Promoteurs : le parcours du combat temps…

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On croit souvent que le problème, c’est le contexte du moment.

Mais non ! Le problème, c’est juste le temps.

Si on avait le temps d’attendre, si on avait l’éternité devant soi.

On s’en ficherait un peu de la dictature de l’immédiat.

Alors que là…

C’est le culte du sprint permanent dans le cadre général d’une course de fond.

Suer le burnous en évitant le burnout ! 🙂

Sale temps pour les mouches promoteurs…
L’épreuve par neuf ? 😉

 

Il paraîtrait que les chiffres sont éloquents.

Moins 37 % de mises en vente de logements neufs sur le premier trimestre 2019 d’après la Fédération des Promoteurs immobiliers.

Simple apéritif chronologique, puisque les mises en vente d’aujourd’hui sont les réservations de logements de demain et les mises en chantier d’après-demain.

Va falloir entrer en (plat de) résistance ? En évitant tout ce qui nous dessert ? 😉

Temps pis ou tant pis ?

Difficile d’en prendre son parti et d’accepter une fausse fatalité. Le tant pis est hors sujet.

Le vrai sujet, c’est le temps pis, ce mauvais temps qui s’aggrave. Celui du temps long, trop souvent méprisé et maltraité.

Ce peu de considération accordé au temps long, le temps stratégique, celui de l’intelligence collective, de la définition cohérente des objectifs et des moyens, on le rencontre tous les jours et singulièrement dans l’activité logement. 🙁

Qui peut dire qu’il y a aujourd’hui en France une politique du logement lisible, intelligente, équitable et efficace ?

Les fous, les cyniques ou les aveugles, probablement. 🙂

Sur les dernières sept années par exemple, on a eu successivement droit à de l’idéologie répressive (Cécilou), à un pragmatisme fiscal minimaliste (loi Pinel), à une recherche forcenée d’économies budgétaires (épisode APL), les séquences les plus récentes étant hélas teintées de gages  donnés à l’égard de corps constitués (élus locaux par exemple) pour éviter de grossir le flot des aigris ou coléreux notamment dans la perspective des échéances électorales suivantes.

Une succession erratique de comportements et de décisions qui ne forment pas une trajectoire cohérente pour le logement et ne peuvent qu’engendrer dysfonctionnements, incompréhension et à-coups préjudiciables de la machine à produire des solutions logement.

Sauf à supposer sociétalement que le logement ne fasse pas partie de la solution ? 🙂

Taon mieux ou mouche du coche ?

Mais quelle mouche les a piqués ? Un mauvais taon persistant ?

Ou la mouche du coche ? Celui qu’ils ont loupé, hein, pas celui qui servirait à les aiguillonner dans la bonne direction !

Ah… ces maires amers qui font la paire avec leurs pairs pépères et qui tueraient père et mère pour qu’une réélection s’opère. 🙂

Parce que – de leur point de vue – faire campagne ne suffit pas quand le bord de maire est la perspective. Faut concrétiser !

De quoi pousser les promoteurs au crime ? Au point d’assumer leur complexe d’Oedipe ?

Non mais, ça ne va pas non ?

Vous les voyez faire ça ? Des promoteurs ? Tuer leur père ?

Remarquez, d’un autre côté, celui de la communication officielle, ils aiment tellement leurs maires…
C’est compliqué le contexte psycho-affectif de l’immobilier ! 🙂

Et c’est bien ça qui est difficile, ce trop plein d’amour. 😉
Si proche du syndrome de Stockholm

De chiffes molles à chiffres mous ?

Dans ce contexte où tout le monde se tient par la barbichette (attention aux postiches chez certains !), les postures de complaisance ou les abandons de responsabilité (dont celles couvertes par l’étendard de la décentralisation) conduisent ainsi sans surprise à des comportements fortement teintés d’intérêts particuliers.

Mais comment pourrait-il humainement en être autrement ?

L’envie de briller… c’est vrai depuis la nuit des temps !

Et de la lignée des CRO, le CROmé n’est pas le moins illustre !

Chromé ou CRO mais, d’ailleurs ?

Un CRO chromé
Chromé, certes. Mais CRO d’abord !

Mais…

D’une part, et heureusement, tous les maires ne sont pas aussi restrictifs que ceux – bien trop nombreux – qui vous disent ouvertement ne plus vouloir délivrer le moindre permis de construire jusqu’à fin Avril 2020.
Eh oui…

D’autre part, quand un système permet de tels écarts de conduite, peut-on espérer réformer les esprits ? Ou faut-il revoir le système ?

Poser la question, c’est déjà y répondre !

Sinon ? Ben, sinon, on aura les chiffres qu’on mérite…

Mais les bons chiffres, on s’en fout ! Tout ça n’est après tout qu’une question de temps, pas vrai ? 🙂

 

Allez, utilisez bien le vôtre !
Et bonne semaine ! 🙂

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