Sacrée Sylvia ! (zut, je blasphème 🙁 )
Elle a enfin un statut. Pas celui de la liberté, ça c’était la semaine dernière…
Non, le statut de Ministre du Logement.
Puisqu’elle a réussi à faire comme tant d’autres avant elle.
Faire passer son nom à la postérité, en l’associant à une loi en faveur de l’investissement locatif.
Exit Duflot, bonjour Pinel !
Changement de millésime et changement d’horizon.
Le versant neuf de l’immobilier 2015 semble plus avenant pour les investisseurs immobiliers.
Il faut dire que la loi Pinel ressemble d’ailleurs beaucoup à un avenant à la loi Duflot.
Bah, tant que ça ne ressemble pas à un lavement…
On aurait été propres, tiens ! 😉
Loi ou dispositif ? Le Pinel au pinacle
Personne ne sait vraiment comment il faut l’appeler.
Ce qui est sûr c’est qu’il faudra se la peler. La loi Pinel.
Ou le dispositif Pinel ? Ou le dispositif Loi Pinel ?
Et zut !
Moi j’aurais préféré qu’on parle de « nouveau Dispositif en faveur de l’Investissement Locatif ».
Le New DIL, ça aurait eu une autre gueule au regard de l’histoire (NEW DEAL) et de l’ambition.
Et ça aurait mis tout le monde d’accord ! Même les Bretons.
On leur aurait vendu le biniou DIL sans faire un pli… 😉
(zut, je blasphème encore 🙁 )
De toute façon, tout le monde lui trouve des qualités. Avant même qu’il n’ait fait ses preuves.
Bref, Sylvia a réussi son coup.
On parlera d’elle dans les manuels (non, pas celui du Conseil des Ministres)… dédiés aux dispositifs fiscaux pour l’immobilier de rapport.
Quelles différences entre les petits de Sylvia et Cécile ?
Ben, déjà… le père n’est pas le même.
Pour Cécile c’était le pépère Ayrault qui avait donné sa bénédiction.
Ou l’extrême onction ; a posteriori je ne sais plus très bien. 😉
Pour Sylvia, c’est Manu qui a fricoté avec elle dans la cour.
Du coup le deuxième est plus tonique. Moins coincé. Il s’investit davantage.
Et il est bien disposé à l’égard du dispositif… Ce qui est un minimum en la matière !
Par rapport à son devancier, le ou la Pinel n’apporte donc que des améliorations.
Psychologiques et techniques.
Ce qui est bien vu car, en matière commerciale, la confiance est intimement liée à la psychologie.
- on joue donc sur la souplesse avec des durées plus variées d’investissement (et d’engagement locatif dans la durée) ; 6, 9 ou 12 ans au bon choix de l’investisseur
- on fait vibrer la corde affective ; le « love money » adapté à l’investissement locatif avec la possibilité de louer à un ascendant ou descendant, pourvu qu’il ne fasse pas partie du foyer fiscal
Ces deux améliorations génèreront à elles seules plusieurs milliers de logements supplémentaires sur 2015 (je prends les paris ! 🙂 ) en termes de réservations nettes.
Il y a aussi quelques détails à noter :
- la modification du zonage intervenue en Octobre 2014 va sans doute contribuer à dynamiser davantage certains territoires reclassés de B1 en A, ce qui aura aussi un effet mécanique sur les ventes
- l’achèvement des travaux doit maintenant intervenir dans les 30 mois suivant la signature de l’acte authentique d’achat alors qu’auparavant on considérait la déclaration d’ouverture de chantier. Ceci constitue un assouplissement et une sécurité accrue pour l’acquéreur.
- le dispositif Pinel est rétroactif au 1er Septembre 2014 sauf en ce qui concerne la possibilité de location ascendant-descendant qui n’est ouverte qu’aux logements acquis à compter du 1er Janvier 2015
- pour ceux qui veulent acheter de l’immobilier
en conservesous forme de parts de SCPI, petite bonne nouvelle car la défiscalisation concernera maintenant 100 % du prix et non pas 95 % comme avec le Duflot (je fais gaffe de ne pas blasphémer non plus avec les SCPI car je connais au moins un lecteur attentif sur ce thème 😉 )
J’en suis fort désolé mais l’évolution ne comporte que des points positifs… 🙁
Pour autant ceci fait-il du petit Pinel « un Mozart de l’investissement immobilier » ?
Le dispositif Pinel : quel intérêt pour l’investisseur ?
Une première bonne nouvelle : ce n’est pas un dispositif à la masse mais pour les masses.
C’est un produit facile à comprendre par les particuliers et à expliquer par les professionnels.
La réduction d’impôts proposée – sans être aussi généreuse que les premières générations de la loi Scellier qui avaient pour but d’éviter un crash à tout le secteur de l’immobilier neuf – est calibrée pour intéresser Mr ou Mme Toulemonde dans la recherche de la diminution de la ponction fiscale.
En magasin, le dispositif propose : 12 % sur 6 ans, 18 % sur 9 ans ou 21 % sur 12 ans.
Par exemple, pour un achat de 200 000 euros et une durée de 9 ans, l’économie fiscale est donc de 4 000 euros par an, l’état réglant au bout du compte 18 % de l’investissement.
Les plus patients peuvent même alléger l’addition à la marge en rempilant 3 ans pour 3 % de plus (1 % par an).
Le seul regret est qu’il faudra être attentif au plafond de 10 000 € pour les niches fiscales, les amendements proposant de raccrocher le Pinel à un plafond de 18 000 € n’ayant pas été retenus.
Attention donc à ceux qui ont déjà des dépenses significatives d’aides ménagères par exemple.
Encore heureux qu’il y ait matière à critiquer ! 😉
Donc non, « pas de petit Mozart pour le petit Pinel ».
Eventuellement quelque chose de moins bien dégrossi, plus abrupt, comme une peinture moderno-rupestre de PicaCRO ?
J’aime bien quand l’art moderne ressemble à celui des anciens. 🙂
De la pointe des cheveux au bout… des orteils ! 😉
Allez, à vous l’antenne ; quel pronostic pour l’avenir du petit Pinel ?