Une si jolie petite maison…

Conseils immobiliers 3 commentaires

cro bimboC’est si beau les fantasmes. Si beau qu’après ceux des promoteurs (la semaine dernière, vous avez déjà oublié ?) j’ai bien envie de mettre en avant celui du bon peuple de France.

Attention, pas celui d’une spécialité gastronomique, ni d’une grosse voiture ou d’une bimbo.

Restons sérieux, s’il vous plaît (au moins le temps de l’intro).
Ici c’est un blog immobilier et j’ai envie de vous parler de la forme des logements : logement collectif ou individuel ?

Leurs mérites respectifs, leurs inconvénients éventuels, leur capacité de séduction.

Ah, la séduction…. 😉

 

Urbains ou villageois, ville ou campagne, maison ou appartement.

Ploucs ou civilisés ? Tracteur ou bagnole ? Béret ou casquette ?

Les clichés ont la vie dure et tout n’est pas si simple. Par exemple, pour jouer au tennis une casquette c’est plus discret, alors qu’ailleurs on vous conseillera souvent d’éviter de prendre une casquette.

De toute façon tout est relatif, comme cette histoire de béret. Tout le monde croit que le béret est basque. Mais non, le béret vient de la Côte d’Azur et c’est même un grand classique.

Tenez, « Titus et Béret Nice », je suis sûr que vous connaissez !
(aïe ; là je crois bien que j’ai pris une casquette 🙂 )

Le fond, ou la forme urbaine ?

Le fond, je l’ai déjà touché (pour les distraits, c’est 3 lignes au-dessus). La forme, on la cherche à l’occasion de chaque nouveau projet immobilier.

Le couple architecte – maître d’ouvrage, à l’écoute de la collectivité locale et des règles du jeu édictées par le plan local d’urbanisme, réfléchit aux différentes possibilités offertes : densité autorisée, hauteur, contraintes de stationnement et d’espaces verts vont rapidement orienter la conception vers l’une des deux grandes formes : individuel ou collectif.

Pour faire simple, ces deux grandes familles se disputent en effet la vedette.

Dans le coeur des grandes villes et dans de nombreux « noyaux » villageois (ça c’est le jargon professionnel pour parler du centre ville des bourgs environnant les métropoles régionales), la forme du logement collectif sera prédominante.
Parmi ses principaux avantages : optimisation des transports en commun, des voiries et réseaux divers, éviter le gaspillage foncier, et la proximité de toutes infrastructures de commerces, services, éducation.
Sur les franges de ces zones urbaines, une certaine mixité pourra se rencontrer avec un mélange de maisons et d’immeubles de faible hauteur.

La maison individuelle s’impose partout ailleurs, là où la pression démographique ou économique est moindre ( là où la ville est « moins intense », pour continuer à jargonner).

Si l’on se place au niveau de l’individu, les différences d’appréciation sont variables. De manière objective (si tant est que j’en sois capable 😉 ), on pourrait dire :

la séduction d'une forme immobilière
Et vous…. il y a quelque chose de particulier qui vous séduit ???
  • l’appartement est plus cher à construire et génère plus de charges d’entretien (du fait de l’existence d’une copropriété et de ses contrats d’entretien) mais se chauffer est moins coûteux (merci aux voisins du dessus, du dessous, de droite et de gauche) car le linéaire de façade en contact avec l’extérieur est beaucoup plus faible.

  • la présence d’ascenseurs et de parkings souterrains en collectif diminue les efforts de circulation et donne un confort d’usage important, tout comme les balcons, terrasses ou loggias quasi systématiques maintenant.
  • Pour la maison individuelle, la pleine propriété, le sentiment d’indépendance, un moindre prix de revient, une promiscuité moins prononcée, la possibilité d’un vrai jardin et une accessibilité facile (en cas de maison de plain pied) comptent parmi les principaux arguments.

Mais tout n’est pas si simple !

Le village de nos régions

La maison individuelle est donc très répandue dans les villages. Mais évitons toute caricature ; les gens de nos villages ne sont pas toujours ceux que l’on croit 😉 .

Et il existe de multiples formes de maisons individuelles :

  • les maisons individuelles « pures » parfois appelées 4 faces car on peut en faire le tour complètement. Ce sont souvent des maisons réalisées sur un terrain acheté par le propriétaire futur et qui conclut ensuite un C.M.I. (contrat de maison individuelle) avec un constructeur de maison individuelle (parfois appelé « pavillonneur ») ou des marchés de travaux avec des entreprises. Les promoteurs réalisent aussi ce type de logement individuel, mais de manière moins fréquente.
  • les maisons individuelles groupées (sorte de hameau structuré, ou d’esprit de village). Assez souvent ces logements sont soit jumelés (par deux) soit bâtis sur une logique de maisons de ville, un peu comme dans une rue de bourg, avec un alignement de plusieurs maisons accolées, éventuellement à étages (on peut donc trouver des « deux faces » prises en sandwich entre deux autres maisons, ou des « trois faces » en bout d’alignement)

Proches de l’esprit du village gaulois de notre enfance, les logements individuels groupés permettent ainsi de proposer (une vie de groupe plus intense 😉 et) un profil de rue plus structuré avec une meilleure intégration à un bâti existant ; mais aussi un prix de revient un peu plus faible (économie de foncier et moins de linéaire de façades). Cette forme de maison est incontournable à l’approche des villes, suivant le niveau de la pression foncière.

Il existe même maintenant des expressions plus contestables de logements individuels comme les villages pour séniors (à ne pas confondre avec les villages de vacances) sorte d’entre soi clôturé sans les services du Club Med, en provenance culturelle des USA, ou se retrouvent le plus souvent des ménages de séniors valides et financièrement aisés.

 

Allez, que tous ceux qui veulent apporter des infos ou argumenter entre individuel et collectif se lâchent dans les commentaires !

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3 réflexions au sujet de « Une si jolie petite maison… »

  1. Personnellement, je suis plus campagne que ville, maison individuelle « pure » (et dure de préférence !) avec un jardin (et un potager siouplé !). Mais il est vrai que les économies de chauffage se font bien sentir dans un appartement lorsque l’hiver arrive !

  2. Pour connaître un peu le sud du Haut-Rhin, je dois dire que l’individuel en petits villages est bien représenté, en effet !

  3. Ah, ah, je ne savais pas que vous connaissiez le Haut-Rhin. Mais c’est que vos murs ont des orteils, donc vous pouvez vous déplacer n’importe où ! Quelle chance !

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