L’éco logis à ZAN zibar ?

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Non, non, pas l’écologie à Zanzibar ! 🙂

Restons en France : on dit bien l’éco logis à ZAN zibar.

Ou alors, ZAN, y s’barre ? Ah oui, tiens, c’est possible aussi, ça ? 😉

Ce qui est paradoxal dans les temps nouveaux, c’est que les temps anciens sont toujours très présents.

ZAN peux plus… des temps nouveaux, des temps anciens, des temps pis… 🙁

Ainsi va la vie de l’immobilier neuf, avec son cortège d’approximations et de sigles hélas dépourvus de suite dans les idé(aux).

On se croirait déjà presque sur une autre planète… 😉

Mais pas encore celle du Zéro Artificialisation Nette !

 

La première fois qu’on m’a parlé de ZAN en matière d’urbanisme, j’ai pensé à la réglisse. 🙂

Raté, il était question d’un nouveau concept, le Zéro Artificialisation Nette, c’est à dire l’arrêt total de l’artificialisation des sols (pour simplifier).

On n’urbanise que ce qui est déjà à vocation « constructible » et on sanctuarise la nature et les terres agricoles.

Sympa et ambitieux, non ? 🙂

ZAN, des sols au plafond

Ben oui, c’est un peu ça, le concept ZAN.

On plafonne les espaces constructibles à l’existant. Les sols sont donc plafonnés.

Pas touche à la nature. OK. 🙂

Ce qui ne laisse donc entre les sols et leur plafond qu’une petite fenêtre (de tir).

Conceptuellement, ça ne nous gêne pas CRO. 😉
C’est quand même logique de protéger la planète et ses fondamentaux.

Mais comme il est également logique de loger les habitants et d’accueillir leurs activités, le corollaire indispensable, c’est que les espaces déjà urbanisés vont donc devoir absorber toute l’évolution.

Ca paraît évident, non ? Si Zéro artificialisation supplémentaire (avec des plus et des moins, vu qu’il est question d’artificialisation nette), c’est l’existant qui doit faire plus.

Et mieux… 🙂

Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ZAN(TI) ?

Le plus difficile dans cette histoire, ce n’est pas de dire qu’on est pour ou contre, tout le monde est pour.

Même ceux qui sont contre. Mais qui n’osent pas le dire, sûrement par timidité ou par un effet de trop-plein de conviction personnelle ? 😉

Non, le plus dur c’est d’être cohérent avec le concept et d’en tirer les conséquences. Dans tous les actes de la vraie vie.

Puisqu’on raisonne à périmètre constant, un peu comme le village gaulois dans son enceinte ou la ville médiévale à l’intérieur de son enceinte fortifiée, si les besoins de la population augmentent, on fait comment ?

Comme on peut ! 🙂
Bref, on doit faire davantage sur la superficie disponible.

Le plus intelligemment possible, le plus éco responsablement possible.

Et c’est là que le B.A. B.A. blesse !

Parce que la pratique, en pratique, c’est pas toujours pratique… 😉

L’écho logique, c’est celui qui s’entend le mieux ?

Ah la la… Il y a des jours où être promoteur contraint à multiplier la position de missionnaire (non, pas celle du missionnaire, bande de fralapiats ! 😉 ).

Mais allez donc tenter d’évangéliser une troupe très hétéroclite de mécréants (les élus municipaux en général) qui ne jure le plus souvent que par les voix des électeurs !
(note du CRO : celle du seigneur étant impénétrable vient largement après… 🙂 ).

Il faut donc payer de sa personne pour faire face à deux publics, celui de bonne foi (un grand merci à eux) et celui qui a déjà compris mais qui s’en fout.

Celui de bonne foi est un interlocuteur à qui on explique que l’écologie ce n’est pas forcément une maison à la campagne avec un joli jardin et des kilomètres de routes et de réseaux pour la desservir, mais d’abord une économie des ressources naturelles (dont les espaces naturels et les terres agricoles) qu’il faut arrêter de consommer de manière irraisonnée.

Et que donc, il faut maintenant changer de logiciel et penser différemment : périmètre, forme urbaine de l’habitat, urbanisme, déminéralisation des espaces, services, esthétique, hauteur, densité renforcée et conviviale.
Bref, lui réapprendre le monde tel qu’il ne l’a jamais envisagé.

Coton ! (bio, il va de soi 🙂 )
(note du CRO : certains ont compris, adhèrent, appliquent et dialoguent avec les opérateurs, CRO en a rencontrés et les remercie de leur intelligence humaine, mais c’est une petite minorité, hélas…)

Et il y a aussi la mauvaise foi en mouvement.
De ceux qui sont suffisamment informés et intelligents pour avoir compris la logique du concept, de la marche de la planète et des implications pratiques à mettre en œuvre.

Mais qui s’en tamponnent allègrement le coquillard.
Leur seul objectif étant d’être réélus et faisant ainsi valoir à leur clientèle qu’ils sont contre la bétonnisation, qu’ils arrêtent les projets ou qu’ils enlèvent un étage partout (au moins !).
Descendre (les hauteurs) pour soigner la cote (de popularité) !
Mais c’est bien sûr ! 🙂

Tout ça, évidemment, sous couvert de garder une dimension humaine à son village ou à sa ville et – ironie – de respect de la dimension écologique (dont ils ne flattent en réalité que quelques trompeuses apparences) : 3 rond-points fleuris feront l’affaire, avec 2 kms de piste cyclable en plus !

C’est tellement bien le cynisme institutionnel maquillé en défense de l’intérêt général… 😉

Une mauvaise foi sans contre-pouvoir…

Vous connaissez sûrement cette mini comptine enfantine 🙂 :

« Il était une fois, dans la ville de Foix, un marchand de foie qui se disait, ma foi, c’est bien la première et la dernière fois que je vends du foie dans la ville de Foix » .

Il y a toujours une première fois mais, en matière de foi, la mauvaise s’accommode à toutes les sauces et se renouvelle bien trop souvent. 🙁

Et le nombre de fois où on se bouffe les foies devant la mauvaise foi, vous ne les comptez pas dans une vie de promoteur. Arghhh !

Quand vous entendez – par exemple – un maire faire son discours de vœux en disant que son objectif de 150 logements annuel (qui est déjà une erreur volontaire d’interprétation puisque cet objectif est un minimum fixé par l’agglomération qu’il préfère personnellement comprendre comme un plafond…) va être facile à réaliser puisque les surfaces constructibles de la commune permettent de baisser les hauteurs d’un étage en moyenne… (bonjour le gaspillage de la ressource ?)

Quand on vous explique que, certes, le PLU autorise une vingtaine de logements, mais que vous avez eu de la chance d’en avoir quinze l’an dernier parce que cette année, au même endroit on ne vous aurait laissé en faire que 8….

Quand vous êtes obligé d’écouter que – selon la densité du SCOT – à cet endroit, il s’agit de 30 logements à l’hectare et que votre parcelle faisant 2 000 m², vous aurez donc droit à la portion congrue de 6 logements (alors que le SCOT ne s’applique pas à la parcelle et qu’il s’agit de la rue principale et que 4 niveaux sur 30 mètres de large sont possibles au titre du PLU, ce qui donne facilement 25 logements et un immeuble de qualité formant ville).
Le tout sans avoir le droit de développer de réaction allergique violente… 😉

Quand on vous instille, à coup de chartes à la fois illégales et malthusiennes, la bonne parole du seigneur local voulant réguler à la baisse la constructibilité et donner au fait du prince la valeur de loi républicaine. 🙁

Quand ce genre de stupidités nocives – intellectuellement, écologiquement et économiquement – se répète aussi souvent, et qu’on est contraint de les subir sans trop broncher, la question du « comment est-ce possible ?  » se pose immanquablement.

Mais la réponse est très simple, braves gens : quand il n’y a pas de contre-pouvoir, charbonnier reste maître chez lui ! 🙁

Et hop, CRO retourne au charbon… Noir, c’est noir… 😉

Que la force (de conviction) soit avec vous !

Vu l’état des lieux actuel, entre ceux qui n’ont pas compris et ceux qui ne veulent pas comprendre (mais dont l’art du camouflage médiatique est consommé pour donner le change en façade), si les pouvoirs publics veulent réellement faire du ZAN l’alpha et l’oméga de l’urbanisme, il va falloir être beaucoup plus prescriptif et contraignant.

Et créer un ou des contre-pouvoirs locaux pour faire le pendant – raisonné et raisonnable – aux décisions gouvernant les PLU et les refus abusifs d’autorisations d’urbanisme.

A minima une commission d’arbitrage « équilibrée » ,  sous égide du préfet par exemple, pour éviter les abus caractérisés ?

Sinon, il faudra en passer par l’épreuve de force, et là, attention aux mauvais esprits, les CROS (Compagnies Républicaines d’Ordre et de Sécurité) sont prêtes à intervenir ! 😉

On ne badine pas avec l’ordre et les intérêts de la Galaxie (du logement)….. 🙂

StormTrooper en mode CRO
Oui, oui, moi aussi je suis pour la décentralisation… de la force !!!

Ah… c’est que la République n’a pas l’intention de se laisser faire par l’Empire des mauvaises pratiques ou le nouvel Ordre du cynisme généralisé.

En avant les troupes !

Tous ensemble ! (on ne va pas se la jouer Han Solo… 🙂 )

Que la force de conviction soit avec vous !

Et advienne que pourri (cochonnerie de clavier 😉 ) pourra ?

 

Et vous, vous ZAN pensez quoi ? 😉
Lâchez vous en commentaires, et bonne semaine !

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