Nom d’un poisson rouge !
Et dire que ceux qui nous entassent dans des clapiers comme des sardines sont des requins ! 😉
Féroces et impitoyables.
L’œil fixe et la dent dure.
Qui font des ronds. Et pas que dans l’eau. 🙂
Cachés dans les profondeurs pour surgir au dernier moment avec une mauvaise surprise. Forcément. 🙁
Requin… l’autre nom du promoteur, prédateur générique entre tous ? 😉
Le requin et le promoteur associés dans l’imagerie populaire ?
Normal. L’argent attire rarement une sympathie spontanée.
Surtout quand il n’est pas pour soi, sinon on pourrait faire une exception ! 🙂
Les dents de l’âme errent….
Sacré requin ! Comment faire avec pareille image de marque ?
Et des dents si célèbres !
Banaliser la menace, faire appel aux bons sentiments et au jeune âge ?
Bien sûr ; puisqu’on en a fait des chansons acidulées !
Je suis un bébé requin … 😉
D’accord, cette bluette ne date pas d’hier, mais c’est pour dire que, quelle que soit l’opinion que le public a sur vous, on peut la faire évoluer !
Alors, le promoteur, un requin vrai de vrai ? 🙂
Version A : Mais oui !
Oh, la sale bête, la détestable engeance.
Le regard froid, l’appétit aiguisé et toujours en maraude, à l’affût de la moindre opportunité.
Alimentaire, mon cher Watson ! 🙂
Demandez un peu à Dimitri (Sellektif) et à Gérard (Menvussa), ils en parlent avec des trémolos d’horreur dans la voix…
Dimitri : le cousin du voisin de mon ami Pierrot, hé bien, tu sais, il est promoteur !
Gérard : houlala, mais tu as de drôles de relations, toi !
Dimitri : ouais, enfin, c’est comme sur LinkedIn, on est toujours à deux clics d’un requin !
Gérard : c’est pas faux. Et tu lui veux quoi à ton promoteur ?
Dimitri : moi ? Rien. C’est lui qui veut tout. Il paraît qu’il a commencé à circuler comme ça, dans le quartier, en faisant des rondes dans sa Mercédes. Les voisins l’appelaient les dents de la Mercédes ! Ca les faisait rire.
Gérard : hébé, il n’était pas très discret le garçon !
Dimitri : oui, c’est ce que les gens se disaient. Mais il n’essayait même pas. Sa tactique, c’était de faire peur. Il tournait, il tournait autour des maisons et il tournait encore. Au bout d’un moment, ils avaient tous peur de se faire alpaguer !
Gérard : bah, il n’était pas si méchant, si ?
Dimitri : houla, mais la gueule, il avait tellement de gueule… et les dents pointues et cariées et une haleine fétide… ils avaient tous peur d’être obligés de discuter avec lui !
Gérard : c’est sûr, que supporter la compagnie d’un promoteur, c’est pas donné à tout le monde !
Dimitri : et avec la trouille qu’ils avaient, ils finissaient tous par craquer. Faut dire que discuter d’architecture avec un promoteur et deux tchétchènes…
Gérard : hein ? Deux tchétchènes ?
Dimitri : oui, ses prospecteurs fonciers, version bodybuildée, faut pas plaisanter avec ! T’as du mal à refuser de signer la promesse de vente, et après t’as intérêt à tenir ta parole…
Gérard : oh, purée, la méthode est éprouvée !
Dimitri : et pas que la méthode ! Les proprios aussi. A un point tel qu’ils craquaient tous, les uns après les autres. Il a fini par acheter toute la rue !
Gérard : c’est sûr, difficile de rester sur place avec un tel voisin.
Dimitri : hé oui, et à la fin, c’est le promoteur qui a le dernier mot. Comme un bon requin qu’il est. Une réputation, ça se mérite et ça s’entretient !
Version B : Mêêêêêê non !
Certes, une réputation, c’est parfois mérité.
Mais pas toujours. Et, surtout, quand les temps changent, le rapport de force et le comportement varie aussi ! 🙂
Ecoutez un peu cet autre dialogue de nos deux compères !
Dimitri : salut Gégé, tu sais le promoteur dont je t’ai parlé, il y a deux ans ?
Gérard : quoi, le pervers, celui qui faisait des ronds en Mercédes avec ses tchétchènes ?
Dimitri : oui, lui ! Ah, tu vois, tu t’en rappelles de ce requin !
Gérard : ben, forcément, j’en connais pas d’autres !
Dimitri : hé bien, le gars, il s’est transformé en poisson rouge !
Gérard : ??? C’est à dire ?
Dimitri : ben, gentil, pas agressif pour deux sous, pas intrusif, se contentant de peu. Tu le mets dans un aquarium sur ta table de salon et il ne dérange pas, quoi !
Gérard : heu, là, tu exagères vaguement ? C’est pour me taquiner ?
Dimitri : même pas ! Il a viré les deux tchétchènes et il circule en trottinette électrique. Et comme il n’a pas payé sa dernière facture d’électricité, il la pousse à pied !
Gérard : Didi, c’est pas bien de continuer à me chambrer !
Dimitri : mais si, je te jure ! Il a vendu sa grosse maison, sa femme l’a quitté et il ne lui paye pas la pension alimentaire, il crèche dans le logement témoin de son dernier programme au milieu des invendus et il te demande pardon quand il te croise ! Mé-Ta-Mor-Pho-Sé !
Gérard : ben, merde, alors ! C’est la crise, dis donc !
Dimitri : ça sent même la chrysanthème… Le gars qui aimait tant la marge est devenu marginal 🙂 , ça tient à rien la vie.
Gérard : enfin, espérons pour lui qu’il soit costaud, parce que pour tenir le coup, faut être fort.
Dimitri : comme un requin ? 😉
Hé oui, c’est ça, la conjoncture, le genre de truc qui vous transforme un requin en poisson rouge. Un poisson rouge apeuré néanmoins nostalgique de sa période requin !
L’ivresse des profondeurs, quand on est obligé de remonter à la surface en sautant les paliers de décompression, c’est quand même un sacré truc !
M’enfin… la bonne nouvelle, c’est qu’il n’y a rien de définitif et que l’extinction de l’espèce n’est pas encore programmée.
Comme celle des dinosaures et des CROS ! 😉
Au pire, on changera la taille des aquariums afin que petit poisson rouge puisse (re)devenir grand ? 🙂
Alors, les promoteurs éternels ou actuels : requins, poisson rouges ou autres bestioles ? Prédateurs ou victimes ? Et qui serait alors le nouveau gros méchant de l’histoire ?
C’est ça qui est bien dans les périodes troublées.
L’absence de certitudes qui conduit à reconsidérer les idées reçues.
Et à imaginer d’autres relations de cause à effet, d’autres perspectives.
Allez, excellente semaine à tous !
Et gardez quelques idées que vous auriez reçues, si elles sont bonnes… 🙂
