Il faut savoir trouver son chemin, surtout quand on veut aller quelque part.
Et cela, même quand on ne sait pas où et qu’aucune route n’y mène ! 🙂
Une sorte de guide du routard à l’attention des désorientés de la politique du logement, quoi !
Enfin… tout ça pour dire que, quand aucun parcours n’est balisé, on peut facilement se retrouver à faire du hors piste.
Alors que, justement, tout le monde en cherche, des pistes, pour éviter de se perdre dans le no man’s land de l’activité disparue et du chiffre d’affaires en déshérence.
D’où cette évidence : le jeu préféré des promoteurs immobiliers, c’est le jeu de pistes ! 🙂
C’est tellement plus amusant de découvrir un nouveau jeu !
Jusqu’ici, les professionnels de l’acte de construire se contentaient de ronronner, en reproduisant les schémas ancestraux ( 😉 ) de conception et de commercialisation.
Mais plus maintenant, ce qui pose précisément problème… commercialement parlant.
Car, quand on est aussi bouché qu’une troupe de promoteurs, faut forcément trouver des débouchés !
Pour mieux faire le vide ??? 🙂
La croisière s’amuse, ou ça m’use ?
Le rythme de croisière est à double visage :
1- reposant et rassurant car les repères bien ancrés facilitent la reproduction de schémas garants de sécurité, mais
2- aussi lassant que l’avant-dernier jour à bord d’une traversée transatlantique en paquebot (ben oui, le dernier jour c’est mieux, vu qu’on arrive dans un nouveau lieu ! Faut suivre… 🙂 )
Pour les promoteurs, le rythme de croisière a donc vécu. R.I.P. De profundis. Etc.
Et voici (re ?) venu le temps de la découverte.
Ou, plus exactement, de l’attente de la découverte. En rase campagne.
Ou en plein désert.
Bref, certains se posent des questions métaphysiques, du style :
-
- si je vois un arbre au loin, est-ce bien un arbre ?
- une oasis ?
- un mirage ?
- une lubie de promoteur ?
- le début du changement climatique subtropical appliqué aux zones naturelles non constructibles ?
Et encore, d’autres esprits plus perturbés pourraient scruter l’horizon, face au soleil, pour trouver réponse à leurs questions vitales !
Mais pas les Pyrénéens. De fait, on n’est à l’abri de rien quand on n’est pas dans les Pyrénées ! (attention : blague à suivre !)
(langue au chat ? 😉 Ou au chien ? Le labrit des Pyrénées, ça vous parle ?)
Mis à part les promoteurs pyrénéens immunisés contre l’insolation fatale, donc, tous les autres sont l’arme au pied et le cerveau en bandoulière.
A guetter les premiers temps et mouvements d’un gouvernement espéré davantage pro logement que le précédent.
Mais en attendant…
L’arrêt flexion précède l’action ?
Mais VOUI !!! Mais c’est bien sûr ! 🙂
C’est pour ça que les promoteurs sont à genoux ! En pleine flexion.
L’arrêt flexion, c’est indispensable pour une bonne hygiène mentale.
Car si, par mésaventure, le néo gouvernement se révélait mou du genou, on aurait du mal à se relever de l’arrêt flexion… 😉
Et il faudrait donc passer tout seuls à l’action. 🙂
En remplaçant, pour une majorité de promoteurs, le trio accession + investissement locatif + vente en bloc de logements locatifs sociaux par….
Zut, mais par quoi au fait ? 🙂
Et c’est là, comme au yoga, qu’on se dit que l’arrêt flexion est propice à la réflexion. Pour se redonner un peu de souplesse et de marge (non, pas financière, pas encore !) de manœuvre… 🙂
Le moment idéal pour se remettre à jouer : au jeu de pistes !
Pistes à défricher, explorer, redécouvrir ou combiner ; à chacun selon ses désirs, contraintes ou sa lecture des opportunités ?
En vrac, quelques pistes de principe :
-
- le primo-accédant : gibier délicat et farouche, potentiellement abondant, mais si facilement mis en fuite par des prix de vente grassouillets, et pour lequel la maîtrise du prix de revient, la recherche de taux de crédit performants ou de taux de tva réduits doivent concourir à transformer la potentialité en faisabilité.
- l’acquéreur sénior : amateur de repli tactique de la banlieue pavillonnaire vers les centres urbains, ce perfectionniste va prospecter pour trouver le produit idéal à ses yeux : balcon, terrasse ou loggia généreux (on abandonne la tondeuse mais on aime toujours le vert), toutes commodités (ascenseur, parking en sous-sol, transports en communs, commerces et services à proximité) et, selon le budget 1 ou 2 chambres de plus pour accueillir la petite famille !
- la résidence gérée : tarte à la crème récurrente des temps de crise, les professionnels rêvent régulièrement du foncier qui leur permettra de réaliser une résidence étudiante, un EHPAD ou autre gros machin facile à placer. Mais bien peu vont trouver le mouton à 5 pattes…
- la vente en bloc de LLI (logement locatif intermédiaire) à des institutionnels comme CDC Habitat ou Action Logement ou autres assureurs ? L’effet volume est déjà derrière nous, ceux-ci ayant déjà fait leurs emplettes, certains ayant d’ailleurs déclaré vouloir s’orienter vers la production en propre et négociant de toute façon des prix d’achat propres à ne pas donner envie de leur vendre (sauf quand on a la patte coincée dans un piège à loup).
- des variantes aux schémas connus :
- avec un investissement locatif à destination des particuliers en LMNP (Loueur Meuble Non Professionnel avec des logements traditionnels mais meublés et le schéma juridique et de gestion ad hoc).
- ou du LLI pour soi-même avec une filiale à l’IS et une vente à prix coûtant (au lieu de vendre à prix coûtant aux zinzins qui s’empresseront de faire leur marge dessus plus tard, au moment de la revente)
- ……………….. et d’autres pistes à imaginer !
Alors, bien sûr, tous ces horizons ne conduiront pas à des oasis luxuriantes mais, dans l’immensité répétée du désert et en attendant des jours plus favorables, il faut parfois savoir se contenter de l’essentiel et réussir sa traversée ! 🙂
Petite question innocente au passage : pour étancher sa soif faut-il être vraiment gourde ? 😉
Ou dégourdi ??? 🙂
Sur ces fortes paroles un rien déshydratées, restons également sur notre faim.
On parlera bientôt du prochain ou de la prochaine ministre du logement.
Mais au bout de la semaine, qu’on vous souhaite bien bonne ! 🙂