Vous reprendrez bien une tranche de gigolo ?

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C’est ça, l’ambiance des vacances, on se relâche !

Bon, avec le masque, ce n’est pas tous les jours facile d’être totalement insouciant.

Pourtant, quand même : l’odeur mêlée des crèmes à bronzer et des cacahuètes caramélisées, c’est franchement dépaysant.

Pas des paysans, hein, en bord de mer, ce serait malvenu… 😉

Mais tous ces pêcheurs, mon Dieu, pourquoi ont-ils donc la pêche ?

Yes, we can ? (à pêche ?). Je ricane (à pêche). 🙂

N’empêche : la foire aux gigolos, à la plage ou dans le logement, c’est pareil !

On s’en paye une tranche ? 😉

 

Aujourd’hui, le thème c’est le gigolo.

Pas parce qu’on aime les gigolos, hein, mais juste parce que c’est de saison et qu’on l’est tous aussi (ou presque) de temps en temps en hors saison. 😉

Gigolo ou gigolette, ne soyons pas sexiste, l’opportunité dictant impitoyablement sa loi ! 🙂

Le gigolo de basses eaux

C’est le gigolo ordinaire, celui qui paie de sa personne, sans le vouloir, au quotidien.

« Gigolotus domesticus » (c’est son nom scientifique 🙂 ), qu’on peut découvrir au détour de dialogues imaginaires et néanmoins évocateurs de certaines réalités ?

ACTE 1 : chasseur déprime ?

Promoteur : Bonjour, je voudrais savoir si l’instruction de notre permis de construire est bientôt terminée et s’il y a des sujets d’inquiétude ?

Instructeur de permis de construire : Mais non, pas d’inquiétude, soyez tranquilles, pas d’ambigüité, nous on a des primes de rendement, alors…

Promoteur : Ah bon, c’est bien, ça, une petite prime d’encouragement en fonction du nombre de dossiers traités, du nombre de permis de construire accordés, du nombre de logements autorisés ?

Instructeur : Non, non, en fonction du nombre de logements refusés.

Promoteur : Hein, mais c’est un scandale !

Instructeur : Ben, plus on en refuse, plus le nombre de voix augmente. C’est le théorème de Jeanne d’Arc.

Promoteur : Mais Jeanne d’Arc, elle les entendait les voix !

Instructeur : Oui, hé bien nous on les compte. Et tant que ça nous donne des primes…

Promoteur : Mais c’est pas possible ça, nous, ça nous déprime ! Et les architectes aussi, ça les déprime.

Instructeur : De prime abord, des primes vous dépriment ?

Promoteur : Ce genre de chasseur de primes, oui. Et comment vous savez si le nombre de voix augmente, y a un modèle mathématique au moins ?

Instructeur : Pas la peine ! On lit dans le marc de café. A la pause.

Promoteur : Non, mais ça ne va pas du tout ça ! Je vais demander rendez-vous au maire !

Instructeur : Pour demander justice ou pour faire entendre votre voix ?

Promoteur : Ca fait une différence ?

Instructeur : Oui, oui. Je vous laisse la découvrir…

ACTE 2 : rester sans voix ?

Promoteur : La dernière fois que j’ai voulu aller négocier la délivrance d’un permis de construire…

Copain du promoteur : Attends : négocier ? Mais c’est pas un droit, obtenir un permis suivant des règles communes et transparentes ?

Promoteur : Bouh, je t’expliquerai une autre fois, mais c’est plus compliqué que tu ne penses. On est en plein république bananière et fait du prince maintenant.

Copain : Ben, je te plains alors. Et qu’est ce qui s’est passé ?

Promoteur : Ben, c’était pas un maire mais une maire, et comme toutes les mères elle était très affectueuse.

Copain : Rassure moi, elle t’a respecté au moins ?

Promoteur : Oui. Enfin, au début. Avant de négocier en position de force.

Copain : Hein ? Mais c’est de l’abus de pouvoir !

Promoteur : Attends le reste ! Là où c’est devenu hard, c’est quand elle a commencé à vouloir me tripoter…

Copain : Non, elle a osé ? Et…

Promoteur : Elle m’a alpagué… les cordes vocales, t’aurais vu ça ! Une vraie hystérique ! Et quand je lui ai demandé ce qu’elle faisait…

Copain : Qu’est ce qu’elle t’a dit, vite, raconte !

Promoteur : Elle m’a dit : « c’est plus fort que moi, il n’y a que les voix qui m’intéressent ! » .

Copain : Oh merde, c’est violent comme aveu ! Et tu t’es laissé faire ?

Promoteur : Bah, tu sais, c’est la première fois qu’on me disait que j’étais un bon cou, alors ça m’a flatté… Et j’avais plus de voix pour me défendre !

Copain : Oh, la cleptomane ! Mais elle t’a pris pour un gigolo ou quoi ?

Promoteur : C’est l’impression que ça m’a laissé en tout cas ! Et je ne suis même pas sûr d’avoir mon permis…

Le gigolo de haute saison

Passons maintenant à quelque chose de plus primesautier.

Le gigolo de haute saison.

Ce spécimen de bord de mère (ou de jeune femme, plus rarement) est le plus répandu.

« Gigolotus plagistus » (c’est son nom scientifuck ! 😉 ) traîne en été sur les plages à la recherche de personnes avenantes et désœuvrées, ou bien – quand la matérialité du coût de son séjour en hôtel 4 étoiles se fait trop sentir – à la recherche de personnes fortunées et néanmoins abordables… 🙂

Lesdites personnes, prêtes à se payer une tranche de gigolo bien saignant moyennant incitation financière proportionnelle au degré celsius, à la taille des biceps, à la blancheur du sourire, au dessin des abdominaux mais aussi à leur âge et au niveau de leur compte en banque.

Certains gigolos sont vraiment des artistes et connaissent si bien la musique qu’on leur trouvera toujours des circonstances atténuantes… 🙂

Mais hélas…

Hélas, il existe aussi des gigolos de haute saison, sous toutes les latitudes, y compris, à notre grande honte, dans l’inénarrable et inestimable lignée des CROs. 😉
Si !

Une branche cadette et pourrie, les GiCROlos, spécialiste de l’animation estivale des bords de plages…

Vous avez déjà croisé de tels spécimens cet été ? 🙂

Un gigolo en mode cro magnon ?
Payer de sa personne ? Le sens du service rendu à son prochain, y’a qu’ça d’vrai !

Ah, les vacances, on voit de ces choses !

Et dire qu’on a encore 3 semaines à supporter tout ça…

On essaiera de s’en remettre le reste du temps ! 😉

 

Allez, profitez bien de l’été.
Et gare à tous les gigolos ! 🙂

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