Assigné à résidence ?

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C’est d’un compliqué, mais d’un compliqué, l’habitat…

Entre les zones où on peut construire mais où on ne veut pas… 🙁

Celles où on ne peut pas alors qu’on voudrait. 🙁

Celles où les immeubles sont trop hauts, ce qui pourrait gêner les voisins. 🙁

Celles où les constructions sont trop peu denses, ce qui nuit à la bonne santé de la planète par gaspillage des ressources foncières. 🙁

Ca devient vraiment difficile d’arriver à poser un immeuble quelque part ! 🙂

Et encore, on n’a pas commencé à parler de quel type d’immeuble ou de logement !

Qu’est ce que c’est dommage… 😉

 

C’est vrai, quoi : avec toute l’incertitude qui accompagne le parcours de l’éventuelle et fort aléatoire naissance d’un programme immobilier, on se focaliserait presque sur « je le veux, je le veux » , en pensant au sésame du permis de construire.

Mais une autorisation administrative, toute nue, si le projet n’a pas de corps ni d’âme, ce n’est qu’un droit de tirage accordé dans un coin perdu.

Et si ça tire dans les coins, faut se méfier !

Une balle perdue est si vite arrivée… 🙂

Autorisé ! Mais quel type d’habitat, alors ?

C’est un autre genre de difficulté quand on est promoteur.

On dépasse la logique de la hauteur, de l’emprise, du volume, de l’esthétique, du stationnement et tout le barda habituel.

Et on se concentre sur la destination de l’habitat : quoi pour qui.

C’est quelque chose de très basique et que tout promoteur bien né – ainsi que tout décideur local en matière d’urbanisme – intègre d’emblée dans sa réflexion.

Quoi, pour qui, où, à quel prix etc… le marketing mix a ses raisons que la raison arraisonne !

Au tarif actuel du mètre carré habitable, on ne joue pas à Colin maillard, on ouvre les yeux !

Il arrive pourtant que l’on soit surpris – défavorablement, bien sûr – quand une collectivité entend réfléchir à votre place.

Récemment, une grande ville française a informé les professionnels que sur les 2 ans à venir elle n’accepterait pas plus de 4 ou 6 résidences gérées (étudiants ou séniors), soit 2 à 3 par an.

Et que ces résidences ne pourraient pas se faire sur certains secteurs – explicitement identifiés et exclus – alors que la demande la plus forte en besoin de logement étudiant est justement sur ces secteurs là.

Mais quel hasard, Balthazar !

Au-delà de l’aspect géographique, il était également expliqué que si une belle part de  ces logements faisaient l’objet d’un financement de type logement social, ceci ferait baisser la quittance de l’étudiant.

Et qu’en conséquence, il n’y aurait pas de limitation sur ce produit pour des projets 100% sociaux. Magnifique !

Et qu’il serait bien, pour la qualité de vie de nos jeunes pousses – et pour une éventuelle et hypothétique rétrocompatibilité future de l’étudiant au familial – que ces logements bénéficient d’un balcon et d’une logique de « coliving » .
(Note du gros benêt : tous ceux qui ont sérieusement travaillé ce style de produit savent bien qu’une telle exigence fait flamber les prix de revient, alors qu’on prétend parallèlement vouloir baisser la quittance, mais la cohérence n’est que rarement le fait du décideur incompétent, inconséquent ou sournois, chacun jugera…)

(Deuxième note du gros benêt : quand des bobos vous parlent de coliving ou de freshcooling, alors que mamie vous parlait colocation, espaces partagés ou courants d’air, vous avez du mal à croire à la démondialisation 🙂 )

Tout ceci assorti de la tarte à la crème des faux jetons classiques clamant que ce type de résidences nuisait à la création de logement familial et au besoin en grands logements familiaux tellement nécessaires… comme si l’un annihilait l’autre ! 🙁

J’en veux encore, Melchior !

Avec l’argument suavement susurré que ces produits là, n’étant pas décomptés dans le logement ordinaire, ne produisaient pas de logement social et donc dégradaient le ratio de logement social.

Ahlala… Encore un coup des SMS ! Mais non, quoi !

Quand les SMS (servitudes de mixité sociale) ont sale caractère, le smart faune perd son latin !

SMS sana in corpore sano ? 😉

Ainsi, au fur et à mesure de cette tendancieuse présentation, l’insidieuse petite musique de la (dés)information officielle faisait son œuvre dans les esprits malmenés (par le bout du nez 🙂 ).

Serait-il possible, et même probable, que tout ce cinéma et ces mensonges arguties ne soient qu’une mise en scène qui tende à :

– très sévèrement cantonner la production de logement étudiant privé, alors qu’on prétend en manquer et vouloir en produire

– geler indirectement du foncier pour ne pas trop construire

– faire semblant de pousser le grand logement familial, qui est un fantasme décorrélé des études sur la taille moyenne des ménages urbains, surtout en considérant son prix, inaccessible au plus grand nombre, dans des quartiers corrects de grande ville

– faire le lit du logement social en lui offrant sur un plateau un pan d’activité sympathiquement réservé

– améliorer ainsi à peu de frais – et sans créer de difficultés sociales dans les quartiers ? – un pourcentage de mixité sociale ayant besoin de vitamines pour atteindre les 25%

Mais tu t’égares, Gaspard !

Dites, vous y croyez, vous, aux rois mages et à leur galette, avec de pareilles histoires ? 🙂

Des individus en collectif, c’est la recette ?

Ah. Il faudrait donc allier la mixité sociale, les petites cellules, le « coliving » , les espaces extérieurs et tout ça pour pas cher ?

Bref, après avoir beaucoup fléchi, en ployant le genou sous le choc, et réfléchi, en convoquant les neurones en stock, CRO a eu une illumination soudaine.

Une fulgurance (en un seul mot ! 😉 ). Le produit idéal et génial existe !

Pour résoudre la quadrature du cercle dans le pays de l’ovalie, faut être carré !

Ca fameux produit, si connu, répond à tous les besoins et donne une place à chacun. Oui, mais lequel ?

Non, pas les couvents.
Ni les prisons.
Quoique. Avec toutes ces cellules et les pêcheurs qu’on y trouve !

Mieux que ça ! Sollicitez votre cortex et farfouillez dans votre mémoire !

Pas une petite idée qui vous titille ?

Allez, un indice…

Alors, ça vient ?

Mais c’est la caserne, bien sûr !!! 🙂

Demandez au Sergent Garcia !

CRO en Sergent Garcia
Oh oui, señor Zorro, c’est tellement convivial la caserne !!!

LA caserne : de petits logements pour les célibataires, mais aussi des logements familiaux pour les familles, avec un loyer super modique, une qualité du vivre ensemble inégalée, une performance sociale sans équivalent, un lien indéfectible avec les chevaux, un chef qui vous raconte ce qu’il veut et que vous faites semblant de croire…
Et, de temps en temps, un peu d’animation avec une visite de ZORRO.

L’habitat idéal, directement importé de LOS ANGELES !
(que demande le peuple ? 🙂

Allez, le prochain coup que je vais en mairie, je leur dis que je vais faire une caserne des temps modernes : coliving, freshcooling, coolpricing, slowfooding, et smartbananing !

Avec ça, sûr que j’emporte le morceau. Et sinon… tant pis.

Parce que – tant qu’à se faire bananer – autant faire semblant d’y croire.
En respectant les codes !

Et en adaptant sa conduite ? Ca, c’est moins sûr ! 😉

 

Allez, CRO vous souhaite une amazing semaine.
Fidèles à vous mêmes ! 🙂

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