Prix du neuf : une hausse sans recours ?

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CROodyEt voilà qu’on reparle des prix du neuf.

Après des statistiques qui constatent unanimement – et avec un retard à l’allumage évident par rapport au ressenti des professionnels – une accélération importante des ventes en 2016, l’incidence de cette reprise sur les prix revient sur le devant de la scène.

La faute à qui et à qui profite le crime ?

Vaste débat où promoteurs, collectivités, législateur et simples citoyens ont leur part de responsabilité sur l’origine de cette hausse.

Mais dans des proportions sans doute éloignées de ce que peut spontanément imaginer le grand public…

Question : une hausse court (help !) sans aucun recours ? 😉

 

Est-il inéluctable qu’une conjoncture favorable pousse les prix à la hausse ?

Sans doute un peu, quand la machine productive (les entreprises du bâtiment) peine à « enquiller les mètres carrés » par faute de main d’œuvre qualifiée en période de reprise.

Mais du côté du foncier – qui est sans doute le facteur premier de cette évolution – la réponse devrait ou pourrait être bien différente.

De situation ? 😉

Une pénurie (dés) organisée ?

En gros, si l’on voulait que le prix du foncier ne pèse pas trop dans l’équation, il faudrait assurer son abondance et une fluidité maximum dans le processus de mise à disposition de foncier « urbanisable ».

Les acteurs de la construction ne seraient ainsi pas contraints de se livrer une guerre sans merci pour la conquête de terrains, comme une meute de chiens affamés se jetant sur une boîte de conserve frelatée…

Nous avions déjà évoqué  les enjeux catégoriels et les mécanismes conduisant à une relative pénurie foncière.

Le problème de ce parcours du combattant est qu’en période de reprise le dysfonctionnement s’accroît, car le temps de maturation d’un programme immobilier est de plus en plus long.

De 12 mois il y a quelques années, on peine aujourd’hui à ne pas dépasser les 16 à 24 mois.

La faute à de nombreux phénomènes de friction…

Scéances friction ou réalité ?

Hélas les 2, mon Capitaine ! 🙂

De quoi devenir dépressif ?

Entre les PLU de plus en plus malthusiens (malgré des habillages marketing tendant à faire accroire que la ville désirable n’est nécessairement pas une ville intense), les tentations d’imposer des chartes (de construction) restrictives, les pré consultations de riverains, les pré instructions de projets visant à écrêter les potentiels constructibles sous couvert (parfois fallacieux) de qualité…. la capacité à obtenir un permis de construire (et) dans des délais raisonnables devient régulièrement problématique.

D’autant qu’obtenir un arrêté de permis de construire ne constitue plus le Sésame automatique conduisant le promoteur au bonheur d’un chantier sur l’autoroute de la livraison… 😉

En effet, la pratique des recours de riverains de projets (confondant parfois sciemment intérêt particulier du voisin mécontent de l’arrivée d’une nuisance et évolution légitime du tissu urbain) devient monnaie courante.

Monnaie car pratique trop souvent monnayée, parfois avec l’aide d’avocats spécialisés dans un rackett qui ne dit pas son nom, préférant se draper derrière les excès supposés de programmes de construction venant perturber l’entre-soi établi.

Grande victoire de la pseudo démocratie locale sur les besoins en logements d’agglomérations en croissance démographique ? 🙁

Bref, quelles qu’en soient les raisons, ces frictions renchérissent le prix du foncier et ralentissent grandement la rapidité du processus de construction (et donc la vitesse de renouvellement des stocks).

Ceci provoquant par ricochet une tension sur les prix.
Triste constat….

De quoi déprimer tous les CROs de la planète ???

CROody Allen
Non, non, moi je suis très heureux. Ca se voit, non ???

 

« Allons, allons, CROody Allen, ne te laisse pas aller ! Tu sais bien qu’un balancier revient toujours vers son point de départ ! » .

De fait, le législateur commence à intégrer depuis peu dans l’arsenal juridique des règles – à amplifier et renforcer – permettant de mettre à mal les recours abusifs tout en maintenant le droit républicain à pouvoir contester un projet.

Et surtout, il commence à réfléchir aux moyens d’accélérer le traitement de ces recours pour limiter à quelques mois (vision optimiste ?) le retard dans la trajectoire de lancement d’un projet, sécurisant ainsi sa bonne fin.

Et limitant derechef les surcoûts de prix de revient que l’on retrouve ensuite immanquablement dans les prix de vente.

Tant qu’il y a de la vie, il n’y a pas trop de désespoir, pas vrai CROody ? 😉

 

Et hop ! Reste plus qu’à encourager le législateur à accélérer !

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Une réflexion sur « Prix du neuf : une hausse sans recours ? »

  1. C’est vrai que le temps de maturation d’un programme immobilier est de plus en plus long.
    A nous de trouver de nouvelles méthodes pour gagner du temps…

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