La faim des zaricots ?

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Oui, oui, c’est vrai. Il y a des liaisons (disgracieuses) qu’il ne faut pas faire.

Mais quand on a faim, on fait parfois souvent n’importe quoi. 😉

Et quand on n’a pas faim, alors qu’on veut vous forcer à manger, c’est difficile à avaler. Glups.

Mais le pire, c’est à quel point on a l’air fin quand on n’a pas faim alors que la fin approche…

La fin des haricots. 🙂

Ou des zaricots ? Une simple histoire de liaison.

Mais, les liaisons, c’est important pour s’assurer d’être bien compris !!!

 

Récapitulons . Le 1er ministre a faim. Il a les crocs.

Il veut aller chercher tous les logements possibles avec les dents. Fichtre.

L’appétit semble solide, tout comme est ambitieux le dessein.

Mais il n’a rien compris. Ni à la situation ? Ni aux explications des professionnels ?

A moins qu’il ne fasse sans blanc ? Tu m’étonnes qu’on broie du noir… 🙂

Tous à l’abordage ! Banzaï ! Et caetera…

Gabriel Attal a donc déclaré, lors d’une visite de chantier à Villejuif : « J’ai décrété l’urgence pour le logement en France (…) On va se battre centimètre par centimètre, mètre carré par mètre carré, pour aller chercher du logement pour les Français. On va aller chercher tous les logements possibles avec les dents » .

Ahlala, l’émotion m’étreint (de marchandises) ; tant de lyrisme et d’emphase pour une cause désespérée, le paradis perdu des rentiers de l’immobilier ! 😉

C’est beau comme un camembert moulé, fort comme un fromage de chèvre, subtil et fleuri comme un morceau de Comté de 6 mois nourri au lait d’été.

Le seul petit hic, c’est l’angle d’attaque. 🙂

Parce que, si vous imaginez un corsaire qui veut partir à l’abordage et qui saute à côté du bateau… c’est moyen pour l’image de marque… et c’est moins que moyen pour l’efficacité de l’assaut.

Il ne faut donc pas rater son approche, c’est le minimum syndical, or là et pour l’instant… on a l’impression qu’on s’occupe plus de la communication unidirectionnelle que de la vraie compréhension du sujet.

L’exécutif a abandonné le déni et fait sa com.

Il ne lui reste plus qu’à faire le travail. Le vrai.

Celui qui consiste à résoudre les problèmes en proposant de vraies solutions. 🙂

C’est celui qui dit qui hait ?

Pour aider les gens, il faut les aimer, pas les haïr !

Gaby aime-t-il les gens de l’immobilier ? On aura bientôt la réponse.

Parce que pour l’instant, les éléments de langage sont à la fois audacieux et à côté de la plaque.

Imaginez. Si, si, imaginez. Mais si ! Imaginez, quoi !!!

Bon, on le fait pour vous, merci à Dimitri et Gérard de s’y coller encore une fois :

Dimitri Sellektif : ahlala, mon Gégé, c’est top pour l’immobilier ! Gaby va aller chercher le moindre logement avec les ratiches !

Gérard Menvussa : hébé, j’espère qu’il a un bon dentifrice, parce que je ne sais pas trop où il va laisser traîner son râtelier !

Dimitri : pourquoi tu dis ça ? Il veut multiplier l’offre de logements, comme le petit Jésus avec les petits pains !

Gérard : et tu crois que c’est le bon diagnostic ? Pas agnostique, hein ? Diagnostic !

Dimitri : ben, pourquoi pas, s’il y a plus de produit, il y a plus de choix, et on peut trouver son logement plus facilement, non ?

Gérard : oh purée, tu as déjà été contaminé par la parlote. Tu nous fais une parlotite ! Une otite surinfectée due à une sémantique infecte.

Dimitri : et il faudrait en penser quoi, alors ?

G : je t’explique. Admettons que tu aies fait quatre ou cinq gueuletons en deux jours. Tu n’as plus du tout faim. Tu es gavé. Et on vient te proposer un sandwich jambon beurre.

D : ouais, pas top. Mais pas convaincu de ton raisonnement.

G : j’essaie autre chose. Tu as très très faim. Mais pas un rond. Tu baves devant la vitrine d’un traiteur.

D : arrête, j’ai déjà des crampes d’estomac !

G : et là, le maire te dit qu’il va s’ouvrir 3 nouveaux commerces de bouche dans le mois qui vient. Et que chaque boutique va élargir l’offre de produits de manière stratosphérique.

D : je peux te poser une petite question ?

G : oui, laquelle ?

D : dans ton hypothèse, j’ai retrouvé un peu d’argent pour me payer un gueuleton ?

G : ben non, pour quoi faire ? T’es un gueux, comme avant !

D : tu te fous de moi ou quoi ? Tu veux me faire tirer la langue, saliver comme un âne et me dire que je peux rien me mettre sous la dent ?

G : c’est ça. Tu touches au but. C’est ce que je veux te faire comprendre.

D : mais c’est complètement crétin comme démarche ! Si je n’ai pas les moyens d’acheter quoi que ce soit, ce n’est pas la peine de m’en proposer davantage !

G : tu y es ! C’est ce que tout le monde leur dit, mais ils ne comprennent pas. Le logement, c’est trop compliqué pour eux. Alors que le blabla, c’est tellement plus naturel… All in blabla et les 40 voleurs !

D : quels voleurs ?

G : zut, t’as raison, y a plus rien à voler !

Prochain épisode : suite et faim ?

Tout le petit peuple de l’immobilier et la Sainte Alliance pour le logement sont donc restés sur leur faim. Déçus de l’analyse gouvernementale.

Mais, si le 1er ministre a vraiment les crocs, il finira bien par comprendre qu’à son restaurant de l’improbable les consommateurs doivent être solvables pour que le tenancier puisse vendre quelques menus.

Et qu’en l’absence de toute capacité d’achat, il ne se fera plus rien ?
Ce que les statistiques qui tombent tous les trimestres démontrent avec constance et violence.

Le premier venu comprend ça très bien.
Mais nos élites à œillères ne sont pas les premières venues, juste les dernières à vouloir comprendre.

Pourtant, il y a si peu à assimiler…

N’est-ce pas M. CRO ? Oups, pardon, on vous dérange ? 😉

Immobilier : la stabilité en question
Et maintenant, on y est presque !

Bah, avant d’abattre les dernières cartes, encore quelques trimestres d’incompréhension, de faux-semblants sémantiques et de statistiques bien pourries, accompagnés de recul de l’emploi et de manifestations du secteur du bâtiment… c’est possible ?

A moins d’une salvatrice prise de conscience, pour ne pas toujours tirer du mauvais côté, contre son camp ? 🙂

Allez, Gabinou, quelques petits efforts de plasticité intellectuelle et de conviction inter ministérielle, tu y es presque !

La preuve, tu commences déjà à en parler ! 😉
Avec conviction ?

Bon, c’est pas tout ça, de blablater entre nous.

J’ai un petit creux, là.  😉 Remarquez, c’est toujours mieux que des bosses. 🙂

 

Bon appétit à vous.
Et à la semaine prochaine… 🙂

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