Les fondamentaux de l’investissement locatif

Investissement locatif 6 commentaires

J’adore les titres ronflants. Si, si, quelle jubilation d’en avoir plein la bouche. « Les fondamentaux de l’investissement locatif »…, ça c’est du solide et du sérieux. Ca vous distingue tout de suite le principal de l’accessoire et …..

…et surtout, il me l’avait bien dit Sylvain : « Marc, rien que dans le titre, il faut faire saliver la ménagère de moins de 50 ans et briller les yeux des petits jeunes à qui la vie tend les bras et donne des coup de pied au Q ». A moins que ce ne soit le contraire ? J’avoue que je ne me rappelle plus très bien. Mais c’est sûr, c’était Sylvain.

Loué soit donc le seigneur ! Mais votre logement, lui ?

 

Voilà, voilà, on attaque direct le sujet. Des yeux qui brillent et de la salive. La question, c’est donc de savoir pourquoi certains voudraient acheter des logements pour les mettre en location.
Et aussi pourquoi d’autres voudraient habiter dans un appartement qui n’est pas à eux.

C’est vrai ça, ce n’est pas forcément un réflexe ni une évidence.

Une origine lointaine

Quand je suis perplexe comme ça, j’essaie de me replonger dans une perspective historique. Je me rembobine le cortex et je me rappelle du temps des hommes des cavernes où toute la troupe logeait dans la même cavité obscure et sans confort.

Super dur le truc au niveau juridique ! Ils avaient tous acheté en indivision ou créé une SCI familiale ? Ou alors, c’était le chef qui était le proprio et tous les autres des locataires ? Et il arrivait à se faire régler le loyer ? Avec autant de colocataires ? Et avec le sourire ?

A moins qu’il n’ait souscrit une assurance contre les impayés ?……..

Allez savoir… autant se fier à son imagination pour entrevoir la vérité historique !

Apprendre ou acheter ?

Ca, c’est pas Sylvain qui l’a dit (Sylvain, il discute, il ne se bat pas avec les mammouths. Faut dire qu’il y a des risques, il est allergique aux poils laineux), c’est la devise perso du chef du clan de CRO. Soit tu achètes, soit tu apprends la vie en te contentant de louer un coin de caverne.
C’est apprendre ou acheter, un point c’est tout !

Quelle différence avec aujourd’hui ! Quand on se pose la question  du choix entre l’achat immobilier et la location et qu’on lit des articles ou des réactions dans les forums, on a droit à du grand n’importe quoi.

Extraits choisis, avec le soupçon de mauvaise foi (c’est plus drôle) qui convient :

  • lapidaire : « les proprios, tous des salauds et c’est trop cher« 
  • sentencieux : « l’investissement locatif est un élément incontournable de la mobilité résidentielle et, partant, de la flexibilité du marché du travail dans sa dimension spatio-temporelle »
  • hasardeux : « peut-être bien qu’il faut attendre que les taux d’intérêt baissent encore un peu et que les prix soient divisés par 2 ? »
  • prise de tête : « de toute façon, ce qui est important n’est pas de savoir si l’on est propriétaire ou locataire, mais de déterminer ce qui est le plus avantageux en actualisant sur 30 ans les flux financiers liés à la détention d’actifs patrimoniaux ou aux revenus de remplacement liés à la non immobilisation du capital correspondant »

Aaarghhh…. Je ne sais pas vous, mais moi qui suis un petit être sensible épris de subtilité, quand je lis des trucs comme ça, j’oscille entre un début de migraine et un vague sentiment de désespoir sur la nature humaine. Alors que c’est si simple…

Se loger : besoin ou envie ?

D’accord, vous n’êtes pas obligés de me croire, mais :

  • il n’y a d’investisseurs immobiliers que parce qu’il y a des locataires
  • c’est grâce aux poules qu’il y a des oeufs, et réciproquement
  • parmi les locataires on trouve des acquéreurs contrariés et d’autres en devenir, mais aussi des réfractaires irréductibles au statut de propriétaire
  • qui veut tuer son chien l’accuse de la rage
  • l’immobilier est, pour beaucoup, un support d’investissement plus rassurant que le papier sous toutes ses formes

En résumé, c’est ça les fondamentaux de l’investissement locatif : un besoin physique de se loger, des locataires volontaires ou involontaires (mobilité professionnelle, revenus insuffisants par rapport aux prix de vente, choix ou accidents de la vie), une manière d’investir dans du concret et, selon les époques, une cerise fiscale sur le gâteau quand il s’agit de logement neuf.

Mais – au-delà de la satisfaction des besoins – c’est bien mieux quand on en a envie !

 

Bien sûr, il y a encore beaucoup à dire sur l’investissement immobilier dans le secteur locatif, comme les critères de choix, les vecteurs, les prix, les risques, mais il faut en garder sous la pédale…

 

Et pour vous, l’investissement locatif, c’est comment : utile, inutile, opportun, risqué, tentant ou compliqué ?

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6 réflexions au sujet de « Les fondamentaux de l’investissement locatif »

  1. Ancestrale ? Mais non ! Historique… car le besoin vient de loin. Après, rien n’est vraiment simple quand on investit. Il faut se documenter, réfléchir et éventuellement prendre conseil quand on connait peu le contexte.
    Que du logique !

  2. Pas de souci, histoire et préhistoire ça va bien aussi avec ancestral ! Mais c’est vrai que je préfère l’image de l’immobilier en marche

  3. Personnellement, l’investissement locatif ça me paraît tentant. Mais il y a aussi des responsabilités. Le mieux serait sans doute d’acheter un logement que l’on pourrait habiter, ou en tout cas qui soit prêt de la résidence principale. Et être sûr que l’on ne va pas déménager pour partir au bout du monde dans quelques mois…

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