Il faut vraiment se méfier en permanence.
On croit savoir, et paf, on ne sait plus tout à fait.
On connait un virus souche, et hop, il nous fait des mutations.
Des variants, paraît-il. Variés et avariés, mais pas avares.
C’est comme pour les permis de construire.
On y croit, on a la foi, puis on décroit et on a les foies. Parfois…
Mais bon, si tout allait croissant, on prendrait aussitôt de la brioche ! 🙂
Même pour Pâques ? 😉
C’est tellement sympa tous ces gens qui nous aident spontanément à garder la ligne.
Qui veillent à nous empêcher de grossir en nous privant de calories.
Trop de permis, ce n’est pas bon pour la santé !
Faut savoir faire maigre, contrition et restriction… 😉
Le permis ni môme
C’est vrai, quoi ! Supposez qu’un permis mute.
Un permis crobe, ce serait abominable !
De quoi faire peur à tous les maires de France, et à toutes les mères aussi.
Ce qui ferait chuter la natalité. Les permis de construire, ennemis des enfants.
Le permis ni môme, l’anti slogan absolu !
De quoi faire chuter vertigineusement la fertilité masculine, le syndrome du père mini môme, vous voyez le truc ?
Tout est dans la tête… (enfin, presque 🙂 )
Et s’il n’y a plus d’enfants, y a plus de besoins en logements supplémentaires et y a plus besoin de permis de construire !
Imparable. Cochonnerie de variants… 😉
De toute façon, variants ou pas, on veut toujours ce qu’on n’a pas.
Les maires des zones peu dynamiques du point de vue évolution démographique ou économique rêvent de tonifier leur tissu commercial, d’embellir leurs centres ville et de donner du travail aux entreprises locales du bâtiment et autres.
Et ils adorent le plus souvent quand des porteurs de projets viennent parler avec eux, d’activité, d’emploi et d’urbanisme.
Ce d’autant plus que ces occasions là sont bien plus rares chez eux que dans les zones tendues, car les dispositifs spécifiques comme le Pinel ou le PTZ sont soit absents de ces territoires, soit bien moins généreux.
La rareté créant le désir (ah, quand même ! 🙂 )… de construire, ils signent les permis sans regrets ni remords et même avec un plaisir non dissimulé.
En revanche, dans les fameuses zones urbaines tendues (à opposer aux zones tondues…), l’activité est plus intense, les maires sont blasés, les habitants électeurs n’aiment pas voir de nouveaux arrivants qui les dérangent dans leur qualité de vie de premiers arrivés égoïstes (bien contents pourtant d’avoir été eux-mêmes accueillis quelques mois ou années auparavant).
Et donc, les maires sont beaucoup moins enclins à signer des permis, surtout quand ils ont fait « populistement » et opportunément campagne sur le thème de la non construction. Ceci ayant conditionné leur attitude en matière d’urbanisme opérationnel avant et – hélas, 3 fois hélas ! – après les élections également.
Le tout en confondant ou faisant mine de confondre – souvent – écologie et ne pas construire.
Mais ça, c’est un sujet à part entière ! 🙂
Quand les stats tiquent, c’est moins dynamique ?
C’est ça. C’est ce que nous disent les derniers chiffres parus sur les permis de construire en France.
Le 30 mars, les stats officielles sur les permis de construire à fin février 2021 sont sorties.
Pas de surprise pour tous les observateurs du secteur.
Sur les 12 derniers mois, 17.4 % de logements autorisés en moins (79 500 de chute, pour un total autorisé de 377 000).
Et, à l’intérieur de cette période, une stagnation des 3 derniers mois par rapport aux 3 mois précédents. Sans reprise perceptible, donc.
Mieux : enfin, pire, donc 🙂 , si on compare les 3 derniers mois, de décembre à février par rapport à la même période 12 mois plus tôt, la gamelle est évidente : 107 700 contre 122 400 autorisés, soit un bon moins 12 % !
Et comme, sur cette dernière période, aucun confinement administratif n’a retardé la délivrance de permis, la conclusion est limpide : les élus continuent à appuyer sur le frein et se fichent éperdument des suggestions et encouragements indolores et tardifs (mais sincères ?) du ministère du logement…
Mais cette attitude égoïste et malthusienne peut changer à tout moment, n’est-ce pas ? 😉
Une prise de conscience éclairée et altruiste ?
Un sursaut républicain salutaire ?
Une révélation Pascale, sous l’effet du magnésium contenu dans les œufs et différents items chocolatés ?
Tout est possible, même l’impensable. Une histoire de variants, on vous dit.
En choCROlat. 🙂

De toute façon, l’important c’est d’abord de ne pas se retrouver chocolat… même en haute saison ! 🙂
Enfin, à en croire le dicton : « on ne fait pas d’omelette sans casser des euh œufs » … on en conclut que ça, au moins, c’est invariant.
Sans aucune hésitation ! 🙂
Ah, ça fait du bien quelques certitudes basiques. 😉
Sur ces fortes paroles, je vous renvoie derechef à vos dégustations préférées du moment.
Profitez bien !
Et variantez votre semaine comme il se doit… 🙂