Après le PLU vient le beau tant ?

Promoteurs et programmes Laisser un commentaire

La phonétique recèle bien des mystères. Et aussi des approximations. 😉

Comme la densité.

Ne dit on d’ailleurs pas « un épais mystère » ?

On pourrait incidemment ajouter « un épais ministère »… parce que voir vraiment clair dans les projets du gouvernement pour le logement, ce n’est pas tous les jours limpide.

Comme l’urbanisme. Et le passage d’un PLU à un PLUiH.

Qui ne fait pas forcément le beau temps. Et pas tant non plus.

Ce qui n’est pas épatant. C’est patent…. et c’est pas tentant.

Mais là… c’est pas trop ? 😉

 

PLU. Y en a bientôt plus de ce PLU qui nous a tant plu ?

Car vient maintenant, ici et là un temps de PLUiH.

Va falloir essayer de passer entre les gouttes.

Goutte que goutte ? Non mais, à l’eau quoi ! 😉

Les PLU vous ont déplu ?

Ah, les habitudes, c’est terrible !

Après les POS sont venus les PLU.

Le Plan Local d’Urbanisme a succédé au Plan d’Occupation des Sols.

Avant, c’étaient les sols qui étaient occupés tandis que maintenant c’est l’Urbanisme qui nous préoccupe et nous laisse en plan.

C’est l’expression de la modernité. 🙂

Où chacun, sur son territoire, commune par commune, en bon artisan besogneux, analyse les règles d’urbanisme qui régissent la construction.

A chaque clocher sa règle à calcul, à chaque mairie ses règles cloches, à chaque maire ses calculs sans règle… pour mettre l’urbanisme sous cloche.

Difficile pour les opérateurs de survivre dans un monde aussi complexe, incertain et arbitraire ?

Dans un monde aussi divers que disparate, comment retrouver ses petits ?

A la faveur d’une simplification peut-être ? 😉

Et vous avez aimé les PLH ?

Le Pelle Hache ? Mauvaise pioche !

NON : P. L.H.

Acronyme de Programme Local de l’Habitat.

Le meilleur pote du PLU.

Là où le PLU régit les règles d’urbanisme, le PLH intervient en amont pour définir les règles des politiques locales de l’habitat (objectifs, actions, coordination des acteurs sociaux et privés, typologies de logements…), que le PLU est chargé de prendre en compte (ou a minima de se mettre en cohérence avec).

Le PLH serait donc la tête et le PLU les jambes, si l’on voulait prendre un petit raccourci.

Et les orteils ? Ben les orteils, c’est nous ! 😉

Ca vous fait une belle jambe ? Tant que ça ne nous fait pas le pied-bot…

Bref, PLH et PLU vivent maritalement et en bonne entente (dans les zones où il y a PLH, car les petites communes hors agglomérations n’en ont pas obligatoirement).

Nouvelle illustration de la fameuse PACS romana ? 🙂

Question : l’usure du temps va-t-elle avoir raison de ce couple ?… Snif ?

Mais vous allez penser quoi du PLUi-H ?

PLU et PLH sont dans un bateau. Le bateau coule.

Qu’est-ce qu’il reste ?

Un PLUiH !

Finalement ce couple fusionnel a fait un enfant. 🙂

Et parfois – accessoirement – un enfant dans le dos aux professionnels, mais ceci est anecdotique !

Sur le fond, l’idée du PLUiH est séduisante.

Sur les territoires structurés (grandes agglos, communautés de communes etc…) il est logique de vouloir coordonner les politiques du logement et harmoniser un tant soit peu leur expression au travers de règles d’urbanisme convergentes ou au moins cohérentes sur ce territoire.

La frontière de la commune – bien que subsistante – s’efface ainsi en partie au profit d’un discours commun agrémenté de règles parfois spécifiques aux communes originelles.

Donc, c’est plutôt logique et positif.
Mais, comme d’habitude, avec quelques travers ! 🙂

Allez gros ! Ma non troupeau ! (de bisons)

Quand on connait la musique, le risque d’un PLUi-H est que sa rédaction soit peu ambitieuse, un peu maigrelette, quoi.

Un PLUiH qui ne laisserait donc pas place au beau tant espéré… 🙁

Car il faut mettre d’accord des dizaines d’interlocuteurs (dans les grandes agglos) sur des définitions et des objectifs (et sur les latitudes accordées aux communes) : définition de la hauteur des bâtiments, du coefficient d’emprise, des normes de stationnement, objectifs de production de logement social quantitativement et qualitativement, recherche de densité (ou faux-semblant de recherche…).

Bref, les prétextes à des comportements minimalistes, sous couvert de dénominateur commun, faisant peu de cas de la densification urbaine intelligente sont nombreux, et le rédacteur doit se montrer à la fois habile et vertueux. 😉

Rusé comme un Sioux ou un Apache.

Parce que si c’est un CROmanche à balai…

Sa plume n’aura que des effets délétères sur l’évolution de son territoire !

Comanche préhistorique
Et vous savez ce qu’elles vous disent, mes plumes ? On ne touche pas à mon territoire ! Hugh !!!

 

Du côté des professionnels, il y a hélas bien longtemps qu’on sait qui sont les grands chefs….
A force de se faire voler dans les plumes…. 🙂

Mais l’arrivée du PLUiH de guerre (tant qu’elle n’a pas été enterrée !) pose néanmoins problème en phase transitoire.

Prenons un exemple : vous étudiez aujourd’hui un foncier sympathique avec les règles du PLU actuel (le seul qui soit opposable).
C’est apparemment simple (oui, en supposant que vous ayez échappé à la surenchère foncière et à la sous-enchère de la constructibilité imposée illégalement par l’édile local au mépris de son propre PLU via une commission fantôme et néanmoins palpable).

Bref, c’est de la tarte. Avant de savoir que vous allez vous prendre une baffe.

Celle du sursis à statuer.

« OMAR m’a tuer » ?
Non, « Le Sursis m’a STATUER », nouveau fait divers des promoteurs. 🙂

En gros, dès que le PADD du projet de PLUiH a été débattu, le sursis à statuer (le report sine die de l’instruction du permis) peut vous être opposé, notamment quand les règles actuelles viennent contrarier significativement les règles futures (je simplifie).

Donc, pour éviter d’insulter le futur, il vous faut étudier ce terrain avec les règles des 2 documents : celles du PLU (puisque ce sont les seules pour lesquelles on a le droit de vous dire oui) et celles du PLUiH (puisque ce sont celles avec lesquelles on peut vous dire de revenir plus tard, 2 ans par exemple, quand le PLUiH sera enfin applicable !).

Facile ! 😉

Ceci complique passablement le jeu, surtout quand les règles du futur PLUiH (même si vous étiez potentiellement d’accord pour les appliquer par anticipation, ce qui est impossible) ne sont pas compatibles avec celles du PLU actuel (car l’instructeur du permis de construire est alors obligé de dire non).

Le résultat ?
Un certain nombre de fonciers qui passent au frigo quand les maires sont frileux.
Et un coup de chaud sur les valeurs foncières des fonciers comestibles.

Mais pourquoi rien n’est jamais simple ?
C’est vraiment CRO inzuste, les effets secondaires !

 

Remarquez, si c’était sans effets secondaires, on serait tous primaires alors ?
(3 lignes en commentaires, svp !) 😉

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