De l’air du temps à l’ère du tant ?

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L’époque est particulière. Pour tout le monde, c’est vrai.

Mais singulièrement pour les acharnés du logement neuf.

Car il faut vraiment être acharné et s’accrocher au bastingage pour résister à l’air du temps.

Un vent mauvais souffle sur les statistiques, et à tous les stades du processus de production de logement.

Vent mauvais en grande partie dû aux pouvoirs publics, qui font semblant de ne pas comprendre la question du tant, ou plutôt du si peu actuel.

Répondre aux besoins de nos concitoyens en matière d’habitat ne semble pas une priorité.

Mais il est vrai qu’un toit au-dessus de la tête, ce n’est pas fondamental ! 😉

 

Continuons donc à faire sans blanc. Série noire.

Persistons à déclarer qu’il n’y a pas de problème.

Puis faisons mine de découvrir que, tiens, finalement, on va s’en occuper.

La tactique de communication à outrance de l’exécutif est toujours en vigueur.

Malgré sa faiblesse intrinsèque. 🙁

L’état ??? des lieux…

Sur cette crise du logement, les pouvoirs publics ont commencé par le déni, pendant des mois.

Puis est arrivé un nouveau ministre du logement qui n’a rien dit pendant des semaines.

Et maintenant, le Résident de la République (si c’est pas un aveu d’amour du logement, ça ! 😉 ) dit qu’il va y avoir une grande loi logement.

Sauf que c’est faux, une fois de plus, car les premiers échos n’évoquent que des sujets accessoires, périphériques, cosmétiques qui ne touchent en rien au cœur du réacteur.

Comment produire pour faire face au besoin.

Bref, de l’esbroufe, de la communication ventilateur pour mieux brasser l’air du temps. 🙂
Sans toucher au tant. Tu m’en diras tant…

Donc, la phase de déni officiel est terminée, les grandes manœuvres de tentative d’enfumage commencent !

Pour contourner l’obstacle sans l’affronter.
Avec une seule garantie donc : celle de l’absence de résultats.

Affaire à suivre. 🙂

Car il faudra bien que ça change, avec une seule question : quand ?

L’assassin habite au 21. Ou ailleurs ?

Déni puis enfumage. A qui profite le crime ?

Nous avons donc décidé de faire appel à nos deux meilleurs détectives pour démêler l’ivraie du faux ! 😉

Dimitri Sellektif et Gérard Menvussa sont en plein dialogue. Constructif. 🙂

D : Gérard, quelles sont les conditions de la réussite quand on est promoteur, pour une enquête à charge rondement menée ?

G : Il faut des certitudes et du sang froid.

D : Et comment on fait quand on nage en pleine incertitude et qu’on a le sang chaud ?

G : Ben, on régule sa température avec des sueurs froides. Evident, non ?

D : Ah oui, c’est une méthode… Et si t’as trop froid ?

G : Tu fais le show ! Comme les politiques !

D : Oui, mais souffler l’effroi et le show, ça ne va pas pouvoir tenir bien longtemps, si ?

G : Un peu comme dans les films d’épouvante. Tu crois que le méchant est caché sous l’escalier, et paf !

D : Paf ? Il était pas là ?

G : Comment t’as deviné ?

D : C’est à dire que les méchants, dans la vraie vie, ils ont souvent quignon sur rue.

G : Pas quignon ! Pignon…

D : mais non, y en a plus des pignons, depuis qu’on ne construit plus ! Et puis, quand tu travailles dans la filière logement, t’as plus voix au chapitre ! Ils appellent ça le délit de pignon, et même le délit d’haut pignon, je crois !

G : Pffff… Et pourquoi quignon ?

D : Parce qu’ils distribuent des pains à tout le monde.

G : Hé bé, et à part ça, tu veux savoir où ils sont cachés les méchants ? Parce que c’est qu’il y en a plusieurs, des affreux. Pour plus de présence. Et ils se déguisent, pour pas qu’on les reconnaisse…

D : Et du coup, on les trouve où ?

G : Dans des grands bâtiments officiels. Dans des palais. Dans des piaules de luxe qui leur font détester les logements ordinaires des promoteurs.

D : Ah bon, tu crois que c’est pour ça qu’ils sont devenus sourds et aveugles ?

G : Toujours mieux que bêtes et méchants, hein ? Non, ce n’est pas pour ça. C’est beaucoup plus scolaire.

D : Scolaire comme à l’école ?

G : Oui, ils adorent les bonnes notes de Fitch, Moody’s, Standard and Poor’s, ça les fait vibrer.

D : Tu en es sûr ?

G : A 100 %. C’est le beau-frère de la cousine de l’ami d’enfance du balayeur intérimaire qui l’a confirmé. Un bruit de couloir certifié, quoi. 🙂

D : Je suis effondré devant tant de vacuité.

G : Tu peux. C’est pour ça qu’ils veulent raccourcir tout ce qui dépasse dans le projet de budget 2024. Pour paraître vertueux et non dépensiers. Et aussi parce qu’ils préfèrent la saignée au risque inflationniste. Inepte, triste, mais garanti…

D : Et tu réagis comment à tout ça ?

G : Bien, très bien, je me réfugie dans la lecture. Des romans policiers de contrebande.

D : Hein ? Tu les achètes en catimini ?

G : Non, ce sont des romans initialement connus, mais vaguement détournés et réécrits !

D : Du genre ?

G : Du genre à la Gaston Leroux ou à la Agatha Christie ; des classiques, quoi !

D : Tu as des préférences ?

G : Oui, oui : « L’assassin habite au 421 » ; là, on comprend que le hasard ne fait pas toujours bien les choses. Mais aussi « Le ministère de la chambre jaune » ; le moment où on capte que les ministres ne sont pas tous des gentils. Et bien sûr « 4 petits maigres » ; le must pour ceux qui n’ont plus que la peau sur les os depuis qu’ils ne vendent plus rien !

D : C’est beau, la littérature… Tu sais quoi, tu devrais faire les biographies des ministres du logement successifs !

G : Arghhh. Ils ne restent pas assez longtemps et ne font pas suffisamment pour être intéressants.

D : Des intérimaires, quoi ?

G : Oui, des courants d’air, et insincères en plus. Difficile de plaire à son maître et d’être soi-même. En supposant un certain degré de compétence dont il est plus que permis de douter…

D : Tu ne miserais pas un jeton sur eux, c’est ça ?

G : Mais t’es un devin, toi ! 😉 Les jetons, c’est tellement hasardeux !

Les jetons éphémères de la filière logement
Parmi ces jetons, tout n’est pas à jeter… Si ???

Vie et mort d’un jeton : entre les vrais jetons, les faux jetons, les jetons de présence et les futurs faux jetons d’absence (ceux qui disparaissent aussi vite qu’ils sont arrivés), on peut avoir du mal à retrouver les siens… 😉

Pour vous aider : au supermarché, c’est un simple jeton, la compréhension du reste est un sujet plus délicat ! 🙂

On prendra le temps nécessaire, mais une autre fois.
Et pour cette semaine ?

 

Pour cette semaine, soignez vos enfants.
Vos rejetons, quoi !!! 😉

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