Acheter son logement neuf est un projet assez répandu.
Le passage à l’acte est souvent difficile.
Les raisons sont connues, qui tiennent le plus souvent au niveau des prix de vente, à la difficulté d’obtenir le financement nécessaire, à la sélection du bien immobilier idéal ou à la peur du lendemain.
Mais pour ceux qui pensent être en mesure de passer le cap, un enjeu subsiste : celui de minimiser l’impact de leur endettement
Réussir un achat immobilier dans le neuf, ce n’est pas uniquement trouver le bon logement. Ce serait trop facile !
C’est comme pour bien manger ; trouver un restaurant ne suffit pas. Bocuse ou Mac Do, ce n’est pas tout à fait pareil… (Bocuse est bien pire si on veut manger sur le pouce 🙂 )
La qualité, et donc le jugement sur la réussite, dépend pour beaucoup des critères pris en compte.
Et s’en tirer comme un chef demande a minima de maîtriser les ingrédients. Sans se prendre la dette tête !
Jouer sur tous les tableaux pour minimiser l’impact
Pour limiter les conséquences financières liées à un achat immobilier, il faut à la fois savoir acheter et bien financer.
1- Savoir acheter, c’est acheter dans les meilleures conditions de prix notamment, un bien correspondant à vos critères personnels (parmi les principaux : emplacement, surface habitable / nombre de pièces, appartement ou villa, jardin, garage, orientation, étage….).
Il va donc falloir passer un peu de temps à la recherche et au repérage, sur internet notamment, du mouton à 5 pattes qui saura s’attacher vos faveurs.
Parmi les pistes : sites spécialisés dans la vente de logements neufs pas cher, promotions ponctuelles, logements bénéficiant de TVA à taux réduit (PSLA ou zone ANRU, à condition de respecter les plafonds de ressources)….
Après ce parcours, vous aurez certainement établi votre « short list » d’opérateurs immobiliers ou de logements possibles.
2- Savoir bien financer : c’est le deuxième réacteur de la fusée.
Pour bonifier votre travail sur la sélection et le prix de votre logement cible, il va falloir travailler sur l’optimisation du volet financement, sous plusieurs angles :
- faire le tour des financements gratuits ou bon marché disponibles : apport personnel, prêts ou dons familiaux, PTZ +, prêt Action Logement ( dit 1 % logement), prêt éventuel de collectivité locale venant abonder le PTZ+ national
- se rapprocher d’un banquier, ou plus sûrement d’un courtier en crédit immobilier, pour valider son plan de financement et trouver le meilleur prêt possible (taux, profil du prêt, nature : fixe ou variable avec encadrement des variations de mensualités…)
- réfléchir avec lui à la possibilité de substituer à l’assurance décès invalidité de base une solution ADI moins coûteuse
- minorer le coût de la garantie liée au crédit immobilier en arbitrant entre les diverses possibilités (hypothèque conventionnelle, Privilège de Prêteur de Deniers, caution délivrée par un organisme spécialisé)
Ces quelques points constituent la trame de votre réflexion liée au financement.
Réduire la dette à tout prix ?
A ce stade de votre parcours, vous allez vous demander s’il faut réduire la dette de manière absolue ou relative. Faire partie des réducteurs de dettes en quelque sorte !
Là, attention de ne pas vous transformer en sauvage sanguinaire à l’affût du moindre kopec, car le mieux est souvent l’ennemi du bien !
D’une part, il vaudrait mieux éviter de tomber sur un olibrius comme CRO qui réduit… le moindre concept à sa plus simple expression sur un coup de tête !
D’autre part, il peut parfois être judicieux de choisir une solution qui coûte plus cher… sur la durée.
Je m’explique : on lit assez souvent qu’il faut limiter la durée de son principal emprunt à 15 voire 20 ans car l‘allongement de la durée a pour effet de faire payer nettement plus d’intérêts et donc renchérit le coût du crédit.
C’est vrai. C’est vrai, mais..
Mais tout le monde ne peut pas emprunter sur 15 ans ou moins, car plus la durée est courte plus la mensualité est élevée, et le prêteur refusera votre demande de crédit si votre mensualité dépasse le tiers de vos revenus.
L’alternative est alors la suivante : allonger la durée de son prêt ou renoncer à son achat, en choisissant la solution la plus raisonnable dans son cas personnel.
J’ajoute qu’il ne me parait pas forcément non plus de bonne politique de réduire au maximum la durée de son emprunt car le poids des mensualités sur le budget familial ne permettra pas de faire face au moindre imprévu, surtout si aucune épargne de précaution n’a été conservée.
Il y a donc un arbitrage à faire entre le « mieux » théorique et le « bien » pratique, au cas par cas.
Bien sûr, tout ce qui précède n’est pas assez développé, mais il faut laisser de la matière pour d’autres articles… et pour vos questions dans les commentaires ! 😉
C’est clair qu’il faut mettre le paquet pour réduire l’endettement. Acheter c’est un régime alimentaire, un mode de conduite, des habitudes, des vacances… à changer lol.
Small is beautiful ! Surtout pour les dettes…