s’est effondré au 1er trimestre 2022 (comparé à 2021) avec un fort distingué -30,5 %.
Diantre, mais dans de telles proportions, ce n’est plus une baisse, carrément une bonne gamelle !
Lueur d’espoir : dans une gamelle, y a à manger, non ? 🙂
Oui, mais pourquoi ???
A boire et à manger ?
Tous les regards se tournent finalement du côté des permis de construire.
On est en train d’essayer de nous vendre une bonne nouvelle, avec une hausse importante des permis de construire délivrés, sauf que…
La plupart des PC obtenus sur le 1er trimestre 2022 ont été déposés au cours du dernier trimestre 2021 (je sais, le raisonnement n’est pas super brillant 🙂 ).
Ce qui est plus intéressant, c’est que les PC déposés avant le 31 décembre 2021 ne subiront pas la nouvelle réglementation thermique et environnementale dite RE2020 (mais resteront en RT2012, bien connue et plus facile à respecter).
Donc, quand on nous annonce fort légitimement que les PC ont progressé – tous logements confondus – sur le 1er trimestre de 25.1 % (19.7 % pour le logement collectif), on est vraiment en droit de se poser une petite, quoique impertinente, question.
Sachant que nombre d’opérateurs ont voulu sécuriser leur prix de revient et ont choisi d’anticiper des dépôts de PC avant la nouvelle réglementation, s’agit-il là d’un feu de paille très conjoncturel, ou bien la tendance serait-elle en train de s’inverser ?
C’est pas encore gagné, même si on essaye de nous le faire croire…
Affaire à suivre ! Sur la durée ! 🙂
Et il nous faudra beaucoup échanger, bien sûr, avant d’acquérir quelque certitude…
Remarquez, au niveau des échanges, on a eu connaissance de quelques spécimens de la lignée des CROs qui se sont essayé à la discipline !
CROlland Garros, il paraît.
Avec un succès très, très, très relatif… 😉
Résumons nous :
1- Pour l’instant, on est des clodos et on cherche les balles.
2- La relance du logement neuf ne peut passer que par le renouvellement de l’offre.
3- Qui dépend d’un redressement réel et durable des permis de construire délivrés, en dehors de tout effet d’aubaine et d’anticipation lié au changement de réglementation environnementale.
Donc, oui, aujourd’hui, les clochards ne se tapent pas la cloche, mais, comme ce qui cloche, c’est les permis sous cloche et qu’il y a de l’espoir de ce côté, il est permis d’avoir de l’espoir que plus rien ne cloche dans quelque temps et tant.
Tout le monde a suivi ? Pas à cloche-pied, au moins ? 😉
Rassurez vous, il y a une chose dont CRO est sûr.
C’est que l’avenir nous rendra moins cloches plus intelligents.
Quand on aura les réponses !
Alors, pour l’instant, bonne fête aux mamans ! 🙂
Et que les autres se débrouillent avec le présent… 😉