Ils sont géniaux ! De vrais champions…
Plus haut, plus fort, plus vite !
Les rois des anneaux olympiques gastriques !
Si vous n’avez pas faim, c’est bien.
Car il paraît que l’avenir de l’homo proprietarus passe par le bail. C’est bien maigre.
Pour autant, aimerez vous les baux parce qu’ils sont beaux ?
Sinon, il est temps de leur dire un bail bail sans équivoque ! 😉
Réel et solidaire….
Quand la complexité confine à la poésie, je m’incline.
Je rends les armes, je hisse le drapeau blanc.
Surtout que le leur est ver.
Ver solidaire bien sûr, car un bon citoyen social doit être maigre, parasité par l’idéologie administrative.
Et, surtout, il doit rester maigre ! Allegro !
(ma non troppo) 😉
Le bail réel solidaire : mais c’est quoi ce truc ?
Si vous avez loupé le dernier train législatif, ne désespérez pas.
L’arrière-train a aussi parfois quelques attraits… 🙂
Surtout en été, quand on a chaud O.F.S..
Hé oui, O.F.S., car ces 3 lettres sont la clé du « bail réel solidaire » à la Frenchy.
OFS comme Organismes Fonciers Solidaires.
Et comme ils sont solidaires, ils foncier (à prononcer à l’auvergnate ?). 😉
Ces OFS sont décrits, dans le Rapport au Président de la République comme « des organismes sans but lucratif qui ont pour objet d’acquérir et de gérer des terrains, bâtis ou non, en vue de réaliser des logements et des équipements collectifs, destinés à la location ou à l’accession à la propriété, à usage d’habitation principale ou à usage mixte professionnel et d’habitation principale » .
Autant vous le dire tout de suite : pour avoir le plaisir de consentir un bail solidaire (et réel, bien sûr, au cas où tout ceci ne serait que vue de l’esprit ou fumisterie), il faut d’abord être un organisme solidaire.
La solidarité mise au banc d’honneur, déployée comme une vertu étendard échappant ainsi à toute critique ? 🙂
Voire…. tout dépend de qui peut en profiter et dans quelles conditions.
En filigrane, il faut bien comprendre qu’en appui du bail réel immobilier, destiné au logement intermédiaire, le bail réel solidaire, qui en est le frère cadet, vient compléter la gamme et vise un cran en dessous la strate sociale des occupants de logements.
La sémantique officielle fait d’ailleurs valoir un objectif de constitution « d’un parc pérenne d’accession à la propriété ou à la location de ménages modestes » .
La stratégie des baux est donc en marche, avec pour principal effet de laisser la propriété réelle entre les mains des propriétaires initiaux du foncier (les bailleurs) et comme affichage / légitimité supposée de faire ainsi baisser les prix du fait de la dissociation du foncier et du bâti.
Ce qui restera à démontrer dans la pratique. 🙂
A part ça, ajoutons que la durée des baux applicable au BRS peut varier de 18 à 99 ans et ce produit juridique concerne uniquement les résidences principales.
Ce qui limite son usage, d’autant que les BRS ne peuvent être conclus que par des OFS.
Faut pas abuser… 😉
Les plafonds, c’est si bon
Dans un monde à la logique rationnelle et rationnée, il ne manque plus que les plafonds.
Car si l’ordonnance du 20 Juillet 2016 décrit bien le mode de fonctionnement du BRS, les plafonds sont logiquement aux abonnés absents.
Or, et surtout, quand on parle de social, le plafond c’est la base.
Et de base en haut, on trouve quoi ? Le plafond. 🙂
Et si on marche au plafond, on a la tête à l’envers ? 😉
Là, ça dépend du niveau des plafonds.
Sauf que nos plafonds de BRS, ben, vous ne les trouverez pas encore vu qu’ils restent à paraître.
Dans un décret qui n’a pas encore vu le jour. Ce qui nuit. 😉
Un truc est sûr cependant, c’est que tous ces beaux baux ne seront pas pour les bobos. 🙂
Et que pour l’accès au BRS, il faudra être agréé par l’OFS et donc passer sous les plafonds !
Sociaux les plafonds, donc pas très hauts (ceux du PLUS ou du PSLA par exemple ?).
Ce dont nous reparlerons après leur publication.
Pourquoi il n’est pas sûr que ce soit financièrement intéressant
Prenez une voiture neuve.
Le garagiste vous dit : « je vais alléger le prix de la voiture, je ne vous vends pas le châssis. Vous n’aurez qu’à payer tout le reste » .
Chouette ! Super bonne nouvelle !
Bien sûr le client parano pourra hasarder 2 petites questions, du genre :
« et le reste, vous le vendez combien ? » ou
« le châssis, c’est gratuit ? » .
Auxquelles le garagiste, un peu gêné, répondra :
« ah, non, le châssis, je vous le loue, 500 euros par mois pendant 48 mois »
« et le reste c’est 10 000 euros » .
Pour vous rassurer, vous ajouterez : « et bien sûr, au bout des 48 mois je suis propriétaire du tout ? » .
Et le garagiste : « ah, non je reste propriétaire du châssis et de tout ce qui est posé dessus ! » .
Ah, le boulet….. Presque aussi relou que le BRS !
Les baux emphytéotiques, ça marche comme chez le garagiste et il faut toujours vérifier l’équilibre économique de l’opération (à savoir que la redevance locative demandée et le prix de revient de la construction et des honoraires ne coûtent pas in fine aussi cher que de la pleine propriété), car payer aussi cher ou davantage pour n’être propriétaire de rien à la sortie… 🙁
(nb : le BRS est plus généreux que les autres baux emphytéotiques car on vous rembourse à la sortie la valeur de vos « droits réels immobiliers » selon ce qui est prévu dans le contrat de bail)
Quand on est de bonne humeur, on peut appeler ça un montage immobilier, mais quand on est mal embouché ça ressemble un peu à une entourloupe s’il n’y a pas de contrepartie très conséquente. 🙂
En résumé, ce système de baux n’a de sens que si la note à payer est – tout compris – sensiblement inférieure à celle d’une propriété pleine et entière acquise à un prix traditionnel.
CQFD.
Qui peut être intéressé par le BRS ?
Du côté des collectivités : l’envie de créer des OFS pour pratiquer le bail réel solidaire peut dépendre d’un contexte historique ou économique existant (par exemple le cas des Hospices Civils de Lyon, qui pratiquent depuis longtemps et massivement les baux emphytéotiques) ou d’une analyse fortement teintée d’idéologie partant du principe que l’occupant social peut accepter de ne pas être pleinement propriétaire même quand il fait de l’accession à la propriété (rappelez vous que la base juridique des baux emphytéotiques, dont le BRS est une variante, est que le preneur n’est pas propriétaire du sol).
Du côté des opérateurs : des structures pouvant être motivées par la perspective d’un nouveau marché, comme la vente en (pseudo) accession à la propriété directe ou indirecte (vente en bloc à un opérateur s’occupant lui-même de la mise en vente auprès des particuliers), ou comme la construction ou la vente en bloc de logements destinés à être mis en location.
Il est toujours facile de trouver des vertus à un système qui procure des débouchés… 🙂
Du côté des futurs occupants : c’est plus délicat…
1- Soit on parle de locataires, et là tout le monde s’en fout.
Le locataire jugera sur pièces de l’intérêt de la location en fonction de l’emplacement et du loyer.
Et il faudra donc que les professionnels / patrimoniaux tout comme les candidats locataires respectent à la fois les règles du marché et celles du BRS (les plafonds…). Facile à juger.
2- Soit on parle d’accession et là, il faut être plus précis :
Le BRS est apparemment plus protecteur que les baux à construction traditionnels ou que son cousin le bail réel immobilier.
Son principal argument – par rapport aux autres baux emphytéotiques dont le bail réel immobilier – est en effet que, lors d’une cession ou d’une succession (dans l’hypothèse où le nouvel occupant serait agréé par l’OFS, ce qui suppose qu’il respecte lui-aussi les plafonds de ressources), le bail serait prorogé pour retrouver une durée effective de bail égale à sa durée initiale.
En théorie, le bail pourrait donc être infini par le jeu des cessions successives.
Sauf que l’OFS peut préempter à chaque cession, ou refuser l’agrément au nouvel occupant, et que les cessions se font au prix initial éventuellement actualisé (selon des conditions non encore connues).
Ce qui revient à dire qu’il est impossible de gagner le moindre argent (mais on n’en perd pas non plus vu qu’on est indemnisé en fin de bail ou qu’on touche son prix de cession) sur une pseudo-accession et que si vos enfants gagnent plus que les plafonds ils ne pourront pas continuer à vivre dans « votre » logement après votre disparition puisque l’OFS refusera l’agrément.
Ce qui n’est pas du tout intéressant pour un accédant, mais hélas parfaitement logique !
Car la logique affichée de « parc pérenne d’accession à la propriété » indique bien la direction voulue par l’état, à savoir aider un concept général d’équilibre social plutôt que la trajectoire d’individus voulant profiter de l’ascenseur social (en panne comme chacun sait).
En gros, il faut que, si un effort collectif est fait pour mettre sur le marché des logements financièrement abordables, ce parc se maintienne sur la durée et éviter comme la peste que des individus puissent en profiter pour améliorer leur trajectoire personnelle, ou pire – horreur, malheur – leur patrimoine familial.
(nb : cette logique de non enrichissement des acquéreurs est la même que celle des clauses anti spéculatives qui fleurissent régulièrement et parfois de manière outrancière en matière de PSLA ou de logement abordable quand la collectivité octroie une aide, même minime)
Car ceci ferait diminuer – par la sortie de logements – la taille dudit parc et il faudrait donc accepter 1- de voir se réduire ce parc d’occupation sociale (accession et location confondues) ou 2- refaire un effort financier pour le compléter.
Peu importe que le public visé soit ici une strate sociale, pour le gouvernement la jouissance d’une propriété via le BRS – sous sa pression idéologico financière – est une démarche sous conditions et sans aucune dimension patrimoniale.
Le pauvre doit donc le rester, pour la bonne cause ? 🙁
(mais pas la sienne)
Vous commencez à deviner le fond de mon opinion (peu flatteuse) sur ce que certains osent appeler de l’accession à la propriété (en oubliant gaillardement le volet patrimonial et intangible sans aucunes conditions de la transmission à ses descendants).
Aucun intérêt donc, sauf si les conditions financières d’occupation du logement (je n’ose pas dire achat) sont largement inférieures au prix du marché.
De fait, une pseudo accession de ce type ressemble à s’y méprendre à une location de longue durée, une vulgaire LLD améliorée (heureusement pas totalement à fonds perdus cf indemnisation ou prix de cession plafonné prévus) passée avec un garagiste qui refuserait de vous étudier un tarif de LOA (location avec option d’achat) ! 🙂
Mais chacun est libre d’avoir une opinion différente !
A la semaine prochaine… 🙂
Bonjour,
Depuis la rédaction de cet article, votre avis a-t-il changé au sujet du BRS ?
Cordialement,
@ dd : pas vraiment. Je n’aime pas, par nature, quand on préfère soigner la conséquence plutôt que la cause. Et donc préférer saucissonner le coût en deux (entre foncier et bâti) plutôt que de jouer sur la formation des prix pour éviter leur envolée. Surtout quand ceci passe par des schémas complexes et qui ramènent les aspirations sociales ascensionnelles des individus à la portion congrue, en ne leur donnant pas la priorité à eux mais à la constitution de parcs résidentiels destinés à maintenir sur longue durée un vivier d’occupants typés en termes de profil de revenus (entre autres). Donc, non, je n’aime pas cette vision d’un avenir formaté. Bien sûr, de la même manière que des moules s’accrochent aux rochers ou que des crabes se réfugient dans des anfractuosités (on peut aussi parler d’autres bestioles 🙂 ), on va trouver tout un tas d’acteurs heureux de cette merveille d’ingénierie shadokienne. Les pouvoirs politiques locaux (heureux de promouvoir une action de comm et de gérer un nouveau parc d’ouailles reconnaissantes), les idéologues bien pensants, l’administration (heureuse d’avoir un bouzin de plus à gérer et d’autojustifier son existence), les promoteurs sociaux (leur pré carré) ou privés (faire de la marge et du CA sur des prix unitaires moins élevés et donc sur une clientèle qui leur échappait du fait de prix élevés), plus les spécialistes de ce type de montages (notaires, avocats etc…). La question n’est donc pas tant de savoir si ce type de montage aura des défenseurs, il en a et en aura, mais de se poser la question de la vision de société qu’il sous-tend. Et j’ai tendance à avoir plus foi en des humains voulant réaliser leurs aspirations qu’en un interventionnisme collectif qui aurait pu être évité en traitant la cause plutôt que la conséquence. Prévenir plutôt que guérir et pervertir…
Très bon résumé du bail solidaire c est à priori une variante des baux à construction ou autres montages… Attention aux arnaques du style vente à terme d il y a 35 ans ou l apl et les beaux yeux du vendeur risquaient de pénaliser grandement les accedants soudain privés d apl pour raison familiales en outre à l époque les prêts étaient souvent variables si mes souvenirs sont bons.
Merci pour cette analyse intéressante et pour votre humour. Je trouvais le concept du BRS sordide, ravie de lire enfin une analyse sans concession sur ce sujet, lequel en dit long sur les motivations idéologiques qui le sous-tendent…. pas étonnant qu’ils aient du mal à les vendre.
@ Woog : merci pour le soutien moral ! 😉 Les avis sur le sujet sont très tranchés, le mien étant qu’apporter une réponse de technique financière qui dépossède de pseudo « acquéreurs », au lieu de mettre en place des solutions pour contrarier la hausse des prix est une régression humaine et sociale. Mais ceci n’est qu’un avis parmi d’autres !
Tout est dit, les seuls gagnants sont l’ofs, les notaires et les banques. Le seul perdant est le pseudo acquéreur. Un système de plus qui creuse davantage les inégalités.
@ David : parmi les gagnants opportunistes, on peut aussi ajouter l’opérateur (HLM ou promoteur) qui va « vendre des logements » moins chers et donc plus facilement, en théorie… Pas en pleine propriété, certes, mais la marge se moque de ces détails !
Bonjour
J’habite dans une ville où le prix du m2 est de 6000 euros en moyenne.
Je suis a 20000 euros par an, je touche 1800 euros nets par mois sur 12 mois.
J’ai 35 ans.
La banque me prête 150 000 euros. J’ai de maigres économies que j’ai faites au fil du temps me constituant un apport à hauteur de 30 000 euros.
Donc ici pour 150 000, j’ai …. De vieux studios …. Mon apport étant mangé par frais de notaires + 10% du crédit.
Le neuf commence a 190 000 euros pr des studettes , je ne peux même pas y penser !
Bref , pour moi le BRS est la seule chance de ne pas complètement jeter mon argent par les fenêtres dans un loyer. Pour 160 000 euros, j’ai un 50m2 dans un quartier correct. Je ne cherche pas à faire de la spéculation : juste à avoir un toit sur la tête et a être rassurée sur le fait qu’en cas de perte de revenus ou de retraite, je n’aurai plus la charge du loyer.
La lecture de votre article et des commentaires m’afflige : le BRS n’est sans doute pas une opportunité quand on peut s’offrir autre chose, pour moi c’est ma seule chance de m’assurer une sécurité en vivant dans un appartement « normal » dans un quartier « normal ».
Il y a des gens modestes oui ! Moi ça me sauve !
Je suis néanmoins contente de lire un véritable « avis », sur internet je ne trouve au sujet du BRS que des avis de sites promotionnels. Donc bon…
Bref vous ne me rassurez pas et cette lecture m’a rendue un peu triste, je ne serai en effet qu’une sois propriétaire, même pas une propriétaire du tout selon vous…
Bon … ça me permet quand même d’économiser le prix d’un loyer et j’en suis contente, moi de la sous classe sociale
@ Sarah : le BRS est sans doute mieux qu’une simple location, Sarah, mais pour moi, il est quasiment aussi proche de la LLD que de l’accession à la propriété. Et ce qui m’afflige, c’est que cette logique de parc résidentiel perpétuel, au profit des collectivités, est « vendu » comme le nec plus ultra moderne… Alors qu’il vaudrait mieux mettre en avant une vraie réflexion sur la manière de contrer l’inflation des prix (dont celle du foncier) et les trajectoires des humains en recherche de toit et de transmission patrimoniale à terme. Bref, on fait fausse route sociétalement. Mais ceci n’est que mon avis. 🙂
Pour avoir un peu étudié la question, j’ai été plus que surpris de voir un bailleur social proposer au même prix que le PSLA des BRS (3000€/m² en agglo bordelaise). Ce qui m’a confirmé le fait que, même si les bailleurs ont des « prix » ils répercutent directement au max de la fourchette le prix des logements.
De plus, j’ai discuté avec un commercial qui m’a expliqué qu’il y avait de la taxe foncière à payer en plus de la « location » de terrain… donc vraiment, Marc, je vous rejoins sur votre analyse: c’est de la location déguisée ni plus ni moins, aucune construction patrimoniale possible avec ce dispositif, au lieu de payer des frais de location on paie des intérêts d’emprunt, et en prime on achète un truc qui perd de la valeur sans le foncier qui peut en prendre. On engraisse des administrations trop heureuses de continuer à exister pour laisser les acheteurs aussi pauvres à l’arrivée qu’au départ… aucun intérêt, autant rester locataire chez un bailleur social.
@ Jack : l’aspect d’opportunité d’habiter à tel ou tel endroit peut se discuter, voire même l’intérêt financier pur, mais le plus gênant reste pour moi que ce choix délibéré d’un aquarium permanent de certains socio-types ou profils de ménages puisse en fin de parcours les priver de transmettre leur bien à leur(s) enfant(s) ou de réaliser une plus value familiale et patrimoniale, celle qui reste captée par la puissance publique… puisqu’elle reste durablement propriétaire du foncier, celui pour lequel elle réclame un loyer d’ailleurs…
Je ne suis pas sûr que vos conclusions soient exactes. Le loyer à payer est infime (1€/m carré sur Lille, par ailleurs il ne me semble même pas qu’il y ait une augmentation de ce montant avec le temps, ce qui sera ridicule ds des décennies avec l’inflation), s’agissant ici de bien basse consommation à faible charges de copropriété, la trésorerie mensuelle à sortir n’est finalement pas différente de celle d’un logement ancien avec des charges de copro souvent bien plus élevées. Par ailleurs, le prix de revente d’un BRS est annexé sur l’indice de référence des loyers, le prix va donc bien augmenter avec le temps… et qui plus est avec une garantie de rachat par l’OFS à ce prix. S’il y a une baisse de l’immo, c’est tout bon. S’il y a une hausse, on profitera aussi de cette hausse (dans une moindre mesure, certes). Enfin, le différentiel est tel entre une acquisition classique et une avec BRS (660000 vs 300000 pr un bien équivalent dans la même résidence neuve) que cela peut voit permettre, si vous pouviez mettre davantage que les 300000, d’investir avec le surplus en immobilier ou ailleurs. Ainsi, au lieu simplement d’être propriétaire de sa résidence principale qui ne « travaille pas », on peut posséder une résidence principale + un investissement d’un montant équivalent à votre acquisition BRS si vois aviez les moyens d’acheter hors BRS.
J’ai bien conscience que ce n’est pas l’idée initiale ici, mais en ce qui concerne ma situation je me dis que je peux bénéficier d’un logement équivalent à un logemenr comptant 660000€, pour seulement 300000€, et acheter 3 studios avec le surplus qui me génèreront environ 1500€/mois. Le calcul est vite fait…
@ PaulH : merci pour le commentaire. Le raisonnement que vous développez a sa propre logique. Je vous garantis que j’ai déjà entendu des approches de ce type mais qu’elles ne changent pas mon opinion.
Pourquoi ? Fondamentalement parce que le système ne soigne pas les causes des fortes hausses de prix (dont foncier principalement) et s’accommode des conséquences – par la dissociation foncier-bâti – d’autant plus facilement que les collectivités y trouvent leur compte dans la constitution d’un parc résidentiel stable en volume sur la durée. Au détriment des trajectoires sociales et patrimoniales des individus. Une histoire d’évolution sociétale très critiquable.
Par ailleurs, et vous en avez conscience, les pseudo achats en BRS visent avant tout les publics n’ayant pas les moyens de faire autrement : donc, tous les arbitrages d’investissement évoqués n’ont pas lieu d’être (sans même parler de leur rentabilité) car en dehors de l’objectif revendiqué par les partisans des BRS.
Quant à l’évolution indexée du prix de revente (au-delà de ce que sera l’évolution d’un indice administré et donc soumis aux décisions politiques futures…) et à la garantie de rachat à ce prix (sans intérêt puisque conforme à l’évolution minimale des prix du secteur), ce ne sont pas des arguments suffisants – selon moi – pour valider le renoncement institutionnel à une autre voie plus vertueuse. Et plus difficile, certes…
Oui mais en brs les loyers ne sont pas à fond perdus et si l’immobilier n était pas si Cher !!!
@ Laverrière : c’est tout le sujet. Faut-il promouvoir une fausse accession à la propriété ou avoir le courage de contrer à la source les mécanismes de hausse des prix de revient ? Et veut-on privilégier les institutions avec des parcs résidentiels sous contrôle public ou des patrimoines transmissibles à ses descendants ? Enfin, les loyers ne sont peut-être pas à fonds perdus mais si on économise le différentiel entre le loyer HLM (auquel ont droit la plupart des « clients » du BRS vu leur profil de ressources) et les dépenses liées à l’acquisition (mensualités d’emprunt, frais d’acte, loyer à payer pour le terrain à l’OFS) et si on place ce différentiel, pas sûr que le combat tourne à l’avantage du BRS…
Bonjour Marc, pourriez-vous svp nous donner la solution pour « contrer à la source les mécanismes de hausse des prix de revient »?
Personnellement, je suis sur le point de signer un appart de 57m2 en BRS, aux dernières normes énergétiques à 2700€/m2 au lieu de 4500€.
Je vis actuellement dans un studio mal isolé qui me coûte une fortune en taxe de copro, et autres charges.
Mes revenus ne me permettent ni de louer plus grand et plus confortable (les proprios sont très regardants sur les bulletins de salaire et les loc à l’année dans ma région sont rares donc chères) ni d’acheter un bien classique.
Mon but n’est pas de transmettre un patrimoine mais de vivre dans de meilleures conditions.
Je ne serai pas parquée dans un HLM, j’aurai de l’espace, un jardin et la sensation d’être chez moi même en payant 1,25€/m2 au bailleur/mois.
Un coût nettement inférieur à ce que je débourse en ce moment.
Avec la garantie de pouvoir revendre ce bien sans perdre d’argent, de placer mes économies dans « la pierre », le BRS m’ouvre de nouvelles perspectives et me donne une bouffée d’oxygène.
Certes, tous les systèmes sont critiquables, le BRS a ses limites, certains s’enrichissent sur le dos des pauvres, mais c’est une solution sociale à un problème sociétal.
Merci pour ce forum
@ Catherine : bien sûr que le BRS peut trouver un certain public et même des opérateurs privés pour en commercialiser. Mais c’est comme si on vous avait lesté de 50 kgs de fonte et qu’on vous demandait ensuite si vous préférez courir vite et loin avec, ou vous asseoir sur une chaise. La question serait malhonnête car tout s’est déjà joué avant. Pourquoi vous avoir accablée d’un surpoids inutile ?
Et c’est pareil dans notre cas : on laisse filer les prix de revient et après on choisit de dissocier artificiellement le foncier et le bâti (en laissant la propriété aux institutionnels et un droit de jouissance amélioré au bon peuple qui saura s’en contenter vu qu’il n’a pas de meilleur choix…).
Triste vision en termes de perspectives sociétales, et vision portée par ceux qui devraient être les premiers à vouloir le bien « du bon peuple ». Le monde à l’envers. Bref….
Quant à la maîtrise des prix de revient : foncier + travaux + honoraires + commercialisation + fiscalité.
Dans le cadre d’un dispositif « normé » faisant appel à certaines libéralités de la part de l’état (comme une tva à taux réduit ou des réductions fiscales), qu’est ce qui empêche de réserver ces avantages à des programmes ne dépassant pas une certaine charge foncière (on l’a connu dans le passé des années 70-80 avec le PAP, procédure lourdingue à moderniser / dépoussiérer), ceci pouvant donc s’appliquer aussi bien en accession qu’en investissement locatif ? Pour assurer le débouché de leur production au moindre risque énormément d’opérateurs s’inscriraient dans cette démarche.
Pour les travaux, simplifier réellement les règles de construction et marquer à la culotte les grands groupes qui tiennent le marché (de manière non exhaustive Lafarge, Saint-Gobain, etc… plus les réseaux de distribution du secteur) afin d’éviter les augmentations de prix arbitraires et concertées et les sur-marges (cf récemment avec la guerre en Ukraine quand les commerciaux des produits de base vous annonçaient les augmentations futures avant de connaître la variation des matériaux sur les marchés mondiaux… magnifique…).
Pour les honoraires, simplification aussi, mais avec moins d’enjeux car leur poids est largement moindre.
Pour la commercialisation, plafonner les rémunérations en fonction des avantages accordés par l’état (petit avantage = petite contrainte et gros avantage comme une tva à 5.5% par exemple = grosse contrainte, comme des honoraires de commercialisation plafonnés à 5 ou 6%).
Et la fiscalité ? Attribuer une tva à taux réduit, comme dans le PSLA, mais de manière générique, pour que chaque opérateur privé ou public puisse s’inscrire dans le mouvement et obtenir ainsi des volumes de logements significatifs. Et bien sûr, sans les contraintes stupides du PSLA dont le principal effet est de retarder l’accession sans la sécuriser (car la phase locative ne permet en réalité pas de constituer d’épargne significative et désécurise le candidat par la non maîtrise des conditions de financement 12 à 18 mois plus tard : une usine à gaz dogmatique et contre-productive, mais réservée à un certain type d’opérateurs…).
Tout ceci impliquerait néanmoins un changement de vision drastique de la part du législateur et de l’exécutif. Et notamment de bien vouloir considérer que dans le cas d’une équation complexe il faut avoir la volonté de s’emparer de tous les paramètres (et pas d’un seul, ou pas de déclarer que c’est trop compliqué, et pas d’enrichir les institutionnels au prétexte que sinon ce seraient les ménages qui saisiraient l’opportunité). Bref, bref, bref, on n’est pas encore rendus à ce stade dans le contexte de médiocrité intellectuelle ou de cynisme actuels !
Et désolé d’avoir été un peu long; 🙂
Merci Marc pour ce développement édifiant qui n’est malheureusement pas prêt de voir le jour.
Alors je vais m’assoir avec mes 50kg de fonte en croisant les doigts !
Je vous ferai un retour dans 10 ans ?
@ Catherine : si vous voulez, mais ce sera sans surprise puisque vous êtes consciente des limites du système, ce qui est déjà très bien !
Mais cela ne change hélas pas grand chose au pilotage plus général de la politique du logement qui se trompe d’objectifs et de moyens…
Bonne analyse Marc,
Cela dit si les moutons peuvent utilisé ce mode de non accession cela fera peut être baisser le prix des loyer et du foncier pour que moi je puisse acheter à moindre coûts. Alors allez y les moutons faites vous plaisir le BRS c’est le top !
Bonjour,
Je trouve excessif de parler de mouton… C est vraiment avoir du mépris pour ceux qui n ont pas les moyens d acheter en pleine propriété..
Concrètement entre payer un loyer et ne jamais récupérer d argent et payer un crédit et pouvoir récupérer cet argent en vendant. Il y a pas photo.
Exemple loyer 1200 euros, à l année ça fait 14 400 euros à l année cet argent est définitivement perdu…
Hors imaginons le brs est à 200 000 euros ça veut dire qu au moment de la vente au minimum cette somme sera récupérer pour ensuite acheter ailleurs en pleine propriété. Si possible.
Ces 200 000 euros n auraient jamais pu être obtenus si la personne reste en location.
Alors certes c est pas parfait, ça règle pas le problème de fond du logement mais c est mieux que rien.
Bonne soirée
@ Alexandra : aucun mépris vis à vis des gens. Ce qui est méprisable, c’est l’orientation d’une pseudo politique du logement qui n’existe plus, et qui penche très nettement en faveur des institutions. Au lieu de lutter contre la formation des prix de revient excessifs, on invente une usine à gaz qui ne laisse que des miettes aux individus. Par ailleurs, en principe, le BRS est un produit social qui vise les populations éligibles au logement social et à l’APL qui va avec. Donc, un loyer net à 1200 euros, c’est très loin d’une vérité universelle, et on ne peut pas baser un raisonnement général sur des valeurs de ce type. Il n’y a que des cas particuliers et on aura parfois des équations plus ou moins favorables. Ce qui est critiquable c’est le choix sociétal sous-jacent à la mise en avant du BRS…
En résumé,seuls les locataires font une affaire car le loyer est plafonné. L état n a plus un rond à mettre dans le logement social. Ce système est couplé avec des logements en accession classique hors de prix qui vont perdre toute valeur du fait de la cohabitation avec des logements sociaux. Les plus à plaindre sont ceux les classes moyennes à qui ont fait croire qu ils vont être propriétaires ce qui n est pas du tout le cas. Ce système honteux a fait ses preuves aux Etats Unis où les classes moyennes vivent dans des mobiles homes. La France est en pleine décadence mais chut …
@ JCompran : heu… la situation est plus contrastée que cela ; mais disons que le BRS est loin d’avoir toutes les vertus que ses partisans revendiquent, cf l’article et les commentaires précédents.
@Alexandra.
Oui acheter en Brs je suis désolé mais c’est un choix de mouton. Comme le dit @Marc il y a plus de désavantages. Il y a d’autres moyens plus équitables que les politiques peuvent mettre en place comme une taxation foncière avec un malus ou un bonus en fonction de la place effective prise sur le foncier. Dans les zones tendus il y a aujourd’hui bien plus de maisons individuelles que d’appartements. Une mesure comme celle ci augmenterait l’offre et baisserai les tarifs. Aujourd’hui il vaut mieux acheter en campagne ou alors vivre dans une caravane.
Surtout que qui peut prévoir que les OFS ne vont pas devenir privés?
@ Adri : houla, voilà un commentaire non destiné à apaiser les positions contraires ! 🙂
@Marc, je pense que les gens ne prennent pas réellement la mesure de ce que cette séparation entre le foncier et la bâti représente. Comme vous dites vous même c’est une adaptation par le bas. Dans tout les cas ce mode de propriété restera minoritaire et donc quand des augmentation de loyers ou des nouvelles lois qui ne favoriseront pas les personnes ayant acheté en BRS apparaîtront et bien tout le monde s’en foutra royalement. Il faut bien comprendre comment fonctionne la société et les lois avant de s’engager dans cela.
la comparaison avec la voiture me paraît quelque peu douteuse.
certes le chassis ne vous appartient pas mais ce qui est au dessus, oui.
lorsque vous ne voulez plus de la voiture, vous vendez la partie qui vous avez acquise au fur et à mesure du temps sans perte puisque c’est le principe du BRS (on ne fait pas de bénéfice record mais on ne perd pas d’argent non plus)
l’exemple prête à confusion car vous annoncez un montant de 500€ par mois pour la redevance.
Dans le cas d’un BRS, la redevance est plafonnée (entre 1€ et 4€ par m²) suivant les zones d’habitation.
je prends l’exemple d’un bien dans ma région (Cote d’Azur) et dans ma ville :
– pour un appartement de 70 m², une famille doit prévoir en moyenne un budget de 420 000€ pour un achat classique
– avec le BRS, elle peut accéder à ce type de bien pour un prix de 224 000€ une redevance mensuelle de 140 € pendant toute la durée du bail (qui va jusqu’à 99 ans).
certes il faut payer une redevance mais le coût de celle-ci est largement moindre au bout du crédit que si on devait payer le foncier:
420 000 – 224 000 (bâti) = 196 000 (foncier)
en supposant un crédit de 25 ans (je prends large), les murs appartiennent au propriétaire à la fin de celui-ci : il aura payé 224 000 le bien (+ intérêts bien sûr mais c’est pareil pour un achat classique).
en 25 ans, l’acheteur aura payé : 25 (ans) x 12 (mois) x 140€ (redevance OFS) = 42 000 de loyer foncier
ce qui revient au bout des 25 années à une somme totale de 266 000€.
prix imbattable dans cette région pour ce type de bien.
et pour la revente, soit le propriétaire trouve un acheteur qui rentre dans les critères, soit c’est l’OFS qui se charge de le faire.
il n’y a pas de perte quand à la somme investie au départ car avec l’inflation et les prix du marché, je pense qu’au bout de 25 ans on s’y retrouve.
certes ce n’est pas pour faire de la spéculation de type d’offre.
@ Rick : je ne peux empêcher personne de trouver des vertus au BRS, mais pour moi, c’est d’abord une approche toxique de l’immobilier et de la vie en général. Au lieu d’avoir une vraie politique du logement et de lutter – en regardant dans le détail comment les prix de revient et de vente se forment, et en proposant ensuite des dispositifs un poil plus généreux – contre la formation de prix de vente trop élevés par rapport aux revenus, on préfère laisser filer les prix et proposer ensuite une pseudo solution technique.
Sur l’air de « puisque vous ne pouvez pas acheter au prix du marché » on en arrive à « on va vous proposer de faire semblant d’être propriétaire, mais sans l’être et sans pouvoir transmettre, et vous êtes priés d’être contents puisque vous aurez le droit d’occuper un logement ».
Pour moi, le démembrement de propriété organisé ainsi par les pouvoirs publics, c’est par essence un refus d’obstacle et l’aveu d’un renoncement sans combattre, tout ça au prix d’une sophistication juridique et financière qui ressemble au moins autant à une LLD (avec heureusement la récupération du capital in fine) qu’à une réelle accession à la propriété.
On peut ensuite discuter des aspects financiers (et je ne partage pas forcément votre avis sur ce point non plus, voir parmi les commentaires précédents), mais l’essentiel du mal est fait. Sur le principe d’une politique du logement inexistante et ne prenant pas en compte les besoins de sa population.
A chacun de se positionner et d’y aller ou pas en connaissance de cause !
Sur Bordeaux, les bailleurs sociaux ne proposent, dans le neuf, quasiment plus que du BRS, avec une réduction de prix loin de 30% annoncés (de 10 à 15% en fonction des programmes). En contrepartie, la redevance à reverser à l’OFS est assez basse (entre 1.25 et 1.50€/m2 surface utile, mais elle évolue de 1%/an + calquée sur l’évolution de l’IRL.
En région parisienne, les BRS sont souvent proposés avec une décote de 20 à 30%, en contrepartie, la redevance à reverser à l’OFS est élevée (entre 2 et 3€/m2).
A condition de trouver un acheteur qui ne soit pas effrayé par le dispositif, la plus-value peut se faire dans un marché immobilier stagnant ou augmentant car on peut ajouter au prix initial l’évolution de l’ICC et les travaux/équipements ajoutés dans le BRS.
Je trouve sécurisant que l’OFS nous garantisse un rachat en cas de difficulté à vendre dans un marché immobilier baissier.
Le gros point noir concerne la succession si vous êtes une famille mono-parentale, avec un ou des enfants mineurs : le représentant légal de l’enfant n’a qu’1 an pour vendre le BRS (= a minima signature d’un sous-seing par le nouvel acheteur), sinon l’OFS le rachète avec une décote de 25%… (ex : achat BRS 200 000€ racheté à ma mort 150 000€ par l’OFS). Et 1 an, c’est un délai très court pour vendre dans un marché immobilier en difficulté, surtout que mon ex-compagne risque de se faire « endormir »
par notaires et OFS si elle demande conseil.
Bref, je vous conseille de lire très attentivement toutes les conditions du contrat en essayant de vous projeter dans l’avenir. Si vous êtes une famille mono-parentale, vos enfants risquent de se faire voler l’héritage par l’OFS alors que le dispositif a un objectif social et solidaire.
@ Chris : la pratique du BRS est très variable suivant les régions et les opérateurs pour ce qui concerne les équilibres financiers (et le poids du loyer notamment). Pour le reste (mais je l’ai déjà dit 🙂 ), je n’aime pas du tout la mécanique et la logique sociétale qui sous-tendent ce « produit ». Et, manifestement, certains aspects ne vous plaisent pas trop non plus ? 🙂
L’énorme piège du BRS est que le Code de la Construction et de l’Habitat oblige les héritiers à revendre le bien dans un délai très court d’1 an après le décès de leurs parents.
En plus d’un contexte immobilier difficile pouvant retarder la vente, il y a en plus un délai d’agrément du potentiel acheteur par l’OFS de 3 mois à inclure dans ces 1 an…
A défaut, l’OFS rachète les « murs » avec une décote de 25%. C’est d’après l’OFS de Bordeaux la règle partout en France (rien dans la réglementation ne les oblige à une décote aussi importante).
L’OFS spolie donc les héritiers de BRS, pour financer la construction de nouveaux logements « solidaires » proposés en BRS.
@ Chris : les BRS ne brillent pas par leur volonté de constituer un patrimoine et encore moins de le transmettre… puisque le foncier appartient toujours à l’OFS. L’objectif de base est la constitution d’un parc résidentiel sous contrôle de la collectivité (pas de transmission, pas d’enrichissement libre). Et le moyen avancé est la dissociation du foncier et du bâti, le foncier restant propriété de l’OFS. Tout le reste (le corpus réglementaire) sert à habiller ce choix sociétal initial. Que je n’aime pas car il fait le choix de subir les hausses de prix au lieu de les combattre et de priver en conséquence les acquéreurs d’un vrai parcours résidentiel vers un patrimoine personnel « réel » et transmissible.
Mais chacun voit midi à sa porte et quelques commentaires montrent bien que certains y trouvent leur compte (plus ou moins).
Le tout est de savoir dans quoi on s’engage en connaissance de cause !