Saperlipopette ! Sacrebleu ! Nom d’un chien !
Nous avons à nouveau un ministre du logement…
Mieux vaut Létard que jamais ? Non, non, du tout.
Ce n’est plus Valérie Létard mais Vincent Jeanbrun.
Au-delà du nom du nouveau titulaire (quoique… tout est tellement fugace en ce moment), on peut quand même remarquer que le logement est doté d’un ministère et pas d’un simple secrétariat d’état. 🙂
On se rassure comme on peut quant à l’importance du sujet dans l’esprit du 1er ministre… Oui, oui, mais ça ne fait pas de mal !
Et c’est donc reparti pour un tour ! Certes, l’expression est en train de s’user.
Vu que les tours durent de moins en moins longtemps.
Mais c’est quand même reparti, avec tout plein d’émotion dans les têtes de ceux qui espèrent encore. 🙂
Commençons par l’ordinaire
Donc, le ministre du logement s’appelle Vincent Jeanbrun et il a été nommé le 12 octobre au sein du gouvernement Lecornu II.
Parmi ses premières déclarations, l’annonce d’un plan d’urgence pour le logement, avec pour objectifs la restauration (mais non pas le resto, la restauration !) de la confiance et la redynamisation du parc existant.
Et parmi ses premiers actes ?
Hé bien, bonne nouvelle (provisoire, hein, tant que rien n’est définitif, rien n’est fait 🙂 ) pour toute la filière, le gouvernement vient de déposer un amendement pour créer le statut du bailleur privé, dans le cadre du projet de loi de finances pour 2026.
Il reprend ainsi le projet « mûr » porté par sa devancière (V. Létard) sur la base des travaux du député M. Cosson et du sénateur M-Ph. Daubresse.
Le profil retenu est celui d’un mécanisme d’amortissement pour tous les logements achetés à partir du 1er janvier 2026 et loués nus (ah ? Exit les meublés, même s’ils concernent la résidence principale ? A suivre) pendant 9 ans minimum.
L’idée est d’inciter les particuliers à investir dans l’immobilier (le neuf, ou l’ancien rénové) et de contribuer ainsi à l’émergence d’une offre locative supplémentaire qualitative.
Mais, comme chacun le sait, le diable
se situe dans le bétail…
Et comme le personnel politique, tout comme l’administration, ont une fâcheuse tendance à considérer le pékin moyen comme un veau, il faudra se méfier comme de la peste de tous les paramètres qui déferont l’efficacité d’un dispositif imaginé plus généreux et plus cohérent. Et ce d’autant plus sûrement que, les finances du pays étant ce qu’elles sont, on peut compter sur Bercy pour appuyer sur le frein à tous les étages.
Donc ?
Il faudra porter une attention toute particulière aux arbitrages « évolutifs » et vérifier que les curseurs validés en bout de course sauront porter un certain niveau d’efficacité.
Car pour l’heure, ce qui est suggéré, ce sont des valeurs sensiblement plus basses que celles du rapport des parlementaires Cosson et Daubresse (maintenant plafond annuel d’imputation de 5 000 €, % d’amortissement déductible de 2% au lieu de 5%).
Certes, le rapport était volontairement optimiste, mais trop peu priverait le dispositif de toute son efficacité espérée.
Or, en matière d’incitation fiscale, il ne suffit pas d’espérer mais de convaincre, et les simulations financières seront déterminantes aux fins de savoir si les particuliers seront à nouveau assez motivés pour confier leur épargne à la relance de l’immobilier.
Bref, nous n’en sommes encore qu’au stade des déclarations de bon aloi, teintées de recherche d’économies budgétaires à tout va, avec le risque que rien ne se passe si le seuil de déclenchement financiaro psychologique de l’investisseur n’est pas franchi.
On en reparlera plus tard, sans omettre la potentialité de fin prématurée d’un gouvernement en sursis permanent… 🙁
Nous vivons des temps merveilleusement troublés ! 😉
(Pssstttt : et notons également que l’ancien non rénové n’est plus concerné dans la version actuelle de l’amendement, à l’inverse des suggestions du rapport déjà cité)
Pour passer au super ?
Sans plomb ? Non, sans argent ! 😉
Et c’est bien pour ça qu’il va falloir que notre néo ministre y mette beaucoup d’énergie, beaucoup d’engagement et beaucoup de persuasion.
Bref, qu’il soit super. Super jusqu’à quel point ?
Mais Super Héros, bien sûr, rien de moins !
Il faudra bien ça pour sauver le logement…
Remarquez, jusqu’ici, avant Valérie Létard, on a tellement eu de sous héros, voire même de sous zéro, que carburer au Super ne nous fera pas de mal.
Si ça nous arrive vraiment. Parce que des super héros, il y en a qui ont mal tourné… à force de carburer à l’ordinaire ! 🙂
Bon, oublions les ratés de l’Histoire, il ne nous reste plus qu’à souhaiter à V. Jeanbrun pleine réussite et efficacité dans sa mission de relance !
En fermant les yeux et en croisant les doigts ? 🙂
Mais oui !!! Jusqu’à la semaine prochaine !
On sait se tenir, quand même… 😉
