Il paraît que l’heure de la sortie, c’est le meilleur moment de la journée.
Bon, pas de chance, là, c’est la rentrée, c’est à dire le moment où on a le droit de re(sortir). Paradoxe.
Le confinement avait du bon. Tout le monde était à fond… En mode sourdine.
Bien sûr, pyjamas et charentaises ont un peu plus souffert qu’à l’ordinaire. 😉
Mais pantoufler en télétravaillant, jamais en retard, c’est tellement confort.
Sauf pour les chantiers où là… déconfiner, c’est y retourner !
Et bien équipé, pour produire et livrer. Oui, mais quand ? 🙂
Le gouvernement l’a bien fait comprendre au monde du travail en général et au secteur du BTP en particulier.
Fin de la récré, faut retourner travailler.
Le PIB n’attend pas. Et les clients des promoteurs non plus ? 🙂
C’est si bon de se sentir guidé
Avec l’aide de son guide pour aveugles mal-voyants de la reprise, le petit monde du logement neuf, maîtres d’ouvrage, maîtres d’œuvre et entreprises tient déjà son vade-mecum.
Mais comme un tel mode d’emploi ne garantit en rien la réussite d’une recette, pour augmenter les recettes, il faut bien que l’emploi revienne à la mode. 😉
A la mode de Caen ? Mais tout de suite, vu que c’est maintenant qu’il faut se sortir les tripes ! 🙂
C’est donc acquis, les professionnels remettent la machine en marche, tant bien que mal, en tentant – en dehors des éprouvettes – le mariage du principe de précaution avec celui du principe supérieur (…) de production.
Un peu comme celui de la carpe et du lapin ou plutôt celui de la tarte et du tatin, dont chacun sait que cette délicieuse réussite était initialement le fruit d’une erreur ! 🙂
Il ne sert à rien d’espérer pour entreprendre… 😉
Produire, oui, mais livrer ?
C’est la question suivante : maintenant que la relance des chantiers est en cours (on connait donc le point de (re)démarrage), que devient le point d’arrivée ?
Qu’on l’appelle achèvement des travaux ou livraison, c’est encore l’inconnue de l’équation.
De combien de mois la pandémie décale-t-elle la date de livraison des programmes immobiliers ?
Ah, mais pffff, est-ce qu’on vous demande à vous quelle était la couleur du cheval blanc d’Henri IV ? 😉
Une seule question, mais tant de réponses possibles, car tellement de cas de figures envisageables :
– quel chantier : chantier en phase de finitions, très proche de la livraison au moment du confinement ? Ou chantier en début de gros-œuvre ?
– dépôt de bilan d’une ou plusieurs entreprises, à remplacer ? (donc reconsulter, négocier, planifier)
– retard des concessionnaires (ENEDIS, GRDF, Services des eaux…) pour raccorder le programme (la réponse est oui, ils étaient tous en stand-by pendant cette période)
– reconfiguration nécessaire de l’installation de chantier ? (conséquence des mesures sanitaires prévues dans le guide)
– rythme des travaux ralenti (impact des mesures sanitaires sur la productivité des entreprises : précautions sanitaires, co-activité limitée) sans connaître à l’avance la « perte calendaire » cumulée
– recalage des interventions (mal coordonnées, du coup) des différents corps d’état dans le cadre d’un nouveau planning quasiment impossible à redéfinir ?
Il y a certainement d’autres paramètres à considérer (dont ceux d’ordre financier), mais ceux-là suffisent déjà au petit bonheur de la rentrée, avec bien sûr, l’information qu’il va falloir donner aux clients (« M. le promoteur, quand me livrez vous mon logement ? » ). 🙁
Heureusement, il reste encore un peu de vent et de salive.
Donc, on va mettre son doigt dans la bouche, le mouiller consciencieusement et le pointer vers le ciel pour prendre la direction du vent en espérant qu’il exaucera nos vœux (le ciel, hein, pas Eole ! 🙂 ).
Exercice périlleux, et que seuls des individus à l’expérience marquée et aux dons quasi surnaturels sont capables de mener à bien sans casse.
Je pense à ceux de la lignée des ArachnéCROS qui ont produit, de manière erratique, certes, mais néanmoins médiatiquement indiscutable, des spécimens renversants d’efficacité ! 😉
Car s’il y a une chose qu’il faut éviter, surtout pour un Super Héros, c’est d’abord de perdre le fil 😉 .
Et ses esprits…
Tout en s’appliquant, de fil en aiguille, à essayer de repriser – sur fond de reprise amendée – des calendriers de livraison bien bousculés ! 🙂
Et in fine, c’est combien, le délai ?
Dans le cas d’un petit miracle (chantier en fin de travaux, avec immeuble raccordé dans les temps, pas de dépôt de bilan d’entreprise, pas de co activité marquée) le retard pourra peut-être et au mieux se limiter à la période de confinement (en gros, 2 mois de décalage).
Mais pour la plupart des chantiers en cours, la note sera notablement plus salée, sans que le tandem maîtrise d’œuvre – maîtrise d’ouvrage ne soit capable de l’appréhender d’emblée avec un degré de finesse et de certitude suffisant. 🙁
Et tout ça en supposant bien sûr que « le bon peuple de France » (croisons les doigts 🙂 ) sera suffisamment prudent pour ne pas créer les conditions d’une deuxième vague de perturbation sanitaire COVID post déconfinement trop joyeusement libertaire, ce qui n’est pas gagné non plus !
Pour résumer, c’est un peu la bouteille à l’encre et il faut pourtant informer – légitimement – les clients qui vous ont fait confiance et que l’on veut traiter au mieux, pour leur donner une information hélas non disponible… 🙁
La vie est un long fleuve tranquille. Bah, CRO préfère les petites rivières ! 😉
Bon, commençons par ranger les pantoufles et retrouver ces fichues chaussettes.
Et zut, mais où est donc mon costume en pure soie d’araignée ?
Oups ! Chut, ne le répétez à personne ! 😉
Et vous, les néo combattants post-Covid : en mode super héros ou bons petits soldats de l’ordinaire ?
Quant à cette nouvelle semaine…
On se la souhaite quand même super ? 🙂
(soyons fous !)
(et, pour réviser les toutes dernières devises des jours confinés sur Twitter https://twitter.com/MursEtOrteils )