Ils sont fous ces romains. Oui. Mais les gaulois ne valent pas mieux !
Car ce n’est pas tout de vouloir résister encore et toujours.
Encore faut-il y parvenir…
Et, quand les temps sont durs, les hommes sont mous, les femmes s’en plaignent, comme le disait à regret un célèbre trisaïeul de la tribu des CRO multimillénaristes (et néanmoins facétieux 🙂 ).
Bref, la vitalité n’est plus ce qu’elle était, ni ce qu’elle pourrait être du côté de la construction neuve et des promoteurs immobiliers…
Et pourtant, il faut bien résister, imaginer des perspectives dans un avenir possible.
Et râler encore un peu ! 😉
La conjoncture a bon dos.
Vouloir tout expliquer par la seule variation à la hausse ou à la baisse des taux d’intérêt est un peu court.
La posture des pouvoirs publics à l’égard d’un secteur économique particulier, ainsi que les mesures envisagées et surtout celles écartées jouent un rôle au moins aussi important.
Ceci nous menant de Charybde en Scylla, du tourbillon du déni initial au récif d’une réalité si têtue que les affabulations ou rêves dogmatiques de certains bons esprits sont venus s’y fracasser.
Les tas des lieux
Avec tous ceux qui se ratatinent en ce moment, en termes de volume d’activité ou de résultat économique, ce ne sont pas les tas qui manquent.
La presse commence à lister les structures en difficulté, celles qui licencient par gros paquets (une autre sorte de tas), celles qui vendent les bijoux de famille pour se désendetter (en se recentrant paradoxalement sur le cœur de métier qu’elles ont du mal à valoriser…), celles qui font appel aux tribunaux pour initier des procédures destinées à éviter le pire.
Mais, bon, tout ça n’est pas grave, hein ? 😉
Puisqu’ils font semblant, cette bande de profiteurs qui ne veulent même pas baisser les prix comme on le leur demande !
Au prétexte saugrenu qu’un prix de revient doit être inférieur au prix de vente… 🙂
Alors qu’un bon promoteur gaulois doit savoir gérer, même par gros temps.
Astérix et périls, Monsieur le promoteur !
C’est vrai quoi, comment peut-on être aussi simulateur ???
A moins que. A moins qu’il n’y ait un petit fond de vérité ?
1 + 1 = beuh….
C’est mathématique. Les tendances ont le spleen et le moral dans les chaussettes.
La dernière conférence de presse de la Fédération des Promoteurs Immobiliers de France (la FPI) sur les résultats du troisième trimestre 2024 n’incitait pas à la béatitude.
Pour ceux qui veulent entrer dans le détail, voici le support.
Et pour les fainéants (euh, pardon, ceux qui ont moins de temps 🙂 ), le résumé suit :
1- c’est la caca totale (résumé subtil mais fidèle de l’état des lieux)
2- on est dans les plus bas historiques (et même préhistoriques, si on en fait un peu CRO ! 😉 )
3- et encore, on n’est pas sûr de faire mieux que pire en 2025 ( 🙂 c’est même probable si rien de notable ne se passe), ce qui nous laisse l‘espoir… de faire péter un nouveau record à la baisse.
Là, en principe, quand on comprend ça, on prend un coup de vieux ! 😉
Et on se rend compte qu’il va nous falloir un petit remontant pour faire mieux ?
Mais non, pas ça !!!!!
Ah, c’est mieux… Quasiment magique ! 😉
Bref, pour parler de l’offre :
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- sur ce 3ème trimestre 2024 (par rapport à la même période de 2023), les mises en vente s’écroulent de 41 %, gamelle historique qui nous ramène à un plus bas depuis 2010 (encore plus bas que pendant la période COVID de 2020…)
- et pour en rajouter un peu, les retraits d’opération frôlent l’overdose (à 32% contre 3 % début 2022, avant l’invasion de l’Ukraine et les remous qui s’en sont ensuivis)
Et ergoter sur la demande :
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- les réservations sont également en baisse, mais plus modérée (-2.5% par rapport à 2023 mais à peine plus de la moitié du score de 2019, avant le COVID)
- avec des prix d’un niveau sensiblement équivalent d’une année sur l’autre (le fameux cliquet à la baisse du prix de revient)
Les optimistes relèveront que sur ces 3 mois les réservations sont plus de 2 fois supérieures aux mises en vente.
Les pessimistes diront que c’est un feu de paille :
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- car avec le niveau actuel des mises en vente, il n’y a plus de renouvellement de l’offre et on ne pourra pas vendre des logements qu’on n’a pas
- que ces chiffres sont dopés par les actions commerciales de vente des derniers
PINEL (ventes d’opportunité fiscale de type « demain y en aura plus ! ») - et qu’en 2025, de toute façon, avec les mesurettes prévues jusqu’ici par le gouvernement, on ne va pas créer de mouvement ascendant, tandis que la perte du PINEL va détruire violemment à la fois les chiffres de ventes mais aussi la capacité de lancer des programmes (car sans le PINEL et une accession à la propriété de bon niveau, comment parvenir à vendre à perte le logement social obligatoirement inclus dans les programmes en zones tendues ?)
En résumé, les gaulois n’ont pas fini de porter leur fardeau…
Et tous ne sont pas naturellement aussi résistants que les plus beaux spécimens de bande dessinée ! 🙂
Heureusement, dans ce contexte chaotique, les statisticiens ne perdront pas leur travail ; mais ils devront penser à recaler leurs graphiques…Bah, à défaut de crever le plafond, on pourra toujours réfléchir à ajuster les prix plancher ! 😉
Se préparer pour la reprise ?
Oui, oui, il existe des stratèges qui voient plus loin que le bout de leur nez. 🙂
Et qui échafaudent d’ores et déjà des plans d’enfer pour profiter de l’inéluctable redémarrage.
Puisqu’après la pluie vient le beau temps, c’est là aussi imparable. N’est ce pas ? 😉
Certains ont donc mis au point des programmes de remise en forme pour promoteurs vétérans. Histoire de repartir sur les chapeaux de roues !
Alors, bien sûr, tous ne sont pas dans la forme de leur vie… Et les roues sont parfois carrées.
Mais les gueules cassées de la promotion immobilière ont déjà essuyé (ou essayé ? 🙂 ) tellement de plâtres !
Et, malgré tous ces légers tracas, une petite relance ne sera pas pour leur faire peur.
A condition de l’entrapercevoir. Et d’y croire ! 🙂
Enfin, pour conclure dans cette ambiance guillerette, n’oubliez pas, …
Une très bonne femaine à vous.
Fans déconner ! 😉
(enfin, presque…)