PLS : location fait le larron ?

Financement immobilier, Investissement locatif 4 commentaires

Le PLS, c’est la Rolls Royce du logement social.

Le Sylvester Stalone du locatif administré.

Le survitaminé du logement règlementairement correct.

Le fils illégitime du social et du marché.

Un profil d’investissement social et généreux à la fois…

Vous croyez ça possible ? 😉

 

 

J’aime beaucoup le PLS. Mais lui ne m’aime plus….

Cette rupture affective date de 2010, funeste année de dissociation de la passion et de la raison.

Mais pourquoi m’a-t-il quitté ??? 😉

Le PLS n’est pas mort, il bouge encore !

Premier constat, le Prêt Locatif Social existe toujours. On en trouve d’ailleurs trace sur le site du ministère du logement.

Il faut dire que ses caractéristiques en font le beau gosse du logement social locatif.

D’autant que c’est un esprit ouvert, accessible aux opérateurs institutionnels du logement social (en gros, les « HLM ») mais aussi au petit peuple des sans grade du privé.

Personnes physiques ou morales, tout le monde a droit au PLS.
Au moins sur le plan du principe bien sûr.

Parmi ses caractéristiques physiques essentielles, le PLS a un grain de beauté sur la fesse gauche  un taux de TVA réduit de 5.5 % (comme tous ses potes du logement locatif social) et une sacrée paire de biscottos exonération de TFPB qui fait de gros jaloux du côté des neurasthéniques de la ponction fiscale.

Sans compter l’atout ultime, la sexytude législative absolue… sa prise en compte dans le calcul du pourcentage de logement social issu des lois SRU et Duflot.

Oui, mesdames et messieurs, le PLS est SRU compatible !

Le clic clac des politiques locales du logement social… 😉

Le PLS, généreux ou mesquin ?

Les avis sont partagés.

Les puristes du logement social lui reprochent volontiers de n’avoir de social que le nom.

Car si le PLS doit respecter des plafonds de loyers et de ressources comme ses petits camarades, ces valeurs sont sensiblement plus élevées que pour le dispositif PLUS (le vecteur principal de production du logement social).

D’où l’accusation de ne pas remplir son rôle de logement social et d’être trop cher pour les ménages les moins aisés.

Les mauvaises langues disent néanmoins que son principal défaut est de devoir le partager avec des opérateurs non spécialisés. Le logement social n’est pas très partageur…

Voire mesquin pour les enveloppes de crédits ?

A contrario, le PLS s’avère pour d’autres formidablement généreux.

Un peu comme si on comparait un bonnet A à un bonnet C ou, bien plus, à un bonnet M ! 🙂

décolleté préhistorique social et généreux
CROwoman : Un profil social et généreux ? Mais c’est tout moi, ça !!!

Avec une cage thoracique comme ça, vous aurez compris que le PLS ne manque pas d’air.

Et que son existence permet d’augmenter l’offre quantitative de logements sociaux en jouant parfois le rôle du Cheval de Troie.
Vous savez, celui qui permet d’infiltrer une place forte tout en douceur ?

Un peu comme si on voulait amorcer la construction de logements sociaux dans une commune réfractaire jusque là, et s’en servir comme laboratoire et ballon d’essai (c’est du vécu, je témoigne que ça peut marcher 🙂 ).

Bref, chacun voit midi à sa porte avec le PLS !

L’histoire d’une rupture tragique…

J’en reviens au début de mon histoire.
Le PLS m’a quitté et avec moi le monde de la promotion immobilière a poussé de profonds soupirs de regret en 2010 (De Profundis : ni pleurs, ni coup d’rhum, merci 😉 ).

La faute à une réglementation de plus, qui a interdit le cumul d’un dispositif de réduction d’impôt (Scellier, puis Duflot et Pinel) avec l’achat d’un logement PLS.

En gros, la raison officielle était qu’il n’y avait aucune raison de faire bénéficier un acquéreur en investissement locatif sur un même logement à la fois d’une TVA à taux réduit + exonération de taxe foncière (cf PLS) et d’une réduction d’impôt (cf Scellier, Duflot ou Pinel).

C’est vrai que le produit était superbe pour les clients et très apprécié dans les montages d’opérations de promotion immobilière.

Parmi les raisons officieuses, outre l’idéologie et le souci d’économies, le retrait important des investisseurs particuliers a permis de recentrer l’enveloppe sur les bailleurs sociaux, qui n’en demandaient pas tant.

Si ? Ah bon… 😉

Donc, si vous voulez vous payer un petit coup de PLS, c’est toujours possible ; allez voir votre direction départementale (service habitat) ou le délégataire local des aides à la pierre pour vous faire programmer.

Si vous voulez investir en Pinel, c’est aussi possible.

Mais pas les deux sur le même logement ! Boire ou construire, il faut choisir ! 🙂

 

Ah, l’émotion me submerge encore quand je repense à avant 2010…
Et vous, le PLS vous a-t-il laissé quelque inoubliable souvenir ?

 

 

 

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4 réflexions au sujet de « PLS : location fait le larron ? »

  1. Bonjour,

    Pour nous c’est également le moyen de faire passer un certain nombre d’opérations en programmation qui ne pourraient pas passer en PLUS/PLAI car nous ne mettons pas de subventions sur le PLS 🙂
    On peut difficilement qualifier le PLS de social quand sur les 3/4 du territoire français les plafonds de loyer sont supérieurs au marché…

  2. @ Pierre : tsss, tsss, c’est pas beau de faire des économies sur le dos du logement …. 😉
    Pour le niveau des loyers, le marché est supérieur au PLS dans la plupart des zones tendues pour ce que j’en sais.
    Mais en termes de couverture géographique, il y a effectivement de nombreuses zones qui n’en auraient pas besoin.

  3. Bonjour,

    Si j’ai déjà un pls déclaré au micro foncier, et que je souhaite faire un Pinel cette fois-ci, est-il possible de déclarer au réel le PLS (pinel plus interessant au réel qu’au micro-foncier).

    Merci

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