Ca y est ! L’avion est en bout de piste !
Bon ok, avec la moitié des voyageurs et des membres d’équipage seulement.
Mais en bout de piste quand même, face au vent.
Les moteurs chauffent, la cabine vibre, les esprits se réjouissent.
Ou se crispent, ça dépend du caractère… 😉
Bref, on sent confusément qu’il va se passer quelque chose.
Arrêt sur image. La suite au bon vouloir du gouvernement ?
Les sourires des hôtesses et les explications de l’équipage sont là pour donner le change.
Mais que fait le pilote dans le cockpit ? Il prépare le voyage ou les sandwiches ? 🙂
Après la pandémie, le pain de mie ! Toujours mieux qu’au pain sec et à l’eau…
Car le retour – souhaité rapide – à la vie de « presque comme avant » va exiger de ce prochain voyage quelques réponses plus ambitieuses et bien calibrées si on veut améliorer l’ordinaire !
Pain croustillant et mie fondante, s’il vous plaît ! 🙂
Une histoire d’équipement ?
C’est la première chose à laquelle on pense quand on prévoit un voyage.
Etre bien équipé.
Et, dans le bâtiment, il n’y a pas de bon ouvrier sans bon outillage.
L’équipement, c’est un paramètre incontournable.
Mais ça, ces histoires de manque d’outils, c’est du passé. On est tous fin prêts maintenant !
Super équipés ! Ou presque. La preuve ?
Quatre mini entretiens au hasard… 😉
Quidam 1 : j’ai bien des visières, mais pas de visibilité !
Quidam 2 : j’ai du gel plus qu’il n’en faut, mais j’attends le dégel !
Quidam 3 : des masques et des masques et des masques. Masqué mais à découvert en banque…
Quidam 4 : j’ai même des gants mais je suis en plein trou d’air. J’ai l’air et les gants, quoi !
Ah, ces français ! Ils ont des visières, des masques, du gel et l’air élégant et ils ne sont pas contents ! 🙂
Ils sont équipés et ils râlent ? Mais ils veulent quoi en plus ?
C’est vrai, ça, on veut quoi, finalement ?
Avoir la classe quand on est dans la panade, c’est bien.
Mais trouver un moyen de sortir de la panade, c’est pas si mal non plus, pas vrai ? 🙂
Et là, dans le logement, on est définitivement super bien partis. Mais si ! 😉
Récapitulons :
1- Mi mars : début du confinement
2- Julien Denormandie annonce dès la fin avril travailler sur un plan de relance du secteur. Et il le fait savoir. L’anticipation (ou hélas, lente ici passion ??? 🙂 ), c’est le must !
3- Le 14 Mai, notre ministre déclare qu’il n’y aura pas de big bang de la fiscalité du logement. Ouf, rien de neuf. Ca aurait pu nous déstabiliser… 😉
4- Au 24 Mai, on ne peut que constater que le ministre a raison : on n’a rien vu venir ! Ca rassure davantage.
Voyons donc le côté franchement positif :
– le ministère a eu le temps de bien réfléchir. Sans surmenage. 🙂
– les différentes organisations et branches professionnelles lui ont fait tout plein de propositions assez chiantes alléchantes, qu’il va pouvoir soupeser et évaluer comme il se doit (dans l’œil ?).
– Bercy va comme d’habitude vouloir et pouvoir arbitrer en sortant le rabot rat beau et la souris triste. Des clics ou des claques, des copeaux ou des copains ? 🙂
Côté plan de relance, on est donc très, très bien partis.
Pas vite, d’accord. Pas violemment non plus, c’est sûr.
Et OK, on n’est pas arrivés non plus. Mais on n’en a jamais été aussi près ! 😉
Heureusement, le voyage, c’est déjà une bonne partie du plaisir de l’aventure, non ? 😉
Ne soyons donc pas bégueules, déjà qu’on gueule… 🙂
Bon, si on redevient sérieux quelques secondes (pfiou, ça va être dur !), c’est vrai que quand on parle d’un plan de relance, on imagine quelque chose de rapide et puissant.
Rapide pour ne pas laisser de place au doute, ne pas laisser s’installer la morosité, les pertes, le chômage, les défaillances d’entreprise.
Puissant pour donner des certitudes sur le caractère exceptionnel et l’opportunité évidente de la mesure ou des mesures envisagées.
Relancer illico presto, quoi !
Parce que si la mesure est mesurée (ou molle)… Ca, c’est ce qu’on ne veut pas voir ! 🙂
(NB : rappel historiCRO ésotérique à l’attention du législateur, on a déjà eu droit à la loi MOLLE en 2009… dans le contexte actuel, un truc un peu plus dynamique serait grandement apprécié, merci ! 🙂 )
Et donc, c’est quand, le grand moment ?
C’est après ! Parce que si ç’avait été avant, on le saurait déjà.
On tient notre première certitude ! 🙂
Deuxième certitude : on a Denormandie pour le prix d’une !
(et ça ne compte pas pour du beurre ! Si ? Ah bon… 😉 )
Pour le reste, que peut-on espérer d’un spécialiste de concours hippique qui contournerait systématiquement les obstacles au lieu de les franchir ?
– les 500 000 logements par an ? Abandonnés. On ne parle plus d’objectif de construction neuve.
– l’accent sur la rénovation ? Justifié sur le principe, mais ayant d’abord servi à détourner le regard de l’objectif quantitatif du neuf. Et pas si évident à réussir, avec des chiffres qui seront à l’évidence ridiculement bas.
– l’accession à la propriété pour les classes modestes et moyennes ? Le choix de pousser la dissociation du bâti et du foncier (OFS / OFL ) marque avant tout le renoncement à la recherche de maîtrise des prix de revient et prix de vente qui prive ainsi l’accédant d’un droit de propriété plein et entier, sans limitation de la transmission aux enfants.
Bref, il ne reste plus qu’à espérer que – cette fois-ci – le diagnostic aura été posé en vue de franchir l’obstacle et sans erreur, avec un traitement « à la hauteur » et dans un délai très bref.
Avant le second tour des élections municipales du 28 Juin ? 😉
Parce que des mesurettes qui interviendraient dans le tempo des lois de finances habituelles… seraient le signe confirmé d’une indécrottable incapacité des pouvoirs publics à comprendre quoi que ce soit aux problématiques du logement et de la construction.
Heureusement, dans l’intervalle, nous continuerons d’espérer, et de chantier chanter, comme ce bon vieux coq gaulois, de lignée fort ancienne : CocoriCRO ! 🙂
L’enthousiasme, c’est utile pour faire bouger les montagnes de l’immobilier !
Et la fierté, c’est de ne jamais abdiquer.
Les deux pieds dans le purin, mais la joie au cœur ! 🙂
On se fait plaisir comme on peut ! Même quand on peut peu.
Allez, on y croit, on va guetter la relance !
Anne, ma sœur Anne, ne vois tu rien venir ?
« Je ne vois que le sommeil qui poudroie et le ministère qui merdoie » .
Ben, mince alors ! A ce stade, on ne peut donc plus compter que sur la cavalerie… comme dans les contes de Perrault et les westerns !
Remarquez, que les procédés soient cavaliers, voire non conventionnels, on s’en accommodera s’ils sont efficaces ! 🙂
Et vous, que voyez vous venir, au-delà de cette semaine ?
Des miracles ou des mirages ? 🙂